Chapitre 9 : POV Harry : Le chat et le faucon

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Dimanche 25 octobre, dortoir des Gryffondors, 6h45

Le jour commence à se lever et je reste dans mon lit. Je ne veux pas bouger et mon esprit ne me laisse pas en paix.

Comment ai-je pu faire une chose pareille ?

Depuis que cela s'est produit, cette question revient inlassablement dans ma tête mais elle n'est accompagnée d'aucune réponse.

Depuis cette nuit-là, je ne suis que l'ombre de moi-même.

J'aimerais ne plus y penser, j'aimerais tellement oublier !

J'aimerais tellement l'oublier...

Je n'y arrive pas.

Comment peut-on oublier qu'on a quasiment violé quelqu'un ?

Comment pourrais-je oublier le mal qu'il m'a fait ?

Et surtout, comment pourrais-je oublier le mal que je lui ai fait ?

Je sais que ce n'était pas un viol. J'ai compris qu'il le voulait aussi. Mais ce n'est pas ça qui est horrible. Ce qui est horrible, c'est que dans l'état de rage où je me trouvais, j'aurais fait la même chose avec ou sans son consentement.

Ce qui est horrible, c'est que bien qu'il ait été consentant, je lui ai fait mal.

Merlin ! Personne ne l'avait possédé ! A bien y réfléchir, il n'y a rien d'étonnant à ça, c'est un Malfoy et un Malfoy est un dominant, pas un dominé. Du moins, c'est sûrement ce que doit se répéter Draco nuit et jour.

Alors pourquoi s'est-il laissé faire ? Pourquoi m'a t-il laissé entrer en lui ? Il ne s'est même pas débattu !

Je le déteste pour ça, je le déteste car à cause de lui, je me déteste encore plus.

Je me déteste parce que j'ai fait ce qu'il voulait, j'ai fait la pute. Même si j'étais dessus, j'étais la pute.

Je me déteste parce que je suis celui qui l'a pris en premier. Il n'avait pas le droit de me faire ce cadeau empoisonné. Il n'avait pas le droit de me laisser le « baiser » de cette manière.

Je me sens sale parce que je l'ai sali.

Quelqu'un comme lui ne doit pas être baisé. Non ! C'est plus que ça. En vérité quelqu'un comme lui ne doit pas se laisser baiser !

Alors pourquoi... ?

J'en ai assez de me prendre la tête à cause de lui. Toutes ces questions n'ont pas de réponses.

Je ne sais que deux choses.

Je le hais pour la façon dont il m'a traité et aussi parce que, quoique j'en dise, je ne suis pas assez fort pour lui résister. S'il me le demandait, à ma grande honte, j'accepterais de nouveau d'être sa chienne.

Je me dégoûte.

Ce qui m'amène à ma seconde certitude. Je suis encore et irrémédiablement amoureux de lui. Comment est-ce possible d'aimer et de haïr quelqu'un à ce point en même temps ? Je n'en ai aucune idée. J'ai juste conscience d'une vérité absolue : il se sert de moi. Je ne suis qu'un objet de plaisir entre ses mains. A cause de lui, je me sens sale et honteux. Et même en sachant tout cela, je l'aime toujours.

Ça me dégoûte. Je me dégoûte. Je voudrais tellement ne rien ressentir.

J'ai essayé ... j'ai essayé de jouer la carte de l'indifférence quand je l'ai revu. Mais je n'ai pas pu. Quand j'étais dans ses bras lors de la répétition, j'ai senti se briser toutes mes barrières. Je voulais l'embrasser et le frapper à la fois, le caresser et l'insulter, lui faire l'amour et le tuer...

Roméo et Juliette version DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant