Ouverture:
Période indéterminée,
Pdv externe, champ inconnu, Etats-Unis.
Le ciel au-dessus de leurs têtes était d'un bleu foncé presque noir, avalant la lumière des lointaines étoiles ; les trois acolytes formaient un cercle, entourés de leurs alliés. Tous étaient silencieux, étudiant leur place dans la bataille qui allait prendre lieu dans le champ que la forêt encerclait.
Les trois acolytes regardaient le ciel, toujours dans ce silence respectueux de la nuit et de ses habitants, avec un sentiment de but presque atteint et de sacrifices qu'ils avaient dû faire depuis le début de leur périple. Plusieurs de leurs alliés firent de même, mais ce pressentiment était différent, il y avait une urgence et un immense trou au cœur.
La voûte céleste avait maintenant pris une couleur noir d'encre, comme en deuil de la bataille prochaine et des nombreuses vies que celle-ci allait prendre et anéantir et tous le ressentirent. Néanmoins, ils étaient décidés et déterminés. En voyant le regard rempli d'hésitation de certains de leurs alliés, Matthew se leva et se dirigea au centre du cercle, Dominic le suivant et prenant sa main.
« Si l'un d'entre vous trouve cette mission trop dangereuse, vous avez encore la chance de partir, car demain, il sera trop tard pour faire marche arrière. Si vous ne vous sentez pas de vous donner à fond ici, je vous demanderais de rebrousser chemin. Nous sommes la liberté et nous allons gagner »
Le regard du brun montrait une grande confiance et sa détermination se sentait dans sa voix, bientôt toute la troupe se motiva et malgré plusieurs départs, les alliés étaient pour la plupart restés dans cette forêt.
Bientôt la nuit fit place au jour et avec celui-ci, les derniers préparatifs. Christopher prit à part le brun, un regard inquiet.
« Es-tu sûr de ce que nous faisons ? »
« Oui, on va y arriver. Ne t'en fais pas, si on se tient à nos positions, il ne pourra plus jamais faire du mal à qui que ce soit. »
« Et Dominic ? »
« Il sait ce qu'on risque, on s'est déjà préparés à la pire éventualité... »
Malgré cela, le grand brun vit le pincement au cœur que Matthew éprouvait face à cette pire éventualité, il ne put qu'essayer de remonter le moral du guitariste.
« Tu l'as déjà dit, on va y arriver, vous ne vous perdrez pas. C'est une promesse. »
La confiance de Matthew n'était plus présente depuis que ce dernier avait parlé au blond mais les paroles du bassiste avaient remonté son estime dans leurs alliés et sa promesse de victoire. Il ne put s'empêcher de répondre avec une moue dépressive.
« J'espère au moins que tu aies raison, Chris... »
Puis, en voyant qu'ils s'étaient assez éloignés du groupe par crainte qu'ils entendirent leur conversation, les deux revinrent vers la troupe alors que l'heure venait de sonner, que le moment du dernier combat était arrivé, ils entendaient déjà le bruit des armes et des armures de leurs ennemis approchant le champ de bataille. La tension montait et tous leurs cœurs se mirent à battre comme des fous, les mains fermes sur leurs armes et leur protections serrées contre leurs corps.
Il eut un temps, où tout se fit silencieux, même l'armée adverse ne bougeait plus, tous regardèrent le ciel, qui était d'un gris chargé de tous leurs sentiments de détresse, de leur espoir, de cette étincelle de futur où ils avaient vaincu leur ennemi. Et puis le désespoir et la crainte de ne plus jamais voir le soleil.
Après ce temps de recueillement... Les deux camps donnèrent l'assaut, ils s'élancèrent tous deux, l'un contre l'autre, deux soldats se battant pour des causes différentes, ils ne se connaissaient pas et pourtant chaque coup donné était rendu, personne n'avait le dessus.
Chacun avait sa place et tous se battaient avec une rage et un espoir qui les faisaient tenir debout, les leaders ne s'étaient pas encore trouvés, dans cette masse humaine de coups et d'espoir vacillant à chaque attaque de leurs poings et de leurs armes.
