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Après avoir vu l'amie de Benny, je suis rentrée chez moi. Mon nid douillet m'avait manqué pendant mon séjour à Las Vegas. De plus, j'ai une grosse journée qui m'attend demain.
J'ai décidé de participer à un tournoi d'échecs. C'est un grand tournoi qui me rapportera beaucoup si je gagne. Je pourrai ainsi payer mon loyer qui est déjà impayé depuis quelques mois.
J'essaie de trouver des emplois fixes et stables mais mon manque d'expérience et d'étude ou encore mon statut de femme engendre le fait que, après quelques semaines de travail, je me fait virer.
Je soupire en voyant les factures impayées. Bientôt, ils vont me couper l'électricité et l'eau et pour finir,je vais me retrouver à la rue.
Les aléas de la vie de femme libre.
En attendant, il faut à tout prix que je gagne ce tournoi. Il le faut pour l'argent et pour mon égo aussi. Je veux montrer à tout ces hommes qu'une femme est égale à eux. Et qu'elle peut même les surpasser.
J'allume une cigarette tout en lisant une revue dans mon lit mais l'image de Watts ne s'efface pas de ma mémoire. Il me revient sans cesse comme une chanson qui tourne en boucle.
Je me frotte le visage et crie :
"-Vast'enWatts!"
Je rigole toute seule. Comme si il allait m'entendre.
Après de nombreuses minutes à parler toute seule, je m'endors et sombre dans un profond sommeil.
Mon réveil sonne et me fait sursauter. Pourquoi ces machines infernales existent déjà ?
Après m'être préparé, je relis la moitié de mes revues sur les échecs et prend une grande inspiration.
Allez Harper Elisabeth Olson, tu ne dois pas te louper sur ce coup là. L'avenir de ton compte en banque est en jeu.
J'enfile mes bottes et mon manteau beige. Je fini mon café et me rend au tournoi avec une boule au ventre.
