ROCK!

LET'S ROCK !

Je me levai de la chaise qui m'avait retenu toute la journée en s'excusant auprès de mes fans qui auront tant voulu avoir une signature sur une feuille ou encore ma photo. J'ai toujours eu cette étrange sensation en signant sur mon propre visage... Je suis sorti en laissant derrière moi plusieurs personnes entrain de crier comme si ils voulaient que je restes, que je ne les quittes pas ou ils voulaient seulement me transmettre leur amour, dans tous ces cas, tous ces cris me touchent car maintenant, je sens que je ne suis plus seul. Non pas comme avant... J'ouvris la porte de la voiture et monta. J'étais trop fatiguer pour conduire alors j'avais appelé un chauffeur une demi-heure avant. Après quelque minute je lui demandai de s'arrêter et de partir. Je voulais marcher ignorant le fait que j'étais fatigué. Je m'arrêtai devant un magasin, ce n'est pas les chemises qu'ils vendent qui m'intéresses mais la personne que la vitre de ce dernier reflétait... Moi, Ralph. Les cheveux noirs de punk, les yeux bleus, la peau palle, des habits noirs sombrent, des bagues, un long collier, de la chaussure noire rappelant ceux d'un soldat et quelque chêne attacher à mon pantalon. C'était la personne que je suis devenu, la personne que je rêvais tant de devenir. Je suis devenu un célèbre chanteur de rock. Mais il faut avouer qu'à chaque fois je vois ce corps, je vois près de lui un enfant qui pleurait, un enfant qui a souffert, mais quand il me voit ses yeux s'illuminent. Il voulait devenir comme moi, pourtant cet enfant était moi... Je continue ma route et sans que je me rends compte je me retrouve dans une sombre venelle, c'est comme si mes pieds me guidait ici. Cet endroit... C'est mon point départ... Je me trouvais dans une ruelle sombre que le temps à oublier. Je ferme mes yeux, j'étire mes légères et je me laisse coulait dans les fleuves des souvenirs...

On pouvait entendre les cris de deux adultes de cet apparemment depuis des kilomètres, pourtant, même si on était la bas, on ne pourrait pas entendre les pleures d'un enfant qui avait tant essayé de les étouffer. Cet enfant, dès sa naissance il entendait ses parents entrain de se battre sans qu'il puisse faire quelque chose pour les arrêter. Mais aujourd'hui c'était différent, le jour de la sixième fête de sa naissance il entendit quelque chose se casser, puis des fragments de verres qui tombaient parterre, après un silence lourd s'installa dans l'appartement. Le corps tremblant, le petit sorti de sa cachette et se dirigea vers le salon. Il avait peur. Il avait peur de voir une réalité blessante. Mais il fallait la connaître, en tout cas c'est ce qu'il pensait. Entrant à la salle, il vit quelque chose d'horrible, incroyable, blessant, déchirant... La réalité. Baignant dans une flaque de son propre sang, sa mère était allonger parterre. Son père, lui, il tenait un vase à la main, pas vraiment un vase, en tout cas tout ce qui reste de ce dernier, le nez rouge signe qu'il était saoul comme chaque soir et les yeux élargi aussi surprit que son fils. Il venait d'assister à la mort de sa mère qui était tué par son père. Le corps tremblant, les yeux élargît et la bouche entrouverte, cet enfant qui vient à peine d'avoir six ans était dans un état pitoyable. Il se sentait faible car il n'a rien pu faire, triste car il vient de voir une réalité qui l'effrayait et surtout seul car l'être qui l'avait toujours protégé l'a quitté. Il poussa un cri d'horreur qui attira l'attention de son père. Ce dernier se retourna vers lui avec un sourire. Il leva sa main et s'approcha de lui. L'enfant avait peur, alors il sortit de l'appartement et il courut, il s'enfuit. Il continua sa course, maintenant sa vie dépendait de ses pieds. Il courut et les larmes aux yeux. Il courut et la souffrance aux cœurs. Il courut et la douleur au pied. Il courut et le vent le frappait. Mais il courut. La nuit, il