Souvenirs

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Tandis que Pieck enlaçait Porco, celui-ci, en la serrant encore plus fort contre lui, se rappela de se qu'il aurait pu revivre une seconde fois.

...
...
...

-Porco on vient d'avoir l'information ! Ton frère est de retour, s'exclama Pieck.
-Arrête de beugler, j'arrive, répondit le jeune homme essayant de cacher son enthousiasme à propos de retrouver son grand frère.

Ils se dirigèrent vers le port et attendirent le bateau qui se dessinait déjà à l'horizon. Pieck voyait bien que Porco était plus enjoué que d'habitude, ça la rendait à son tour heureuse. Lorsque le bateau aborda, Galliard se précipita à l'intérieur, ignorant son amie qui lui disait d'attendre un peu. Pressé de revoir l'autre Galliard, il fonça à l'endroit où ils devaient tous être, mais à la place de retrouver Marcel, il trouva Reiner, Bertholt, Sieg et une femme brune.

-Où est Marcel ?
-Il est...
-Et Annie ? continua Porco.
-Ils-
-Ils sont où ? Me dis pas que...
-Elle détient le Mâchoire, dit enfin Reiner en désignant la femme à côté de lui.
-Quoi ?
-Marcel est mort avant d'arriver entre les murs. Il est mort en...
-Mort ? Marcel ? C'est pas drôle. Où il est ?
-Desolé mais ce n'est pas une blague Porco, assura Bertholt.
-Comment ?! Comment il est mort ?!
-En me sauvant...dévoila le possesseur du Cuirassé.

Porco rigola nerveusement, puis, sans réfléchir, asséna un énorme coup de poing à Reiner en plein dans la tête. Sieg, quant à lui, sortit du bateau pour ne pas avoir à faire à la colère de Galliard.

-C'est encore de ta faute !! T'aurais pas pu crever à sa place ?! Tu m'as tout prit enfoiré !!
-Porco calme toi, essaya de dire Bertholt.
-Je vais te tuer !! Si ça avait été moi qui avait eu le Cuirassé on en serait pas là !!
-C'est pas de sa faute, c'est de la mienne, dit la femme.
-Ymir..., souffla Reiner ensanglanté.
-Alors c'est toi qui a eu l'honneur de bouffer mon frère ?
-Oui.

Porco la souleva par le col de son t-shirt mais ne voyant aucune réaction de la part de la prénommée Ymir, il la lâcha.

-Elle est là pour que tu aies le Mâchoire.
-Je m'en fous de ça bordel... Je voulais juste que mon frère revienne, craqua Porco avant de se sauver.
-Qu'est-ce que... intervenit Pieck en voyant son meilleur ami passer à côté d'elle en pleurs.
-Où est Marcel ? Et Annie ?
-Ils ne sont pas revenus.
-Bordel...Je vais chercher Porco.
-Laisse le un peu seul, je pense que c'est mieux, conseilla Reiner.
-Tu as sûrement raison... Et, qui est-elle ?
-Un de ces démons...Celle qui a bouffé Marcel.
-Je vois, répondit simplement le possesseur du Charrette.

Le démon fût mis en cage. Porco, lui, resta enfermé deux jours de suite dans sa chambre. Les seuls moments où il était en contact avec le monde extérieur, c'est quand Pieck, la seule personne qu'il autorisait à entrer dans sa chambre, lui apportait à manger. Néanmoins, quand elle revenait, les assiettes étaient toujours pleines.
Seulement aujourd'hui, en plus de s'obstiner à lui apporter à manger, Finger lui apporta un message. Apparemment, la meurtrière de Marcel voulait parler au jeune homme.
Quand il se retrouva, par la force des choses, en face d'elle, il ressentit un mélange d'émotions qu'il n'arrivait même pas à identifier. Porco avait juste envie de crier de douleur mais il était fier et ne s'abaisserait pas à ça.

-Bonjour. Comme tu le sais, je suis Ymir. Je voulais juste...m'excuser.
-C'est tout ?
-Je t'ai vu dans ses souvenirs. Tu semblais l'adorer.
-Bordel...jura Porco en lâchant quelques larmes incontrôlées.
-Je voulais juste dire que je suis sincèrement désolée.
-Tu te souviens de ses dernières paroles ? demanda le jeune homme, la voix tremblante.
-Il a seulement dit, avant que je ne l'engloutisse : "ne m'oubliez pas".

Porco se retourna et partit sans dire un mot. Il marcha à travers la ville, sans aucunes émotions, sans aucunes pensées, le visage neutre. Quand le futur possesseur du Mâchoire fut seul, à un endroit un peu écarté de la ville, il s'écroula en pleurant.

-Je t'attendais depuis tout ce temps alors que...t'as même pas pu aller une seule fois entre ces putains de murs !! Si seulement j'avais su !! Bordel !!! Je vais tuer Reiner, je vais le tuer !! se lâcha le jeune Eldien, désespéré.

Marcel...Je t'oublierai pas... Jamais...
Finalement, il ravala sa fierté et poussa un énorme cri, qui était le désespoir lui-même. Il continua de maudire Reiner pendant une bonne heure jusqu'à ce qu'il n'eut plus d'énergie pour taper contre l'arbre qu'il martyrisait depuis tout à l'heure. Porco retourna en titubant dans sa chambre, avec toujours la pensée de tuer Reiner. Pieck l'entendit pleurer bien qu'il essayait de ne faire aucun bruit. Elle était paralysée à l'idée d'aller le voir maintenant. Et si il ne voulait pas de son réconfort ?
Finalement, elle prit son courage à deux mains, et décida d'aller affronter le chagrin de celui qu'elle aimait.

-Porco...commença Pieck en entrant dans la chambre de son ami.
-Laisse moi.

Il faisait peine à voir. Il était emmitouflé dans sa couverture, face au mur, en reniflant.

-Je suis désolée pour Marcel, vraiment. Mais il faut pas que tu te laisses aller... Je sais très bien que c'est difficile, crois moi.
-J'ai pas besoin de toi.
-Oh je vois...Désolée du dérangement alors.

Pieck retourna dans sa chambre, elle était si triste de voir Porco dans cet état. Elle était aussi triste qu'il la remballe même si elle s'y attendait. Mais aussitôt, Finger entendit des coups à la porte. La jeune femme alla ouvrir et découvrit un Porco complètement perdu et désespéré.

-Viens entre.
-Je suis désolé.
-C'est pas grave c'est normal.

Elle l'installa sur son lit et se mit à côté de lui. On pouvait ressentir la douleur de Porco rien qu'en contemplant son visage.

-Tu peux me dire tout ce que tu as sur le cœur, je t'écoute. Je suis là pour toi. Ça te fera du bien d'en parler.
-Je voulais juste qu'il revienne...commença l'Eldien.
-Je sais...
-C'était un gosse putain... Juste un gosse !! Est-ce que si j'avais été à la place de Reiner il serait toujours là ?
-Je ne sais pas...
-Je suis un bon à rien... Pourquoi j'ai pas eu ce titan... Pourquoi Reiner l'a eu et pas moi ?
-Ne dis pas que tu es un bon à rien, c'est complètement faux... Si tu étais à ma place, tu verrais à quel point ce que tu dis est faux.
-Tu mens...
-Pourquoi je mentirais ? demanda Pieck, impassible.
-Parce que t'es mon amie.
-Non, en toute honnêteté, même étant étrangère à toi, j'aurais reconnu tes capacités. Tu n'as pas été choisi guerrier pour rien Porco.
-Mais c'est à cause de mon incompétence que Marcel est mort !! cria le jeune homme.
-Arrête de dire ça ! Si seulement tu pouvais te voir comme moi je te vois... Tu es incroyable. J'aimerais être comme toi.
-Quoi ?
-Fais pas le surpris. Tu sais bien que je t'admire.
-Pieck, tu... Merci...
-Mais c'est normal. C'est quand même incroyable que tu ne t'en rendes pas compte.
...
...
...

Elle a vraiment un don pour être extraordinaire cette femme... J'ai tellement de chance de l'avoir. Il faudrait que je le lui dise plus souvent, pensa Porco en souriant, appréciant la sensation qu'il ressentait dans les bras de Pieck. Une sensation de bonheur tellement rare pour lui qu'il pourrait en mourir.

Fin chapitre 10

{°Merci...°} Porco x Pieck frOù les histoires vivent. Découvrez maintenant