Malgré les deux camps en guerre, il y avait un commun accord sur l'utilisation des armes à feu, qui se trouvaient délaissées pour les poings et les armes blanches. Comme si tout le monde sur ce champ voulait donner une chance à l'autre de s'en sortir et de se battre pour leur survie, comme si on donnait une chance à tous d'exprimer son point de vue, de laisser parler son cœur dans un combat dont ils font partie. Ils voyaient tous les fusils et autre type comme une mort assurée et un avis oublié. S'ils voulaient faire taire l'autre, il fallait d'abord le comprendre, lui et sa raison. Et les deux groupes le savaient.
Le champ gigantesque avait éparpillé tous les combattants sur sa totalité, il y en avait qui couraient encore pour affronter leur opposants, d'autres se battant avec hargne sur plusieurs adversaires, tandis que certains, touchés par les armes, continuaient sur leur lancée afin de ne pas flancher et tomber.
Encore personne n'était à terre, immobile, comme si le ciel avait entendu leurs prières de pouvoir continuer à voir le soleil le lendemain.
Malheureusement, un ordre provenant du tyran fit tout changer... Plusieurs canons eurent leurs mèches allumées et la détonation fit crier plusieurs groupes, que ce soit allié ou ennemi, tous tombèrent à terre par la force de cette dernière.
La rage sourde monta en chacun et ils attaquèrent de plus belle, voulant venger ceux qui étaient tombé. C'est à ce moment-là que l'ordre d'utiliser ce qui nous tombait sous la main fut donné par l'autre camp.
Des canons détournés, des armes à feu jusque-là cachés furent sorties, beaucoup de personnes tombèrent, immobiles et couvertes de ce précieux liquide si vital à la survie des hommes transformant le champ en terre écarlate, de boue et de sang. Ce qu'il restait de chaque côté se mirent à couvert, afin d'éviter de se prendre une balle. Les cris montaient en urgence de plus en fort, « Attention ! » « NON ne vas pas là-bas ! » « A terre ! » afin d'essayer de sauver son prochain de son destin tragique.
Les plus sensibles se mirent à trembler et à pleurer. Ils avaient peur et le traumatisme d'avoir vu leurs frères d'armes tomber devant eux n'arrangeait rien à la situation. Plusieurs anciennes auberges du champ étaient une aubaine pour se cacher le temps de récupérer de ce premier affrontement entre les deux camps, les canons furent rechargés en munitions, bientôt prêts à recommencer leur rythme endiablé.
Les discours motivants et leur rage de vaincre remirent les troupes dans cet esprit où rien ne pourrait les arrêter, ils se relancèrent à l'attaque, balles et boulets changeant le décor paisible du champ en une atmosphère lourde de vengeance et d'effusion de ce liquide si précieux.
« Ce n'est que le début du combat ! Tenez vos distances et évitez les zones trop dangereuses ! » cria l'un des trois 'meneurs' de leur camp.
Tous eurent le souffle coupé par le vent que le canon non loin avait provoqué. Ils répondirent à ce dernier par un tir puis se remirent en position afin de pouvoir se concerter puisque chacun avait donné un ordre à suivre à différentes personnes de leur côté.
« Il faut réussir à l'approcher et le tuer. On n'a bientôt plus de ressources et ils sont toujours aussi nombreux. »
« Le problème est qui peut réussir à tout éviter pour le rejoindre ? »
« Pas forcément éviter, plutôt utiliser une distraction d'un côté et attaquer de l'autre. »
« C'est du suicide Bellamy ! »
« C'est ça ou personne ne s'en tirera, malheureusement... »
Il y eut un long moment où le silence se fit roi, chacun pesait le pour et le contre, le reste des alliés dispersés répondant et attaquant l'ennemi sans répit, de plus en plus fatigués dans leurs mouvements. Il fallait trouver un moyen et vite... Parce qu'il ne leur restait plus beaucoup de temps pour trouver une autre solution au vu des immenses pertes et l'épuisement des hommes restants.
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Merci à @WatermanWM d'avoir accepté de "beta" testé cette partie avant publication. Si tu vois des erreurs n'hésites pas à me les dire :)
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The Resistance
ФанфикCette histoire est inspiré de l'album The Resistance de Muse, le groupe et leur crew ne m'appartiennent pas ceux les personnages introduits dans l'histoire sont de moi. Veuillez lire la préface pour plus d'informations. ¤¤¤ Entre un amour naissant...