s'arrêta, il tomba et il ferma les yeux. Cette nuit, il s'est endormi couvert par la neige et les cheveux caressés par le vent. Cette nuit a vu un cauchemar. Cette nuit il s'est retrouvé seul. Cette nuit il voulait tout oublier... Le matin, il se réveilla sous les klaxons des voitures. Il avait mal à la tête mais ce n'était rien comparer au froid qu'il ressentait. Mais soudainement, il se rappela de tout. Une larme coula tout au long de sa joue, suivi d'une autre puis une centaine de larmes se sont échappé de ses yeux. Il pleurait pour la mort de sa mère, il pleurait pour son corps gelé, il pleurait pour ce monde qui ne cessait de l'ignorer, et surtout il pleurait pour sa solitude. Après des heures, il se retrouva les yeux gonflés, le nez qui coule, la peau pâle, les mains rouges et les pieds geler. Maintenant qu'il n'avait plus de parents, de maison et d'argent, que devait-il faire ? Que va-t-il devenir ? Il ne savait pas mais il se leva et marcha, il ignorait sa destination mais il continua de marcher. A midi, il se rendu compte qu'il n'avait rien mangé depuis trois jours. Il demanda au gens de lui donner un peu d'argent, il supplia les vendeurs pour lui donner un bout de pain. Mais rien, aucune ne trace de pitié dans ces cœurs que les sentiments ont abandonnés sachant qu'ils n'y avaient plus de place pour eux. Il continua de leur demander mais personne ne lui prêta attention, il y avait même des gens qu'il le frappait. La nuit, il se réfugia dans une ruelle. Il avait soif, mais après la tentative d'avoir quelque chose à manger, il sut d'avance que personne ne lui donnera quelque chose. Alors, les mains tremblantes, il prit la neige rempli de bout et la mit dans sa bouche attendant qu'elle fonde pour la boire. Les larmes coulaient sur ses joue rougie, il sentait des boues de bois, des mèches de cheveux, du sable sur sa langue mais il ne recracha rien, car il savait que sans cette eau geler il ne pouvait rester une vie. C'était un jeu de survie, soit tu acceptes soit tu meurs. Alors il continua d'avaler malgré que sans corps qui lui ordonner d'arrêter, malgré ses larmes qui refusaient de rester dans ses yeux, malgré son ventre qui voulait tout vomir. Il continua. Il ferma les yeux trop fatiguer de cette réalité qui n'a cessé de le blesser, de le déchirer, de le tuer. Trop fatiguer de cette vie cruelle. Il vit sa mère, elle lui souriait, elle lui tendu ses mains pour le prendre dans ses bras, elle avançait vers lui et quand lui aussi il voulait courir vers elle, il senti quelque chose s'abattre sur lui. Il ouvra ses yeux, sur lui se trouvait des ordures d'un restaurant. Il les mangea rapidement même si c'était des déchets, à ces yeux c'était un plat de luxe. L'odeur des os n'a pas tardé à arriver à la narine des chiens. Ces derniers quand ils ont vu l'enfant près de leur précieuse nourriture, ils l'ont mordu sans aucune pitié. Il cria de douleur puis il fuit. En tout cas si les êtres humains n'ont pas eu de pitié pour lui comment les animaux le feront ? Et encore une fois, il courra sans aucune destination. Et encore une fois il a demandé au gens un peu de nourriture. Et encore une fois, personne n'a eu aucune pitié pour lui. Il a passé des semaines, des moins, des années dans cet état, il a volé des bouts de pain et quelque bouteille d'eau pour survivre maintenant il était trop mince, la peau plus pâle, les yeux creusés dans son pitoyable visage, et quand il dort on aurai dit une personne morte... Combien de temps il était comme ça, il ne pouvait pas compter mais c'était à peu près dix ans ou plus. Mais aujourd'hui, une journée d'hiver froid, quand il était assis par terre dans une ruelle entrain de pleurer, une main chaude se posa sur sa tête comme pour le rassurer. Il leva doucement la tête et vit un homme habillé d'habilles aussi sombre que ces cheveux mais dans ses yeux noirs il y avait une pointe de pitié, de gentillesse. Cet homme lui sourit, enleva sa veste et la mit sur l'enfant qui n'avait rien comprit. L'homme parti en levant sa main signe qu'il le saluait et en lançant un "reste en vie gamin". Le jeune hocha faiblement la tête les larmes aux yeux. Elle est chaude, pensa-t-il en mettant la veste sur lui. Mais il remarqua qu'une partie était plus lourde que l'autre. Il mit sa main dans la poche et trouva de l'argent, des clés et un ticket pour un concert. Maintenant qu'il se rappelle bien du visage de l'homme, il se leva rapidement et fixa l'affiche sur le mur. C'était un célèbre chanteur de Rock ! Il regarda le ticket, l'argent et les clés. Il les a oublié ou il l'a fait exprès de les laisser là-dedans ? Il ne savait pas mais il avait décidé d'aller lui rendre tout cela et surtout le remercier pour sa gentillesse ! Il jeta un coup d'œil à l'affiche, le concert était ce soir près d'un parc. Il le connaissait mais il était trop loin, il n'y arrivera jamais à pied. Mais il décida d'essayer. Alors il courra. Après des heures, il se retrouva près du parc. Essoufflé, il se rend compte que le concert est fini vu qu'il avait une foule de gens qui vient de sortir d'une salle. Il se laissa tomber trop fatiguer. Soudainement des cris se firent entendre, l'homme, le chanteur était toujours là. Il courra encore une fois, et peut-être une dernière fois. Plein d'homme musclé ont essayé de l'arrêter mais le chanteur leur a demandé de le laisser passer. Le jeune avança doucement vers le rockeur, les fans ont arrêté de crier et le chanteur attendu que le garçon fasse quelque chose. Ce dernier lui sourit doucement, même si ces joue lui faisait mal il continua de sourire et lui tendu sa veste avant de lancer un simple "merci". Et il partit, pour une fois il a senti la joie dans son cœur mais malheureusement, il tomba. Son corps ne tenait plus, il n'a rien mangé depuis des semaines et il ne buvait que de la neige sal. Il sourit, après dix ans dans la rue, seize ans de vie il n'a pas pu laisser une trace derrière lui, personne ne va se rappeler qu'il a existé pendant seize ans. Mais ça ne le dérange pas car dans ses seize ans, il a rencontré une seule personne, un vrai être humain avec un cœur. Il sourit. Peut-être c'était son dernier sourire...

Il ouvrit les yeux, sa mère était là, il avait un corps d'enfant mais il ne prêta aucune attention à cela. Il courra vers sa mère et sauta pour la prendre dans ses bras, si il avait su qu'après sa mort il verra sa mère il aura préféré laisser son père le tuer et la rejoindre ! Mais elle disparaît soudainement, le laissant seul dans le noir. Il tomba en larmes, des mains gigantesques voulait le tuer mais il se leva et courra. Et sans qu'il se rende compte il était en train de se noyer dans lac. Il ouvra les yeux ! Il était essoufflé et le corps tremblant. Un cauchemar ? Il souffla et se laissa tomber sur le lit confortable et referma ses yeux. Attend ! Un lit confortable !? Il se releva encore une fois surprit. Il était où ? Et comment il a fait pour arriver ici ? Ah il se rappelait maintenant, il avait rendu la veste au chanteur, il est tombé et puis... Et puis rien. Il s'est évanoui. La porte s'ouvrit laissant apparaître le chanteur. Les yeux du jeune s'élargissent. C'est lui qui l'a sauvé ? Encore ? Il baissa la tête trop honteux pour regarder son sauveur. Ce dernier avança vers lui et posa sa main sur ses cheveux. Il leva sa tête doucement pour voir son sourire illuminant que personne ne l'a adressé à lui avant. "Pleure gamin" ces deux mots ont suffi pour laisser toutes la tristesse qu'il avait sur son cœur sortir d'un seul coup sous forme de larmes ou de cries. Le chanteur n'a rien fait à part le prendre dans ses bras et sourire. Après des heures, le temps qu'il se calme, il lui raconta tout ce qu'il a vécu. Il ignorait pourquoi il a fait cela mais il sentait qu'il pouvait faire confiance à cette personne qui ne faisait que