J'abandonne tes failles.
Toutes ces questions éternelles,
À partir d'un moindre détail,
À partir d'un geste informel.Je n'abandonne pas ma vie,
Je la commence aujourd'hui.J'avoue avoir pensé cette fois-ci,
À un schéma différent.
J'ai beau courir,
J'ai beau aimer,
Le cycle me rattrape,
Mes démons me frappent.
Je tente de les semer,
Mais ils me tirent,
Me traînent obstinément.Pourtant pendant un instant,
J'ai espéré être assez forte,
Pour ne pas replonger,
Pour pouvoir effacer,
Les douleurs que tu supportes,
Rien qu'en t'aimant,
Rien qu'en t'écoutant.De mon côté,
Quelle naïveté,
Quelle innocence !De ton côté,
Quelle cruauté,
Quelle indifférence !Alors, sous mon cœur assommé,
J'ose assumer :
Je laisse tomber.Il n'y a dans cette histoire,
Aucun bourreau.
Seulement désespoir
Et barreaux,
Faisant taire toutes passion,
Faisant naître deux prisons.E.