Chapitre 2

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Les six silhouettes, ayant suivi le sentier, se trouvent à l'intérieur d'une forteresse. Après avoir franchi un escalier au-dessus d'un précipice de plusieurs dizaines de kilomètres de profondeur, cet édifice à l'ambiance aussi glaciale que les briques en pierres qui le composent semble bien accueillant.

Ils sont dans une entrée toute en longueur, face à eux des escaliers. La pièce est sombre et calme. Bien trop calme.

– Un si grand château et personne pour nous accueillir ? Cet homme n'a aucun savoir vivre.

– Boucle-la Stella. Sérieusement pourquoi on l'a amené ? grommelle une des silhouettes.

– Ne commencez pas les filles. Stella éclaire-nous s'il te plait.

Vous éclairez ? Bien sûr c'est ce que je fais de mieux. Rayon de soleil !

– Stella ta cape !

Stella serre le poing gauche et une boule de lumière aveuglante apparaît. La cape qui dissimulait la fée de la lune et du Soleil s'envole et déclenche une rafale de vent faisant virevolter ses longs cheveux d'or. Puis l'habit disparaît dans une importante explosion de paillettes.

— Bah quoi ?

Des flèches traversent la pièce et manquent de les toucher. Deux silhouettes détachent leurs capes et révèlent deux épées dotées d'une pierre à la couleur singulière; une mauve et une verte. Riven et Brandon parent les missiles avec une agilité qui témoigne de leurs années d'entraînement.

Rapidement, des gardes en métal surgissent des murs et se dirigent vers eux.

— Continuez sans nous, on s'en occupe.

Elle enlève sa cape qui s'élève dans les airs et disparaît dans un éclat pailleté.

Barre morphix !

Layla prend d'assaut ces gardes avec sa barre et esquive avec quelques pirouettes aériennes spectaculaires. Stella les éloigne avec des boules de lumières, tandis que Riven et Brandon transpercent et agitent leurs épées.

Les deux dernières silhouettes montent les escaliers sans un regard vers leurs compagnons perdus en cours de route. À l'étage, de rares torches éclairent le sol fissuré. Au bout d'un couloir morose, elles se retrouvent face à une grande porte. Elles l'ouvrent ensemble et arrivent dans une pièce sombre. Elles s'apprêtent à faire demi-tour lorsqu'un cri métallique se fait entendre suivi par un tremblement de terre. Les deux silhouettes n'ont pas le temps de réagir que déjà un homme se tient derrière l'une d'elle, une épée sous sa gorge et une autre prête à embrocher la troisième personne.

— Encore un seul pas et ce sera le dernier de votre vie, tonne-t-il d'une voix grave.

— Hagen. C'est dangereux de jouer avec une épée, tu le sais bien.

— Faragonda ?

Il laisse tomber son épée le long de sa jambe, l'étonnement est lisible sur son visage. Faragonda se tourne et rabat sa capuche. Il reconnaît sa vieille amie à l'aide de sa chevelure blanche et ses lunettes en demi-lune. Elle n'a pas changé. Lui non plus si on omet sa longue barbe blanche et ses sourcils broussailleux.

— C'est vraiment toi.

— Et oui mais les années ont passé.

— Je dirais même les siècles. La Compagnie de la Lumière remonte à une autre vie.

Hagen s'adoucit autant qu'un vieil ours grincheux le peut. Mais la tension revient au galop lorsque Layla, Stella, Riven et Brandon entrent dans la pièce essoufflés. Il relève son arme, prêt à l'attaque, il grogne :

— Qui êtes-vous ? Que faites-vous dans ma forteresse ?

— Calme-toi Hagen. Ce sont mes élèves, ils sont avec moi.

— Qu'est-ce que vous me voulez ?

— Nous avons besoin de toi. La princesse de Domino a besoin de toi.

— Daphné ?

— Non, contredit Faragonda dans un soupir, Bloom.

Bloom détache le bouton de sa cape. À la vue de cette chevelure rousse flamboyante qui lui est familière, Hagen lâche une de ses épées. Ses yeux s'écarquillent et sa bouche demeure entrouverte.

— La cadette de Marion et d'Oritel ! Impossible !

— Daphné a donné sa vie pour celle de sa petite sœur. Je les pensais mortes toutes les deux mais Bloom a grandi sur Terre avec des parents adoptifs.

— Est-ce qu'elle possède...

— La flamme du dragon ? Bloom, montre-lui.

La princesse se tourne vers la cheminée et appelle en silence une flamme qui danse jusqu'à elle. Celle-ci s'enroule autour de son poignet puis disparaît, engloutie par la fée du feu.

— Elle a besoin de réponses que toi seul peut lui accorder.

— Que voulez-vous savoir ?

— Je veux retrouver mes parents.

— Je ne pense pas que cette tanière soit le lieu adéquat pour une telle discussion. Il est grand temps que tu acceptes mon invitation à Alféa. Je vois que toutes les précédentes t'ont servi à alimenter ton feu, constate la directrice en voyant des lettres brûlées dotées de l'écusson de son école.

Hagen ricane puis il hoche la tête. Ils s'apprêtent à prendre le chemin du retour lorsqu'une petite boule réfléchissante explose dans la pièce, porteuse de la voix de Musa :

— Venez vite. On a besoin d'aide. 

Note d'auteur : 

Second chapitre qui ressemble presque à la deuxième scène du film à quelques différences près. J'ai donné un nouveau pouvoir à Musa ^^ ( enfin une nouvelle capacité ), j'ai également décidé d'incorporer trois des Spécialistes et directement madame Faragonda. Qu'en pensez-vous ? 

J'espère que la suite vous plaira ^^ ( j'ai écris ces deux chapitres et publiés aujourd'hui wahou qu'est-ce qu'il m'arrive ? )  

Le secret de l'épée perdue [Winx Club]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant