Chapitre 25

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Eliza

Il nous fait monter dans l'ascenseur et appuie sur le bouton pour descendre. Quand les portes s'ouvrent, Je ne peux pas m'empêcher d'admirer l'accueil. C'est grand et vaste. Quelques personnes parlent, d'autres sortent de l'hôtel où s'avancent dans notre direction pour prendre l'ascenseur.

Clément fait signe à des hommes habillés en noir et ceux-ci font un signe en retour.

"Gabriel, nous sommes à l'accueil, on va sortir de l'hôtel"

"Je vais descendre et prévenir les gars"

— Avance, dit-il en resserrant sa poigne sur mon bras.

Il essaie d'avancer plus vite mais moi je traîne des pieds, essayant de gagner du temps.

— Dépêche-toi, on est pressé.

— Tu es pressé, pas moi, répondais-je en haussant des épaules.

Il me plaque contre un mur en serrant sa main contre ma gorge.

— Tu me fais mal, lâche-moi.

Il ne répond rien et me traîne dehors en remettant sa main sur mon bras. Je suis sûre que j'aurais la marque de ses doigts.

Une voiture noire attend dehors avec la portière ouverte. Je regarde vite fait derrière moi dans l'hôtel pour essayer d'apercevoir Gabriel ou les gars, mais je ne vois personne que je connaisse.

— Monte, dit-il en me lâchant et me poussant vers la portière.

— On va où ?

— Monte et tais-toi !

Il commence à s'énerver, sa voix vibre de colère.

"Gabriel, il nous fait monter dans une voiture noire"

Il ne répond pas et au moment où je m'abaisse pour rentrer dans la voiture, quelqu'un crie.

— ELIZA.

Je me retourne et un sourire grandit sur mon visage.

— Théo ! Kevin !

J'essaie d'avancer vers eux mais Clément me coupe le passage en se mettant devant moi.

— Occupez-vous d'eux.

Plusieurs hommes en noir se mettent devant Clément et moi. Ils doivent être une dizaine. Les hommes s'avancent et une bagarre commence.

Clément me pousse et finalement je me retrouve dans la voiture. La voiture démarre et je regarde par la vitre de derrière pour regarder Théo et Kevin une dernière fois.

"Théo et Kevin m'ont dit leur localisation, j'arrive mon cœur"

Clément tape nerveusement du pied, manifestement, son plan ne se déroule pas comme il l'aurait pensé.

— Roulez plus vite.

La voiture commence à aller de plus en plus vite, au point que mon dos se colle au siège.

— On va faire un accident ! Ralentissez !

— Ne l'écoutez pas et conduisez.

Il m'ignore totalement.

— Clément, je suis sérieuse.

— Moi aussi, on a assez perdu de temps. On est attendu.

Je le regarde alors que le chauffeur commence à ralentir.

— Pourquoi ralentissez-vous ? s'énerve-t-il contre celui-ci.

— Il y a une feu rouge Monsieur.

Il m'énerve. J'ai envie de le taper. Je finis par regarder par la vitre quand la voiture s'arrête complétement, mon regard s'égare et je remarque que la voiture n'est pas verrouiller. Une chance pour moi ?

— N'y pense même pas, dit-il sans me jeter un regard.

Il m'énerve. Attendez une seconde, il sait lire dans les pensées ! A-t-il entendu ma discussion avec-...je me stoppe et me tourne vers lui. Il me regarde fixement.

— Ta discussion avec qui ?

— Avec moi-même, essayais-je de dire en contrôlant ma voix.

La voiture redémarre et je souffle, il ne me croit pas, c'est évident.

— Je peux te poser une question ?

— Ça dépend, dit-il en tournant son regard vers moi.

— Pourquoi fais-tu ça ? Je veux dire, pourquoi tu veux te marier avec moi ?

Il souffle.

— Tu ne te souviens pas de moi ?

— De quoi devrais-je me souvenir ?

— On s'est rencontré pour la première fois en 2014, tu avais 10 ans. Tu jouais avec un ballon sur la pelouse devant ta maison. Tes parents discutais avec un autre couple devant la porte d'entrée. Puis j'ai entendu des cris et je t'ai vu. Tu courais vers la route pour rattraper ton ballon et une voiture passait à ce moment-là. Je n'ai pas hésité à courir et te ramener sur le trottoir avant que la voiture te percute. Tes parents m'ont remercié et m'ont demandé de prendre une photo de nous deux. Ta mère avait dit que c'était pour que tu saches "à quoi ressemble ton sauveur" alors j'ai accepté de prendre cette photo. Je me suis posé la question du pourquoi tu ne souriais pas sur la photo, et tes parents m'ont dit que tu n'aimais pas prendre de photos et encore moi avec des inconnus.

— Je ne comprends pas, pourquoi ma mère ne m'a jamais parlé de cet incident ?

— Je ne sais pas mais ce jour-là, tu m'as fait penser à mon âme-sœur quand elle était petite... Je la voyais en toi. Alors je t'ai observé et je t'ai surveillé.

— Mais elle est où ton âme sœur ?

— Elle est morte. Je pensais que j'allais mourir mais j'ai rencontré une personne qui m'a aidé à tenir.

Cette histoire est folle.

— Qui est cette personne ?

— Le père de Nancy. Il m'a aidé à ne pas me suicider. Puis après que je t'ai rencontré, je lui ai parlé de toi. Il m'a fait comprendre que c'était le destin et que je devais ne jamais te laisser partir.

La voiture s'arrête pile quand il finit sa phrase. Il nous fait sortir de la voiture en pressant ses doigts dans mon dos. Nous sommes devant une église.

Une église.

"Gabriel, on est devant une église"

Il ne répond pas et mon stresse augmente en flèche. Il nous fait entrer dans l'église et quelqu'un est assis sur un banc tandis qu'une autre est debout au bout de l'allé. vu comment il est habillé, je sais dire que c'est un prêtre.

— Enfin vous voilà, je commençais à m'impatienter.

L'homme assis se lève et se retourne vers nous. Il me dis vaguement quelque chose. Quand on arrive à sa hauteur, il me détaille.

— Quelle délicieuse créateur avons-nous là.

— Qui êtes-vous ?

— Allons, je suis sûr que vous pouvez me reconnaître.

Je le détaille mieux et je le reconnais enfin. Le père de Nancy.

Du bruit venant de la porte me fait sursauter. Plusieurs hommes se tiennent en rang dehors devant la porte alors que la porte se referme lentement.

— Bien, nous avons assez perdu de temps, dit Clément en tapant dans ses mains.

Il nous place devant le prêtre et celui-ci commence son discours.

"Gabriel viens vite..."




Âme-soeur d'un vampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant