Je sais. Je sais tout ça. Je connais la peine, la douleur, le silence. Tout ira mieux dans quelque temps. Je serai à tes côtés, on surmontera ça ensemble. Ne t'inquiète pas. Je serai l'épaule sur laquelle tu te reposes. Respire profondément. Je suis...
Quand les médecins lui ont demandé ce qu'ils devaient faire, ma grand-mère paternelle a dit mot pour mot « Franck est assez grand pour comprendre que son anniversaire sera aussi le jour de la mort de son père ». À ces mots, ma mère m'a avoué que si elle aurait pu la tuer sur place elle l'aurait fait. Comment pouvait-elle dire cela alors qu'il n'avait que 7 ans et demi à l'époque ?
Malheureusement pour ma mère, elle a pris la décision de débrancher mon père la veille de l'anniversaire de mon grand frère.
Sache que mes parents se connaissaient depuis leur tendre enfance, ils ont grandi ensemble, leurs parents étaient aussi proches qu'eux. D'ailleurs ma mère avait 19 ans le jour de son mariage avec mon père et elle portait déjà dans son ventre mon frère. Mon père n'avait qu'un an de plus qu'elle mais ils s'aimaient et ça se voyait sur leurs photos de mariage.
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Après cette tragédie, ma mère faisait tout son possible pour nous malgré la vie dure que je lui menais. Mais ça ne sait pas arrêté là pour moi. Elle me faisait suivre par des psys, des trois enfants je suis la seule qui a dû être aidé jusqu'à aujourd'hui encore.
J'ai tout fait, parler au miroir, écrire des lettres, aller sur sa tombe mais dès que je repense à lui et malgré toutes ces années passées – exactement 19 ans – j'ai toujours aussi mal. Dès que je prononce « papa » pour parler de lui les larmes me coulent sans que je ne puisse les retenir.
