Aïda
Le lendemain.
Je voulais me lever mais les bras d'Ismaël m'en empêchaient. J'essaye de me défaire mais il ouvre les yeux.
Ismaël: hm.. tu vas où ?
Moi: faire le petit-déjeuner.
Ismaël: pourquoi tu te fatigues autant ?
Moi: *rire* je ne suis enceinte que d'un mois, je peux encore très bien faire des choses.
Ismaël: *frotte ses yeux* mais moi je veux que tu restes.
Je rigole et lui fais un bisou au front. Je vais me débarbouiller dans la salle de bain puis descend préparer à manger.
Il me rejoint quelques minutes après.
Je vais dépose son petit déjeuner sur la table et m'assois en face de lui avec le mien.
Moi: je vais aller voir Awa aujourd'hui, je veux connaître la raison de leur état.
Ismaël: moi à chaque fois que j'aborde le sujet avec Eddy il esquive la discussion. Je sens qu'il est entrain de sombrer et j'aime pas ça. C'est mon meilleur pote et ça me fait mal qu'il me cache des trucs.
Depuis notre retour de Dubaï, ils n'ont pas donné de nouvelles. C'est vrai qu'on les a souvent au téléphone mais quand même !
Et même pour me féliciter pour ma grossesse, ils l'ont fait au téléphone. On dirait qu'ils ne veulent voir personne. Quand je pars chez eux, soit l'un dors soit l'un est sorti.
Nous leur avons suffisamment laissé de temps comme ça, il est temps d'avoir des réponses à nos questions.
Moi: c'est pareil. La situation doit être vraiment grave pour qu'ils se comportent comme ça.
Ismaël: mais ils pourraient au moins dire ce qu'il y a. Fait tout pour faire parler Awa parce que Eddy commence à m'énerver et je me retiendrai pas de le frapper.
Moi: d'accord.
On termine de manger. Il part au boulot et moi je me prépare pour aller chez Awa. Je vais devoir laisser le travail pour aujourd'hui.
[...]
Moi: bonjour.
La servante: madame...
Moi: non non et non. Cette fois ci j'entre, si elle est pas là je l'attends et si elle est là tu vas me l'appeler.
Je pars m'installer au salon.
La servante: madame ne veut voir personne.
Moi: mais moi je veux voir madame alors va l'appeler.
La servante: ce sont les ordres de m...
Moi: je m'en fou.
Elle soupire et monte à l'étage puis redescend. Quelques minutes après Awa fait son apparition. Je la regarde choquée.
Elle avait des grosses cernes et avait perdu beaucoup de poids. On dirait une mort vivante.
Awa: *sourire* Aïda, ça fait longtemps.
Je me lève, elle s'approche pour me prendre dans ses bras mais je l'arrête.
Moi: non Awa.
Awa: qu'est-ce qu'il y a ?
Moi: me regarde pas avec cet air perdu, tu sais très bien ce qu'il y a.
Awa: *petit rire* mais Aïda qu'est-ce que tu ra...