Chapitre 3 : Mère et fille

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Je continue d'admirer Jean-Paul, mon mentor depuis tant d'années. Celui qui a lancé ma carrière, qui m'a toujours soutenu. C'est impossible.

Moi : Vous plaisantez?

Jean-Paul : Malheureusement, non. Il est temps pour moi d'arrêter.

Moi : Mais pourquoi? demandais-je, choquée par cette annonce.

Jean-Paul : Je suis arrivé à la fin de ma carrière. Ça fait des années que je dessine, et il faut que j'arrête a un moment donné. Je suis trop vieux pour créer des vêtements pour le monde d'aujourd'hui.

Moi : C'est pour ça que vous arrêtez? Mais je peux vous aider, comme vous m'avez aidé. On peut faire une collection ensemble, ou je peux investir, enchaînais-je rapidement, complètement paniquée.

Jean-Paul : C'est très gentil, Coralie. Mais je dois partir en retraite. J'ai fait de nombreux vêtements, et il est temps que j'arrête.

Moi : Je n'arrive pas à le croire, murmurais-je.

Jean-Paul : Je voulais que tu le saches avant que je l'annonce à tout le monde.

Moi : C'est donc pour ça, cette soirée? Vous annoncez au reste du monde que vous arrêtez la mode, affirmais-je.

Jean-Paul : Toutes les personnes importantes pour moi sont présentes, ce soir. J'annoncerais officiellement mon départ lors de mon prochain défilé.

Je hoche simplement la tête, ne sachant pas quoi dire, en réponse à cette annonce. Rien ne pourra le faire changer d'avis. Mais je me rends rapidement compte que je n'aurais plus les conseils de mon ami et de mon mentor.

Moi : Comment est-ce que je vais faire? chuchotais-je, plus pour moi. Dès que j'avais un conseil à demander, un problème, un doute, c'est vous que j'appelais. Comment vais-je pouvoir m'en sortir toute seule?

Jean-Paul : Je serais toujours là pour toi, je retiens mes larmes. Je ne connais personne d'aussi courageuse et talentueuse que toi. Fonder sa propre marque de vêtements à seulement dix-huit ans. Je ne connais personnes d'autres que toi qui l'a fait.

Moi : Mais vous étiez là pour m'aider. Je ne vous remercierais jamais assez pour tout ce que vous m'avez apporté.

Jean-Paul : Si tu savais à quel point, je suis fier de toi. Je ne regretterais jamais d'avoir lancé dans ta carrière, il me caresse délicatement la joue. Je vois Harry sourire, du coin de l'œil. C'est pour ça que je dois te demander quelque chose, je fronce les sourcils, intriguée. Un énorme service.

Moi : Dites-moi?

Jean-Paul : C'est Chitose Abe, ma cavalière de danse, qui va me remplacer au sein de la marque. J'ai entièrement confiance en elle, sauf que j'ai davantage confiance en toi, j'ouvre la bouche pour parler. Où veut-il en venir? Il m'empêche en continuant. J'aimerais que tu l'insiste, en donnant ton avis sur les vêtements en la conseillant. Faire des collaborations, si tu es d'accord, entre ta marque et la mienne pour que la transition se passe bien. Tu n'es pas seulement une créatrice de mode, tu es une chef d'entreprise.

Moi : Où voulez-vous en venir, Jean-Paul?

Jean-Paul : J'aimerais que tu sois la co-directrice de la marque avec Chitose.

Je reste bouche bée par cette révélation. Alors ça, je ne m'y attendais pas, mais alors, pas du tout. Je le regarde attentivement, mais aucunes traces d'humour. Il est sérieux.

Moi : Mais Jean-Paul, je n'ai pas du tout le temps de m'occuper d'une autre marque, expliquais-je doucement.

Jean-Paul : Je ne te demande pas de t'en occuper à plein temps, seulement de l'aider avec les créations, de la conseiller, de travailler avec elle dès qu'elle a besoin. J'aimerais que tu l'épaules et que tu gères avec elle, je baisse les yeux en réfléchissant. Je sais que je t'en demande beaucoup, que tu es extrêmement occupée. Mais il n'y a qu'à toi que je peux demander ça.

Forever Love - Tome 4 [h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant