Yuji Itadori n'a plus sa joie de vivre, il a perdu une personne qui lui était très chère. Mais il tente de se ressaisir et de trouver un emploi après avoir abandonné ses études suite au décès de la personne qu'il aimait. Il tombera sous le charme de...
« Qu'est-ce que tu fais là, Yuji ? me demande Megumi d'un air surpris
-Je me suis perdu...lui répondit-je, un peu embarrassé
- Ah, je vois, fit-il, lui aussi embarrassé »
Nous n'avons jamais eu une discussion tous les deux à part quand il m'a demandé si j'allais bien. Je ne sais pas comment alimenter notre discussion, qu'est-ce que je fais ? Je le salue et repart (ce serait malpoli), je lui demande s'il peut me ramener en voiture (ce serait culotté sachant qu'on se connaît à peine et je ne sais même pas s'il en possède une) ou bien je lui demande si je peut dormir chez lui (ce qui serait pire que tout). Je préfère ne rien dire et lui non plus, on se fixe dans le blanc des yeux tandis que ses chiens jouent tranquillement sans se soucier de nous. Cette situation est très gênante. Prenant son courage à deux mains, il déclare :
« Tu es loin de chez toi ? Tu n'as personne pour t'accompagner ? Il fait presque nuit, tu devrais faire attention, on ne sait jamais sur qui on peut tomber. » C'est vraiment gentil à lui de s'inquiéter pour moi, ça me touche beaucoup.
« Ne t'en fais pas, je pense que je vais retrouver mon chemin sans trop d'encombres, ce n'est pas la première fois que je me perds ».
On continue à se regarder dans le blanc des yeux quand une pensée me traverse l'esprit : « Je vais appeler mon frère, il peut me raccompagner chez moi .
- D'accord, je vais rester avec toi en attendant mais pas trop longtemps, mes chiens vont s'impatienter.
- C'est très aimable à toi mais tu n'est pas obligé et puis mon frère est quelqu'un de... particulier. Je l'aime d'un amour fraternel mais si on n'avait pas de liens de sang je l'aurait déjà laissé tombé depuis longtemps. Enfin, bref, je te racontes ma vie mais elle n'est pas très intéressante.
- Non, non, ne t'inquiètes pas, ce que tu dis m'intéresse. »
J'appelle donc mon cher frère qui me dit qu'il arrive pour me chercher. En attendant Sukuna, j'essaie de meubler la conversation, c'est étrange car il est très gentil mais je le trouve intimidant, il y a quelque chose dans sa voix, son regard qui me déstabilise mais je ne saurais pas expliquer quoi. Je dis la première chose qui me passe par la tête:
« Comment vous vous êtes mis ensemble Nobara et toi ? »
Il fait une drôle de tête et a l'air surpris, je n'aurais jamais du lui poser cette question. Mais il finit par reprendre la parole :
« En fait, on n'est pas vraiment sortis ensemble, c'est ce qu'on fait croire à tout le monde. Elle est lesbienne et est amoureuse de Maki, ma cousine, mais elle a toujours eu peur de lui dévoiler ses sentiments. Surtout que Maki est déjà en couple avec Yuta depuis le lycée. Du coup elle m'a demandé un « service » : qu'on fasse semblant de sortir ensemble pour rendre Maki jalouse mais au final elle était heureuse que son cousin sorte avec sa meilleure amie... Nobara a eu le cœur brisé et on a arrêté cette mascarade en faisant croire qu'on avait rompu parce qu'on était trop différents. »
Woaw, je ne m'attendais pas à e qu'il me sorte ça.
« Ne dis surtout pas à Nobara que j'ai dit ça, elle serait furieuse.
- Bien sur, tu n'as pas à t'inquiéter pour ça ».
Finalement Sukuna arrive, il me salue et il mate Megumi ?! Il le regarde avec envie.
« Qui est ce beau mâle ? »
Que quelqu'un me tue par pitié ! Megumi est tout rouge, il a l'ait terriblement gêné et je le comprends totalement .
« Arrête Sukuna, tu le mets mal à l'aise. C'est Megumi, un collègue de travail qui m'a tenu compagnie en attendant que tu arrives. Vraiment désolé Megumi mais je t'avais prévenu à propos de lui.
- Euh, excuse-moi mais maintenant que tu n'est plus tout seul, je vas m'en aller. Bonne soirée Yuji. »
Et il s'en va sans un regard pour mon frère qui continue de reluquer ce pauvre Megumi.
« Tu es content de toi ? On commençait à sympathiser et tu viens tout gâcher.
- Pardon, désolé, petit frère. Si tu veux on se le partage, moi je le garde la semaine et toi le week-end.
- Quoi mais ce n'est pas un enfant avec des parents divorcés !
- Non, on s'est mal compris. Quand je dis partager, je veux dire autre chose. »
Le temps que je comprenne, il me fait un de ses sourires qui met mal à l'aise. C'est à mon tour de virer de virer au cramoisi. Il faut vraiment que Sukuna calme sa libido.
« Mais ce n'est pas un morceau de viande ou je ne sais quoi et puis on est juste amis !
- Il te plaît ? Et vous êtes vraiment amis ? Vous aviez l'air tellement mal à l'aise même avant que j'arrive.
- C'est vrai qu'il ne me laisse pas indifférent mais on se connaît à peine. Et ne t'approches pas de lui s'il te plaît. Laisses le tranquille, c'est quelqu'un de bien, pas comme toi.
- Ouch, ce que tu dis me blesses mon cher cadet.
- Je suis très sérieux Sukuna. »
Il semble perturbé par mon ton sec.
« Très bien comme tu voudras mais tu me laisses quand même m'occuper de ce fils de pute de Mahito ? »
Un blanc s'installe jusqu'à ce que je lui réponde :
« Oui, fais le souffrir .
- Avec plaisir, Yuji ».
On monte alors dans sa voiture et le trajet se fait en silence. On se salue de la main et je retourne à mon appartement. Pfiou, quelle journée. J'espère que Megumi va continuer à m'adresser la parole malgré ce moment gênant.
Je repenses aux dernières paroles de Sukuna où il mentionne Mahito, dire que je l'avais oublié pendant quelques heures. Je repense à Junpei puis me mets à pleurer, décidément, je ne sais faire que ça...
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