Chapitre 13 - La Forêt

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Après avoir battu les Zarbi, dont le dernier d'entre eux, en prenant l'apparence de quelqu'un qu'il connaissait bien, avait déstabilisé Lucario pendant quelques instants, ils purent reprendre leur chemin, en passant par le tunnel qui allait tout droit, et qui, normalement, ne devait plus tarder à les mener vers la sortie.

Alors qu'ils marchaient dans un tunnel un peu plus large, leur permettant donc de ne pas marcher en rang les uns collés aux autres et de pouvoir avancer comme bon leur semblait, Lucario, lui, était tout derrière, l'air pensif. Ce qui était compréhensible, car même si ce qu'il avait vu n'était qu'une illusion, il y avait de quoi être chamboulé.

Il avançait, les bras se balançant au rythme de ses pas, le regard fixe, vers le sol. Et ça, le fait que Lucario ne semblait pas aller très bien, tout le monde le remarqua, mais au fond d'eux, ils savaient tous ce qu'il avait pu voir, pour le rendre dans cet état. À l'exception de Suicune, puisqu'il ne connaissait Lucario et les autres que depuis quelques jours, après tout.

Alors, Suicune, voulant essayer de payer sa dette envers Lucario pour l'avoir sauvé, ralentit le rythme de ses pas, inutile de continuer d'indiquer la direction aux autres, puisqu'ils pouvaient déjà voir la sortie, au loin, alors que Roussil, qui marchait devant, pouvait déjà sentir quelques brises de vent, lui touchant le visage.

Suicune, en ralentissant, arriva alors près de Lucario, et ce dernier ne le remarqua que lorsqu'il vit ses pattes, du coin de l'œil. Lucario releva alors les yeux, et regarda Suicune, d'un air surpris, pendant quelques secondes, avant que ce dernier ne lui adresse la parole.

- Est-ce que ça va ? » Lui demanda-t-il, d'un ton attentionné.

- Hm... » Répondit simplement Lucario.

- Est-ce que ce serait indiscret de te demander ce que tu as vu, à cause de ce Zarbi ?

Lucario hésita un petit moment, durant lequel il continua de fixer le sol, avant de se décider à répondre à Suicune.

- Disons que... J'ai vu quelqu'un, à qui je tenais beaucoup, et qui n'est plus de ce monde... » Lui répondit-il.

- Oh... Qui était-ce ? » Lui répondit Suicune, d'un ton compatissant.

- Ma mère.

Zoroark, qui marchait à moins d'un mètre devant eux, avait, sans vraiment le vouloir, entendu ce que s'étaient dit Lucario et Suicune.

- Hm... Je m'en doutais. » Pensa-t-il.

- Je suis désolé, Lucario. Comment est-ce que c'est arrivé ? » Lui répondit Suicune.

- C'était il y a plus d'un an, déjà... Juste après avoir battu Necrozma, moi, Pyrobut et Zoroark, nous nous apprêtions à repartir chez nous, mais au moment où j'allais demander à Mistigrix de nous téléporter, je suis tombé au sol, gravement malade. En réalité, juste avant que je ne tue Necrozma, ce dernier avait réussi à me faire aspirer une bactérie, qu'il devait contenir dans son corps.

- Une bactérie ? Hm... J'ignorais qu'un pokémon pouvait faire cela...

- En vérité, le corps de Necrozma était majoritairement fait de prisme, et moins d'un pourcent de son corps était composé de sang. Il pouvait donc aspirer toutes les saletés qu'il voulait, il ne risquait rien.

- Hm... Et ensuite ?

- Zoroark a réussi à appeler Mistigrix lui-même, et elle nous a ramené au paradis... Et elle a expliqué que le seul moyen de me sauver, c'était que quelqu'un d'autre aspire la bactérie dans son corps, mais ce qui condamnerait la personne qui le ferait. Et donc... C'est ma mère, qui le fit.

Latios & Latias VIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant