Chapitre 2) Accident

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Pdv Abigael :

This is the part when I say I don't want ya
C'est la partie où je dis que je ne veux pas de toi

I'm stronger than I've been before
Je suis plus forte qu'avant

This is the part when I break free
C'est la partie où je me libère

'Cause I can't resist it no more
Parce que je ne peux plus y résister

Je balance mon corps au rythme de la musique. Cette chanson ne fait partie de ma playlist mais je la connais par cœur, comme toute les chansons que mon amie écoute à vrai dire.
— Réflexe !! Dis-je en lançant un oreiller à ma colocataire.
— Aahhhhg ! Cria-t-elle.
Elle se le prit en pleine face bascula en arrière. Nous rions ensemble à gorge déployées.
— Bah alors Lyse, on arrive plus à tenir sur ses jambes ? la taquinais-je.
Elle me lance un regard noir puis nous rions encore.

Après avoir fini le "rangement" de notre chambre commune, nous descendons les escaliers direction la cantine. Une fois arrivées là bas, nous prennons un plateau et nous nous servons notre petit déjeuner. Cette étape étant terminée nous prennons une table.

— Eh Abi, t'es au courant ? Chuchota-t-elle. En général, lorsque Lyse parlait à voix basse c'était pour me raconter soit une histoire soit un potin.
— De quoi ? dis-je entre deux bouchés de mes céréales favorites.
— Il y'a un nouveau en terminal. Dans la classe de Benji.

Bingo.

— Ah ouais ? Cool.
Cette nouvelle ne change absolument pas ma vie. Je ne suis pas le genre de filles à se nourrir de potins.
Même si j'aime énormément Lyse, je dois bien avouer qu'elle est un peu trop curieuse. Mais bon, au moins cela me permet de toujours être au courant des dernières nouvelles. Elle jette un regard insistant derrière moi, histoire de me faire comprendre qu'il est là. Je soupire et me retourne discrètement afin de voir à quoi il ressemble.
Oh purée de pomme de terre pas cuite, il s'est retourné en même temps que moi. Nos regard se croisent et je tourne rapidement la tête histoire que ça ne devienne pas gênant. Je rougis légèrement.

Pour la discrétion Abi, tu repassera.

Par contre, je sois avouer qu'il est plutôt pas mal. Un grand bruns aux cheveux bouclés et aux yeux clairs. Tout droit sorti d'un film Hollywoodien.

— Un nouveau tu disais hein ? Comment il s'appelle ?
— Haha alors t'as changé d'avis ? Il s'appelle Thomas je crois. Mais ne te fais pas trop d'histoires, d'après Benji il a passé la soirée d'hier au téléphone avec sa copine.
— Rhoo ça va, je pense juste qu'il n'est pas si mal.
— Qui n'est pas si mal ? dis Benjamin en arrivant à côté de nous.
Putain, toujours à écouter ce qu'il faut pas lui. Je me tourne vers lui, prête à lui répondre avant de remarquer que le nouveau est à ses côtés.

Réfléchis avant de parler Abi. Réfléchis.

— Ton père abrutis, rétorqua Lyse avant que je n'ai le temps de dire quoique ce soit. Nous rions tous à l'exception de Benjamin qui, lui, grogne et marmonne des choses incompréhensible en repartant. Il nous lance un doigt d'honneur avant de sortir de la cantine, accompagné par ce fameux "Thomas". Susceptible notre petit Benji, ça ne changera donc pas.

Après avoir fini notre petit déjeuné, nous avons récupéré nos sacs respectifs puis avons passé la matinée en cours.
Rien de bien exceptionnel, comme d'habitude. "Au fait, après le cours de maths ne m'attends pas. On se rejoint à la cantine." M'avait elle dit. Je n'ai pas cherché à comprendre d'avantage et avais hoché la tête. 11h30 affichées au cadran noir de l'horloge.

C'est moi ou le cours de ce vieillard passe beaucoup trop lentement...

— Pouvez vous partager vos réflexions avec le reste de la classe Abigael ? lança M. Arnon, notre professeur.
— Non merci Monsieur, lançais-je, aucunement gênée par ses propos.
Il ne sut plus quoi répondre, observant que sa remarque ne me dérangeais pas plus que ça. Il soupira, désespéré par mon attitude.
— Votre masque.
Je lève les yeux au ciel et remonte mon masque chirurgicale au dessus de mon nez. Le reste du cours passa lentement jusqu'à que la sonnerie retentisse (enfin). Je range rapidement mes affaires et m'apprête à sortir avant que le prof ne m'interpelle.
— Abigael ? Puis-je vous parler un instant ?
— Euh, oui ? dis-je, incertaine.
Qu'allait il encore me reprocher ?
— J'ai remarqué que vos notes ont dernièrement chutées. Y'a-t-il un problème ou quelque chose dont je dois être mis au courant ?
— Non, je dois juste travailler d'avantage...Je suppose.
— Bien, tant mieux s'il n'y a rien de grave. Cependant, je vous insite à prendre des cours particuliers. Les horaires sont affichés à l'entrée. Ils sont organisés par un certain "Johnston" je crois. Ne me décevez pas Mademoiselle Covey. Je réponds par un simple hochement de tête avant de quitter la salle de cours. Il est pas chiant lui, si mes notes baissent ça ne le regarde pas.
Enfin si, mais non. C'est tout simplement parce que je n'aime pas sa matière. Je ne suis pas douée en mathématiques, point barre. Je ne sais même pas si devrais aller à ces trucs particuliers. Je peux très bien me débrouiller seule.

Mais oui, c'est pour ça que tu t'es carrément laissée déborder durant ce dernier trimestre ?

Bon ok, je devrais peut-être y réfléchir. Je dis bien peut-être. Pensons à autre chose. Je me remémore ce que m'avait dit Lyse. Pourquoi voulait elle qu'on se rejoigne directement à la cantine ? D'habitude on se retrouve toujours devant le...
Je fonce dans une personne. Eh merde, c'est vraiment pas mon jour ou quoi ?

— Oh oh.... lança l'inconnu.
Je ne comprends ses paroles que lorsque je me retrouve projetée en arrière. Nous avons bien du dévaler cinq marches. Il va voir lui. Putain, il peut pas regarder devant lui ? Je me lève prête à lui gueuler dessus.

Oh, pourquoi ça tourne ? Des étoiles haha. Ah bah non, je vois tout flous.
Seigneur c'est quoi ça. Je suis beaucoup trop jeune pour mourir.

Je n'eus pas le temps de réfléchir d'avantage que je tomba dans les pommes.

Dans ta peau [EN COURS D'ÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant