Tracas

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J'ai le cœur qui s'écrase, se comprime tout au fond de ma poitrine
J'ai la peau qui se déchire lentement par l'éclosion de chaque épines
Une nausée me submerge lorsque certaines chansons se jouent
La chaleur d'être restée trop longtemps éveillée me met du rose aux joues.

Les maladresses et les tords sont un fardeau qui m'emprisonne
Le mépris et l'envie de tout abandonner sont là qui résonnent
Le cerveau aussi enfumé qu'après une trop grande quantité d'alcool
Des larmes qui s'écoulent bien silencieusement sur le sol.

J'ai le corps qui souffre et la gorge nouée, je suis en apnée,
Les coups de poings que les paroles me donnent me font saigner
J'aimerai mieux disparaître quand je vois tous les défis à relever
J'aimerai mieux ne plus être quand je mens chaque journée.

La confiance en soi ne se gagne pas comme on touche un salaire
Et même de l'argent, je n'en ai plus, mais j'en ai plus vraiment rien à faire
Je ne sais plus quoi faire de ma vie, je me laisse un peu porter
Il y a des soirs où j'y pense, des soirs où c'est mon dernier souhait...

Quand je me couche, je fais tout pour arrêter de penser
Mais elles viennent malgré moi pour bien me tourmenter
Je ne suis plus sure de rien, de qui je suis, de qui j'aime ou même d'où j'irai
J'ai l'impression que tout est vain et que jamais, je n'y arriverai.

Je souris tous les jours, mais je n'arrête pas de me répéter que je suis malheureuse
Je crois que ça aussi, c'est hors de ma portée, et c'est ma tombe que je creuse
Je n'arrive plus à voir clair, je me sens si déprimée, si vidée,
Je ne sais pas si c'est parce que je suis beaucoup trop enfermée.

Je me suis rendue compte que je n'avais presque plus personne à qui parler
Et que même à ceux à qui je le pourrai, je préfère quasiment toujours éviter
Je me sens seule quand bien même je pourrai être entourée
J'ai un garçon qui m'aime et je ne crois pas le mériter.

J'écris peu mes peurs à son sujet, mais s'il savait tous les conflits qui règnent ici bas,
Il finirait par s'enfuir s'il lisait dans mon coeur tous les tracas qu'il se crée ou qu'il a
Il saurait que jamais je ne pourrai le combler, et que j'ai bien peur que je ne lui corresponde pas
Il saurait que j'ai peur qu'il fasse le serment de m'aimer et que ça finisse par ne plus être le cas.

À coeur ouvert, je dis sur le papier ce qui ne va pas,
Mais rien ne va vraiment changer et tout se rétablira
Enfin, si l'optimisme me renaît et que je n'en meurs pas
Ou que je joue la comédie le reste d'une vie qui m'abattra.

Mes penséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant