Chapitre 1

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C'était un lundi matin, juste après les vacances de février. À 6h30, le réveil de Sophie Farrell sonna, la tirant de son sommeil profond. Avec un soupir, la jeune fille sortit de son lit douillet. Lasse, elle repensa à l'internat qu'il allait falloir retrouver, aux filles idiotes avec lesquelles elle devait partager sa chambre, aux couloirs poussiéreux et surtout à son sévère CPE.

Elle libéra son petit loir Iggy de sa cage et le plaça sur ses épaules.

La jeune fille l'avait trouvé quand il était encore tout petit, dans une bouche d'égout. Elle s'était tout de suite prise d'affection pour ce petit animal si faible et maladif.

  "Sophie ! appela sa tante Ester de la cuisine, ton petit déjeuner est près! Dépêches-toi, tu vas encore être en retard ! Tu sais bien que, vis à vis de tes professeurs, ne pas arriver à l'heure le jour d'une rentrée est incorrect ! Le bus passe tôt !

-Oui, j'arrive... soupira Sophie."

Elle descendit les vieux escaliers qui accédaient à la cuisine. Avec une attention particulière, elle admira les photographies accrochées au mur. C'étaient les clichés qu'avait prit Ester pendant les vacances. Elle ne revivra cette liberté que dans six longues semaines...

  "Tu es toute belle ! s'exclama sa tante en voyant Sophie au seuil des marches, mais, je t'en pris... n'emmènes pas ce loir au collège ! Si on le remarque, tu vas avoir de gros ennuis!

-C'est bon Ester, je vais faire attention...

-C'est ça oui. Bon allez il faut que je me sauve.

Elle prit sa filleule dans ses bras :

-Je t'aime Sophie, murmura Ester en caressant les cheveux blonds de sa protégée.

-Moi aussi, je t'aime, dit la jeune fille en guise de réponse.

-Bon, reprit Ester, je doit y aller! Ma voiture met du temps à démarrer, en ce moment ! Tu m'appelleras ce soir ou juste avant de te coucher, d'accord ? Si tu oublies ce n'est pas grave, mais envoies moi au moins un petit message pour que je sois rassurée. Fais attention à ne pas glisser sur le trottoir, c'est gelé de partout, impossible de poser un pas sans manquer de se casser la figure !

Elles s'exclaffèrent.

-Cette fois, j'y vais ! Bonne journée ma puce !

Et Ester quitta la maison.

-Toi aussi... dit Sophie d'un ton las. Elle ne savait même pas si sa tante l'avait entendu."

Avec un soupir, l'adolescente se dirigea vers la salle à manger. S'affalant sur sa chaise, elle entendit Iggy gémir. Sophie l'avait complètement oublié ! Elle déposa une petite poignée de Corns Flakes sur le coin de la table et y installa le rongeur gourmand. Celui-ci engloutit ses céréales en une bouchée ! Puis, il lécha affectueusement les doigts de sa maîtresse. Sophie sourit et caressa la tête de son petit loir.

La jeune fille remonta la fermeture éclair de son manteau. Elle plaça la petite cage de transport d'Iggy dans son sac et y installa le rongeur. Elle jeta un coup d'œil à sa montre.

  "Vite ! On va être en retard ! s'écria t-elle."

Rapidement, elle attrapa son sac, pris la poignée de sa valise d'affaires et referma la porte derrière elle. La brise glaciale faisait danser ses cheveux blonds. Et, effectivement, quelques plaques de verglas recouvraient les trottoirs. Sophie avançait d'un pas prudent dans les rues désertes quand soudain, elle aperçu...

"Le bus ! s'écria la jeune fille avant de dévaler l'avenue."

Elle réussit à entrer (à bout de souffle!) dans le véhicule. À l'intérieur de celui-ci, les visages étaient de marbre : en face d'elle, un vieil homme marmonnait des paroles incompréhensibles, une jeune étudiante, sûrement fatiguée, dormait sur un des sièges et un jeune garçon, d'une vingtaine d'années, écoutait de la musique à travers son casque.
Trente minutes plus tard, le bus s'arrêta et Sophie en descendit.
Elle traversa la rue et entra dans le collège déjà bondé d'élèves. L'adolescente parcouru les couloirs jusqu'à l'internat. Elle monta l'escalier en chêne, afin de déposer sa valise dans la salle commune des filles. Puis, elle longea les couloirs et s'arrêta devant la salle d'histoire. Sophie se joignit à ses camarades, sur le point d'entrer en classe. Mais l'adolescente ne pu s'empêcher de s'exclamer quand elle repéra dans les rangs M. Gillenou, son CPE. Quand tous les élèves furent assis à leurs places, celui-ci se plaça derrière leur professeur d'histoire, M. Stridout.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 20, 2021 ⏰

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