Your Eyes Tell (OS)

247 26 30
                                    

Salut!

Moi c'est Mujigae et aujourd'hui je vous publie ma toute première histoire sur la platefrome.

Je ne vous cache pas que je suis un peu stressée à l'idée qu'un public puisse lire ça et en même temps cela me rend très heureuse.

J'espère sincèrement que cette histoire vous plaira. J'y ai mis tout mon cœur alors j'espère que ça se ressentira dans mes mots.

Je suis vraiment une amatrice et c'est la première fois que je finis quelque chose d'aussi long. S'il vous plait, soyez indulgeant avec moi.

On se revoit à la fin, bonne lecture !

********************************

Je rentrais du travail comme chaque soir depuis maintenant deux ans. Ma précieuse mallette dans la main, pendant que l'autre triturait mes poches à la recherche d'une cigarette.

Une fois trouvée, je la coinçai entre mes lèvres, afin de l'allumer et en pris une bouffée pour que la fumée pénètre dans mes poumons.

J'étais épuisé de cette journée. Copier, recopier, signer, taper sur le clavier... Tout cela à répétition sans jamais en voir le bout.

Je continuai ma route, perdu parmi tous les passants à la vie monotone. Invisible de tous.

Le ciel était gris et déprimant. Le vent soufflait sur mes mèches de cheveux emmêlées.

Mon éternel manteau marron sur les épaules ne me tenait en aucun cas chaud.

Une fine pluie s'abattait sur la ville, les gouttes d'eau s'écrasaient une à une sur le sol, créant une douce mélodie, humidifiant les rues froides sans couleur, comme un vieux film en noir et blanc.

Je pris les escaliers pour descendre dans le métro, ma carte de transport avait remplacé la clope entre mes doigts.

Je la fis biper à la petite barrière. Ce bruit que j'entendais tous les jours... S'il-vous-plaît, rendez-moi sourd.

J'avançais le pas lent, vers mon habituel quai, enseveli par des copies conformes de ma personne, qui eux ne perdaient par leur temps. La vie est comme ça à Séoul, on vit tous à vitesse grand V. Le temps est constamment contre nous.

Je me fis bousculer. Une fois, deux fois, jusqu'à ne plus les compter. Un guitariste avait posé ses affaires dans un virage et jouait un air entraînant. Je me surpris à fermer les yeux et savourer la douce musique que créait son instrument, jusqu'à ce que la distance m'en sépare.

Mes pas lourds résonnèrent dans les couloirs interminables, que je connaissais mieux que la ville au dessus. J'enfonçais ma tête dans mes épaules, pour être plus discret, si cela pouvait être possible.

Mes cheveux beaucoup trop longs cachaient mes yeux, cachant par la même occasion mon visage vide d'émotions.

Mes pieds suivaient le chemin que j'avais trop souvent emprunté. Les ombres du passé continuaient de me poursuivre. Puis je vis enfin la petite ligne jaune qui séparait le quai des rails.

J'hésitais, comme chaque soir depuis maintenant deux ans, à la dépasser. Mais comme à chaque fois, je renonçais. Le meilleur arrive quand on s'y attend le moins c'est bien connu. En deux ans je ne l'avais jamais attendu et il n'était jamais venu, mais un jour il viendrait.

Je regardai l'heure sur ma montre. Mon transport allait arriver dans exactement quatre minutes, pensai-je, connaissant cette vie par cœur comme une boucle sans fin.

Your Eyes Tell (OS)ᵀᴬᴱᴷᴼᴼᴷOù les histoires vivent. Découvrez maintenant