l'écouter. Après qu'il a fini son récit, l'adulte lui demanda son nom. Il leva sa tête et avec des yeux brillant-il répondu : "Ralph monsieur." L'homme sourit et se leva. Il lui demanda de le suivre ce qu'il fait sans aucune hésitation. Ils se trouvaient maintenant dans un studio. Le rockeur, sans prévenir, commença à chanter. Le jeune était si impressionner qu'on aura dit qu'il avait des étoiles aux yeux. La chanson fini, il lança le casque à Ralph en souriant. Il ne comprit rien mais il le mit sur sa tête. Il entendu des sons de guitare. Ses pieds et sa tête suivait le rythme alors il ferma les yeux et se laissa emporter par la musique. Quand elle finit, le rockeur lui demanda de chanter. Il hocha la tête doucement, ferma les yeux et chanta. Il ouvra les yeux, ces joues était devenu rouges de honte en pensant que sa voix était horrible mais il avait entendu quelqu'un l'applaudir. Il leva sa tête et vit le chanteur avec un sourire illuminant entrain de l'applaudir. "Ralph ! Tu as une voix magnifique ! Tu es né pour devenir un chanteur de Rock gamin !" S'exclama-t-il en serrant la main du jeune. Il prit son téléphone et appela quelqu'un. Après des heures une personne entra au studio, c'était un homme habillé d'un long manteau noir et un chapeau sur la tête couvrant son crâne qui avait perdu sa couverture donc ses cheveux. Ralph n'avait prononcé aucun mot jusqu'à maintenant. Le rockeur lui demanda de chanter encore une fois ce qu'il fit sans se poser des questions. Après avoir fini, il fixa l'homme qui avait la bouche entrouverte et le chanteur avec un sourire coller au visage. Le noir posa sa main sur l'épaule de l'homme qui sursauta au contact avec cette dernière puis il se retourna vers lui avec un sourire. Il se leva se dirigea vers Ralph. "Quel est ton rêve jeune homme ?" Lui demanda-t-il en le fixant aux yeux. Son rêve ? Son rêve à lui ? Après dix ans dans la rue il ne souhaitait que survivre et maintenant en lui demandait quel est son rêve ? Il baissa ses yeux, cherchant une réponse. Et puis soudainement, il leva sa tête vers l'homme et lui répondu avec un "je veux rendre les gens heureux, je veux que personne ne souffre, je veux voir les gens sourire !" L'homme sourit et se retourna vers le rockeur qui lui aussi il affichait un sourire satisfait. Après quatre ans d'entraînement, aujourd'hui, âgé de vingt-ans, une guitare à la main, un micro dans l'autre, Ralph monta sur scène et chanta. Il chanta pour ses fans, il chanta pour l'homme qui l'a aidé, il chanta pour sa vie, il chanta pour sa mère morte. Cette journée, le cœur de Ralph avait chanté.
Je soupirai, je commençais à ressentir le froid alors je sorti de cette ruelle. Dès que je m'apprêtais à continuer ma route je vis un enfant sûrement âgée de six ans entrain de regarder l'affiche de mon concert. Habillé d'habilles déchiré qui nous pouvaient même pas le réchauffé. Je souris. Cet enfant. On aura dit moi. Mais contrairement à moi, lui il ne va pas souffrir. Je ne vais pas le laisser faire. J'ai pris ma veste, je l'entourai avec et puis je le soulevai et parti à l'hôtel. Je lui demandai de pleurer ce qu'il fit sans aucune hésitation. La nuit, avant de partir à mon concert je suis passé au cimetière, j'ai posé un bouquet de fleur sur la tombe de ma mère et un autre sur celui du chanteur. Je levai ma tête vers le ciel, vous êtes là-haut n'est-ce pas ? Vous êtes en train de me sourire. Vous voyez ce que je suis devenu ? J'espère que vous êtes fier de moi maintenant... Je pris la main de l'enfant et on est parti au concert. Je demandai à des personnes de prendre soin de lui le temps que je finis mon concert, et surtout je voulais qu'il me voie entrain de chanter. Je montai sur la scène. Un micro à la main. Une guitare dans l'autre. Et quand la musique commença, une larme coula tout au long de mon visage et puis mon cœur, mon âmes et mon corps ont crié dans un seul coup : "LET'S ROCK !"