J'ai besoin d'aide... (Livaï x OC) -Tome 2-

Chapitre 6 : Retour

Un regard, un geste, un pas, plusieurs sourires conduisant à plusieurs larmes. Larmes de joie ? Angel n'y pensait pas moins mais gardait toujours en elle sa morosité excessive. Pourtant, il n'a fallut qu'un pas vers la liberté pour qu'elle réalise tout ce qu'elle a perdu. Ses amis qu'elle a rejetés, son mari qu'elle n'a pas voulu écouter, ces moments qu'elle n'a pas vécu, cette liberté qu'elle a tant attendu mais également tant redouté.
Une larme. Tant d'émotion pour un simple pas. Elle espère ne jamais ressentir ce sentiment : retrouver une liberté perdu.

PDV LIVAÏ
Un sourire sincère se crée sur mon visage ému quand je la vois sortir, vêtu d'un simple jeans bleu et d'un tee-shirt blanc sans motif apparent. Elle s'avance doucement vers nous, la tête basse, les bras croisés et un sac sur l'épaule droite que je lui ai apporté 2 jours plus tôt. Une fois devant nous, elle relève doucement la tête pour nous regarder et mes yeux s'humidifient rien que de la voir en dehors de ces murs de pierres. Néanmoins, je ne pleure pas pour autant et continue de la fixer attendri. Seul un mince sourire se crée sur son visage en nous regardant tour à tour ce qui ne manque pas de nous faire sourire en retour.

Hanji : Tu m'as manqué Angel ! Crie-t-elle presque en venant serrer Angel dans ses bras.

Puis les autres viennent la câliner à leur tour sautant sur elle comme des sauvages.

Moi : Lâchez la ! Vous l'étouffez. Dis-je calmement.

Ils finissent par la lâcher pour la laisser respirer et pour commencer le chemin jusqu'à la maison. Sur le chemin, Angel ne dit pas un mot et regarde tout autour d'elle. Un bout d'un moment, elle pose son regard sur moi pendant que j'étais en train de l'admirer. Seul ce regard me fait savoir qu'elle n'a pas changé, ses rougeurs me le font bien comprendre. Cela me fait sourire quand elle détourne vite ses yeux de moi pour faire mine de contempler les arbres et ses alentours.

Moi : Pourquoi tu rougis ? Demandais-je taquin.

Angel : Je ne rougis pas. Me répond-t-elle en posant son regard vers le sol.

Moi : Menteuse.

Angel : Tch.

Moi : C'est à moi ça ! Dis-je faussement outré.

Angel : Rien à foutre. Dit-elle sèchement.

Je pourrais prendre mal ses paroles et son comportement mais le sourire qu'elle essaye de dissimuler me laisse entendre qu'elle s'amuse de la situation. Elle pourra toujours se cacher ou faire mine qu'elle a changé, je distinguerais constamment sa vrai nature. Elle n'a pas changé, elle a mûrit. Elle n'est pas dépressive, elle est seulement perdu. Elle n'est pas folle, elle est ma femme.
Des moments de vie comme ceux-là ne peuvent pas transformer une personne juste l'éduquer pour les prochaines épreuves. C'est comme cela que nous avançons et que nous nous façonnons, en apprenant de nos erreurs mais aussi de nos vérités.

Moi : Ne fais pas la dur avec moi.

Angel : Je ne fais pas la dur.

Moi : À peine.

Angel : T'insinues quoi là ?

Moi : Rien. Tu devrais être contente d'être enfin sorti de cette prison.

Angel : Je le suis. Je ne le montre juste pas.

Moi : Et pourquoi ?

Angel : À quoi ça servirait ?

Moi : À nous montrer que tu es heureuse de nous revoir.

Angel : Et si je ne le suis pas ?