Rendez-vous professionnel peu professionnel

Chapitre 1

Il était dix-neuf heures. L'associée et amie de Rose Wise venait de partir. Malheureusement elle ne put pas faire de même car elle attendait son prochain rendez-vous qui lui permettra surement de propulser son agence d'architecture. Son rendez-vous n'eut pas une seconde de retard. Rose l'entendit entrer à dix-neuf heures précise. Rose s'avança à l'entrée pour accueillir son invitée. Elle fut ensorcelée lorsqu'elle vit une magnifique brune en tailleur, elle ne put détacher son regard de cette femme envoûtante et terriblement sexy.

– Bonsoir, salua la nouvelle venue en la dévisageant avec insistance elle aussi.

Cette femme était sexy, très sexy dans son chemisier beige très légèrement transparent. Sa voix rauque et douce à la fois fit aussi frissonner Rose. Rose mit plusieurs secondes avant de lui répondre avec une voix légèrement perturbée.

– Bonsoir, vous devez être Adèle Kane ?

La voix sembla amuser la brune qui sourit. Ce sourire absolument ravissant fit monter la blonde encore cent mètres dans les nuages. Cette femme semblait être la perfection humaine.

– C'est exact.

– Rose Wise. Suivez-moi, répondit-elle, essayant de reprendre le dessus.

Ce n'était pas parce qu'une femme était sexy, vraiment sexy, qu'elle devait perdre tous ses moyens. Rose l'amena à son bureau, puis elles s'installèrent. Rose réussit à se calmer le temps que la jeune femme s'installe, elle avait soigneusement évité de déposer ses yeux sur elle.

Rose posa plutôt rapidement ses questions basiques qu'elle avait répétées tout le long de sa journée d'entretien. Rose nota que la brune semblait plutôt déçue de ne plus la voir déboussolée. Lorsqu'elle demanda un papier, la brune mit son sac intentionnellement bien devant elle, et se pencha exagérément en avant pour chercher dans son sac. Rose eut un parfait angle de vue sur le décolleté très plongeant de la brune. Elle entrouvrit la bouche en écarquillant les yeux. Elle était surprise mais appréciait la vue, elle sentait même son bas ventre se manifester doucement.

Adèle mit délibérément de longues secondes avant de trouver le papier qu'elle cherchait. La blonde n'avait pas pu détacher son regard du décolleté de la belle brune. Quand elle releva la tête, elle trouva Mademoiselle Wise plus rouge que sa veste posée sur son siège. Elle tendit le papier, feignant de n'avoir rien vu. Rose ne lâcha pas le regard d'Adèle une seule seconde. Elle ne sembla même pas remarquer que Adèle lui tendait le papier. Rose revint à la réalité quand Adèle secoua le papier, attirant son attention. Elle fit un retour violent sur terre.

– Oh oui, excusez-moi.

– Ce n'est rien, lui sourit la brune avec un petit côté sadique.

Cette femme allait la rendre folle. Elle jouait de son corps avec elle et Rose ne pouvait s'empêcher d'apprécier. Rose retrouva lentement et difficilement ses moyens, encore un peu perchée sur un nuage par moment lorsqu'elles échangeaient des regards lourds de sens. Alors que Rose était occupée à lire un papier, un gargouillement lui fit relever la tête vers sa provenance et vit la brune toussoter un peu.

– Excusez-moi... J'ai rien eu depuis un bon moment, lâcha Adèle de façon plutôt provocante, en regardant Rose explicitement de haut en bas.

Rose sentit la température monter d'un coup. Le regard incendiant de la brune ne la laissait pas de marbre. Elle ne put résister bien longtemps à retrousser les manches de son chemisier tant la chaleur de son corps avait augmenté ce qui lui attira un commentaire plutôt affligeant.

– Il fait chaud tout d'un coup, n'est-ce pas ?

Rose piqua un fard, sous le regard aussi amusé qu'aguicheur d'Adèle qui ne la lâchait pas des yeux une seule seconde. Son regard terriblement ensorcelant la mettait hors circuit. Son cerveau cramait. Ses yeux plus expressifs que jamais ne passaient pas inaperçus. Son désir se manifestait aussi dans son bas ventre. Cette femme la cherchait sérieusement et dangereusement. Rose détourna le regard le temps de calmer ses pulsions. Cette femme directe et enflammée la rendait dingue et cela ne faisait seulement quelques instants qu'elle se trouvait là.