des cernes sous les yeux à cause de la fatigue,
son portable lui détruit les pupilles,
l'alcool lui fait tout oublier,
Elle a peur d'exister
elle a du mal à lutter contre elle même,
contre ses envies malsaines,
contre sa peur, ses angoisses, sa colère. Contre les autres, contre elle même.
elle lutte pour ne pas cogner un gosse, un vieux, ce serait moche. encore plus moche que de taper dans le mur, que de s'amocher elle même. avec tout ce qu'elle trouve.
l'alcool, des lames, des ciseaux, le sexe, l'amour, la haine, cette fausse joie qui lui broie les entrailles, qui lui détruit les tripes, lui serre la gorge, lui donne la gerbe, fait trembler sa voix, fait piquer ses yeux quand elle se retient de pleurer, quand elle est trop fatiguée pour lutter.
c'est toujours le même combat.
combien de fois elle a échoué ?
combien de fois elle a réessayé ?
et si elle craquait ? si elle craquait et commettait l'irréversible ?
que se passerait-il ensuite ?
si elle sautait d'un pont, de sa fenêtre, si elle s'ouvrait les veines, prenait des médocs, se jetait sous un train, sous une voiture, qui serait là pour la rattraper ? Qui l'attraperait par la main et la feraient tituber jusque contre son corps et son cœur, la serrant contre elle, lui caressant les cheveux, lui murmurant des mots doux auxquels elle ne croit pas mais c'est pas grave, ça fait du bien de les entendre.
Qui voudrait de cette âme rongée par la noirceur des nuits, des insomnies ?