La Couleur De Nos Yeux Abimés

La couleur de nos yeux abîmés

Londres sorcier : 18:02 19 août 1998

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LETTRE À UN MORT

Les lignes que vous allez lire ont été ecrites par le feu Harry Potter, notre héros national. Paix à son âme.

Bonjour, ou serai-ce bonsoir ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

Si la personne qui lit cette lettre la lit alors qu'elle n'est pas publiée dans le journal, elle le regretteras.

Tout d'abord, sachez que ce texte est adressé à une personne morte. Je parlerais à cette personne via la lettre et vous vous découvrirez tout ça via le journal. Ensuite, si vous la lisez c'est que j'ai disparu, à l'heure où j'écris ces lignes, je ne suis plus qu'une coquille vide, vide de toutes émotions. Je vais révéler ici, la plupart de mes secrets et certains de ceux de Severus Snape. S'il vous plaît, mettez vous à sa place le temps de lire.

Cher professeur,

Je vous écris cette lettre car c'est sûrement le meilleur moyen de vous parler sans m'énerver. J'aimerais que vous lisiez attentivement ce que je vais écrire même si vous n'aimez pas.
Tout d'abord, je ne vous déteste pas, au contraire, je vous admire et vous respecte mais ça ne m'empêchera pas d'être en colère même à travers un écrit.
Ensuite, j'ai une question : Comment pourrais-je être comme mon père si je ne l'ai jamais connu ? Dès que vous m'avez vu vous vous êtes dit que j'étais un enfant pourri gâté et imbu de ma personne mais n'avez vous jamais pensé que ça pouvait être tout le contraire ? Je vous connais, peut-être pas beaucoup mais assez pour me rendre compte que nous avons plusieurs point commun, je les citerais peut-être à un autre moment.

Sachez que je ne suis pas comme mon père, oui, j'ai son sang dans mes veines mais jamais je n'aurais son caractère, pour vous, je suis sûrement aussi arrogant que lui mais dans ce cas, vous n'êtes pas vraiment mieux.

Je vous admire car vous êtes fort derrière votre masque presque indéchiffrable. Au cours des années, j'ai appris à lire en vous grâce à vos yeux. Ne vous énervez pas, c'est plus fort que moi. Vous êtes une personne incroyablement forte mais vous êtes aussi brisé. Je l'ai vu la première fois quand vous avez dû tué celui que vous considériez comme votre père. Vous allez sûrement me prendre pour un fou mais ce jour-là, vos yeux avaient une telle lueur de tristesse que c'était magnifique, ce gris que j'ai appris à aimé et détesté, je croyais qu'ils ne pouvaient refléter aucune émotion, mais je m'étais trompé.

Il y a une autre raison pour laquelle je vous respecte, vous me voyer comme Harry, juste Harry, peut-être comme Harry, le fils de Potter mais vous ne me considérez pas comme "Harry Potter le sauveur du monde sorcier" . Et je vous en serais à jamais reconnaissant. Cette célébrité, je n'en ai jamais voulu, à cause d'elle, je n'ai jamais eu d'enfance normal. Trouvez-vous ça normal qu'on demande à un garçon de 11 ans de tuer un homme avec plus de 40 ans d'expérience ? De l'abandonner en plein hiver sur le pas de la porte d'une maison appartenant à des moldus qui haïssent "l'anormalité" ? Mon oncle et ma tante ne m'ont jamais montré le moindre signe d'affection et me traitaient comme un elfe de maison. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'étais heureux quand j'ai appris que j'étais un sorcier et que j'allais passé mes années d'études loin des Dursleys. Mais à nouveau, ce n'étais qu'une illusion, en quatrième année, je me suis disputé avec Ronald Weasley, il n'acceptais pas le fait que j'ai été choisi par la coupe de feu, ce jour là, il m'a dit tout ce qu'il pensait, qu'il n'était ami avec moi que pour mon argent sous promesse de Dumbledore. Ah oui, Dumbledore me vole de l'argent depuis que mes parents son mort charmant n'est-ce pas ? Et apparemment, ils avaient prévu de me marier avec Ginevra pour donner de l'argent à leur famille. Seulement, ils n'avaient pas prévu que je sois gay.

Vous savez, j'ai vu vos souvenir, tous ces moments passés avec ma mère, toutes les "blagues" que vous à fait mon père.
Pendant mes visions de Voldemort, je vous ai vu être torturé, abîmé, brisé, mais à nouveau, vos yeux restaient la plus belle chose au monde.

Je l'ai dit plus haut, je suis gay. Et je vous aime d'un amour fou, j'aime votre manière de marcher, toujours la tête haute plein de prestance, vos yeux, qui reflète la lumière et la noirceur du monde, vos mains, ces magnifiques mains, que j'ai observé tellement de fois corriger des feuilles et faire des potions, votre voix, qui pouvait être si forte qu'elle nous faisait sursauter mais en même temps parfois elle était comme un murmure annonçant la mort, votre caractère de cochon, quand vous nous enleviez des points pour avoir éternué, vos cheveux, qui, je parie, sont d'une douceur à en faire pâlir un Malfoy, votre corps que je n'ai certe aperçu qu'une fois, mais qui restera à jamais dans ma mémoire.
Mais encore une fois, Dumbledore était là. Le pire, c'est qu'il m'a forcé à vous détester.  Quand il est mort, un poid est tombé de mes épaules, je me sentais enfin libre, j'ai appris l'entièreté de ses manigances quand j'étais chez les Weasley.
Il m'avait tout pris.
Il m'avait pris mon âme, il m'avais pris mes amis, il m'avait  pris ma famille, il m'avait  pris mon cœur, mais il ne me prendra pas mon amour pour toi

                                                                                                                                   Harry Potter "

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Ririo