Elle n'est pas très grande, sévère mais juste, une dame dans la quarantaine bien ronde et rigolote quand elle ne le veut pas, aime la bonne nourriture saine et acheter toutes les nouvelles offres qui passent dans les pubs à la télé. Elle aime manger cru pour soigner son corps. Marquée par deux grossesses et un travail fatiguant en maternité, elle a prit beaucoup de poids.
Elle dis ne pas se prendre la tête et râle beaucoup c'est son petit plaisir « je râle mais je m'en fiche, chacun sa vie, chacun son avis ». De belles phrases toutes faites, qui déclarent des vérités générales pour une société qui se doit d'être bien rangé et sensé, comment vivre sinon. « Dieu t'as fait rater ton examen pour une bonne raison, les anges te le rendrons, crois moi » disait elle souvent à Baptiste son fils, jamais l'échec ne doit être un événement négatif.
Ce qui m'a surprise chez cette femme, c'est son envie d'être heureuse qui est un combat et non un rythme de vie régulier. Prendre les armes pour vivre en joie, c'était son ultime but. Sur sa table de chevet des jeux de tarots, une liste de phrases positives, légères, pour bien commencer la journée, un livre de Laurent Gounelle « L'homme qui voulait être heureux » et celui d'une autrice inconnue déclarant sur la couverture « La viande le poison de notre corps ». En dessus du titre quelques petites lignes insistant sur une formation de deux semaines au prix exubérant afin de découvrir toutes les recettes qui apporteront le bonheur à ceux qui auront eu l'honneur d'y participer.
Un matin, en allant dans la salle de bain j'ai ouvert le placard de Mme Pilet sans vraiment le faire exprès. Bien que je savais pertinemment que le mien fut en bas, une curiosité inconsciente me donna envie d'y jeter rien qu'un coup d'œil. A l'intérieur, des bijoux, des crèmes et autres médicaments ou soins. Ce qui me marqua fut tout simplement la porte de ce placard blanc. Sur la face intérieur un faux billet de 200€, une image de Lamborgini devant une énorme maison puis un mot « je fais 50kg et la vie est belle ».
Mme Pilet n'a jamais cessé de vivre finalement en forçant le bonheur.
# Que pensez vous de cette histoire ? A vous de me dire !
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Je pense, j'en parle.
PoesiaIl n'y a pas de bonnes trajectoires, mais la vie nous apporte constamment des questionnements. Ne pas en avoir peur, prendre le courage de les exprimer, c'est une façon de les faire sortir de nos têtes ou parfois de leur donner un sens.
