Un mot sur la table [sms] Riren

Chapitre 10

Mardi 05 Novembre.

« Hanji : Ta une sale tête tu sais.

Livaï : Oui.

Hanji : Tout va bien ?

Livaï : Bof.

Hanji : Tu veux en parler ?

Livaï : J'ai rencontré quelqu'un.

Hanji : Ah oui ! Génial ! Enfin non pas génial, si cette personne te met dans un tel état c'est que ce n'est pas une bonne personne.

Livaï : C'est pas ça.

Hanji : Raconte alors ! Je ne peux pas deviner.

Livaï : Il y a quelques semaines à la BU, j'ai trouvé un numéro de téléphone sur une table à côté du mot "suce". Je l'ai effacé mais j'ai gardé le numéro.

Hanji : Pourquoi ?

Livaï : Je ne sais pas trop. Je me suis dit que la personne devait être dans une mauvaise situation et j'ai voulu l'aider.

Hanji : Tu as envoyé un message du coup ?

Livaï : Oui. Et rien, il m'a remercié d'avoir effacé le numéro mais n'a jamais voulu me révéler qui était derrière tout ça.

Hanji : Pourquoi ?

Livaï : Parce qu'il est dans notre fac, il a certainement peur que je m'en mêle.

Hanji : Je comprends, il veut gérer et régler ça tout seul je pense.

Livaï : Oui je pense aussi.

Hanji : Bon et pourquoi tu fais une tête de trois mètres de long ?

Livaï : Bah on a continué de parler, on a appris à se connaître.

Hanji : C'est un mec ?

Livaï : Oui.

Hanji : Il est gay ?

Livaï : Oui.

Hanji : Haaaaaaa hiiiiiii hooooooooooo huuuuuuuuu

Livaï : Tu vas faire toutes les voyelles ?

Hanji : Pourquoi pas !

Livaï : Bon je disais quoi déjà ?

Hanji : Qu'il est gay héhé.

Livaï : Oui bon ce n'est qu'un détail.

Hanji : Oui enfin sacré détail important quand même.

Livaï : Je ne sais même pas à quoi il ressemble alors arrête.

Hanji : Quoi, sérieux ? Vous ne vous êtes jamais envoyé une petite nude ?

Livaï : T'es sérieuse là ?

Hanji : Bah quoi ?

Livaï : A un inconnu ?

Hanji : Oui rooo ça c'est qu'un détail.

Livaï: Non bah non, j'espère tu ne fais pas ça putain faut faire gaffe.

Hanji : T'inquiète, je montre jamais ma tête comme ça on ne peut pas savoir que c'est moi.

Livaï : Tu te fou de moi ?

Hanji : Oui.

Livaï : Tu ment ?

Hanji : Peut être.

Livaï : A qui t'en envoie ?

Hanji : Au seul qui m'en envoi aussi.

Livaï : Il est dans la classe ?

Hanji : On est pas en train de dévier là ?

Livaï :Ne change pas de sujet.

Hanji : Bertold...

Livaï : Mais naaaaaan.

Hanji : Chut roooo personne n'est censé le savoir.

Livaï : Pourquoi ?

Hanji : C'est l'assistant de notre prof de droit pénal.

Livaï : Oui c'est vrai que c'est pas très déontologique.

Hanji : Oui enfin bon ça va ce n'est pas comme si c'était notre prof.

Livaï : Encore heureux ! Bref, vous sortez ensemble ?

Hanji : On peut dire ça comme ça...

Livaï : Vous couchez ensemble ?

Hanji : Et plutôt deux fois qu'une !!

Livaï : Mdr tu m'épuise. T'es heureuse ?

Hanji : Oui.

Livaï : Alors c'est le principal. Putain je vais le voir tellement différement maintenant.

Hanji : Oui bah ne fait pas de gaffes.

Livaï : Mais non t'inquiète.

Hanji : Bon on en était où avant que je te raconte ça ?

Livaï : Euh je sais plus. Bref c'est un mec il est gay, on parle pas mal. Un jour on a eu une conversation pleine de sous entendu et d'allusion... Tu vois ce que je veux dire...

Hanji : Sexuelle.

Livaï : Oui bon t'étais pas obligé de le dire.

Hanji : Là où il y a de la gêne il n'y a pas de plaisir mon cher Livaï.

Livaï : T'es irrécupérable. Bref, ça n'a pas jeté de froid, j'en avais peur au début. On a continué de se parler. Et puis il y a quelques jours il m'a annoncé qu'il partait en Italie pour un voyage scolaire pendant 3 semaines.

Hanji : Ah et tu es triste car vous ne vous parlez plus.

Livaï : Oui et non. Oui je suis un peu triste car on ne se parle plus mais ce n'est pas ça qui me dérange le plus.

Hanji : C'est quoi ?

Livaï : Et bien il a fait une allusion comme quoi les Italiens étaient sexy et qu'il comptait en profiter.

Hanji : Ah ok t'es jaloux.

Livaï : Un peu.

Hanji : Mais vous ne sortez pas ensemble ?

Livaï : Non.

Hanji : Je comprends ta position mais vous ne vous êtes engagé en rien l'un envers l'autre donc tu ne peux pas lui en vouloir. Quand il rentre, accélère les choses parce que à force ça va te bouffer.

Livaï : Oui tu as raison. »