Recueil One Shot

A qui ira ma loyauté ?

Genshin Impact - Tartaglia 

Snezhnaya, pays froid, glacial, réputé pour être une terre hostile à laquelle il n'est pas aisé de faire face. Pour se rendre en ces lieux, il fallait y être préparé, prêt à braver les dangers ainsi que les rudes éléments. Car, ceux voulant s'y rendre juste par curiosité, ont très vite déchanté. Connu pour le froid, mais aussi pour être le berceau des Fatui, organisation sillonnant le monde et aimant provoquer le chaos. Objectif douteux, hommes de mains efficaces, et exécuteurs compétents. Ils étaient aussi connus pour leurs expériences et leur technologie légèrement plus avancés. Mais, il n'était pas su par tous que la vérité derrière était bien plus sombre. Des enfants et des jeunes adultes étaient emmenés dans les laboratoires, dans l'espoir de gagner en force et pouvoir servir leur patrie. Cependant, rares étaient ceux qui en revenaient, et qui en revenaient indemnes.

Tartaglia n'avait jamais eu à subir ce genre d'expérience, il avait eu la chance de naître doué avec une arme entre les mains, peu importe laquelle. Il s'était même improvisé archer car l'arc était l'arme qu'il maîtrisait le moins. Et, même avec ça, il faisait des ravages considérables. Alors, les expériences pour gagner en puissance, il s'en passait très bien. De plus, il ne portait pas un grand amour à ce laboratoire de recherche. Il n'était pas le plus honnête ni le plus gentil des hommes, il n'avait pas une bonté sans pareille ni un sens de la justice aiguisé. Mais, quand il imaginait des enfants innocents subir des expériences morbides et cruelles, il ne pouvait s'empêcher de voir Teucer à leur place. Et, cela lui donnait la nausée. Jamais il ne laisserait quiconque faire du mal à son petit frère ou à un autre membre de sa famille.

_ Tartaglia, te voilà enfin, j'ai cru que tu allais me faire attendre.

_ Jamais je n'oserai faire une telle chose voyons, Signora.

Il avait pu revenir chez lui, à sa mère patrie, pour quelques temps. Ainsi, il avait la possibilité de revoir ses proches, sa famille et renouer un peu avec le froid et la neige qu'il connaissait si bien. Mais à peine arrivé sur place, on l'avait convoqué dans les locaux de test des Fatui. Il ignorait tout des raisons de cette demande, il se contentait juste d'obéir aux ordres. Néanmoins, son instinct lui disait que ce n'était pas forcément pour lui annoncer une bonne nouvelle. En ces lieux, rodaient une odeur nauséabonde et sombre qui lui faisait plisser le nez à chaque pas. Il n'aimait pas mettre les pieds ici, et espérait que la raison de sa venue ne serait pas longue et ne demanderait pas trop sa présence.

_ Quelle est la raison de ma venue ici ? finit-il par demander alors qu'il suivait la Signora dans les longs couloirs du bâtiment. Ce n'est pas courant qu'un Exécuteur soit convoqué au laboratoire.

_ C'est vrai, après tout le métier n'a rien à voir. Mais disons que là...il s'agit d'une exception, sourit-elle.

Il n'aimait pas vraiment ce comportement, ce sourire en coin et ce regard cachottier. Il restait serein et calme, comme à son habitude, mais au fond de lui son instinct commençait à s'agiter. A chaque pas, il sentait son coeur réguler de plus en plus difficilement la circulation sanguine. Au loin, au bout du couloir, il distinguait la lumière qui annonçait la fin de la marche. Elle se faisait de plus en plus forte, de plus en plus proche. Et soudain, un cri. Il perça l'air, les cieux, et emplit le couloir et l'être entier de Tartaglia.

Aiguë, douloureux... familier.

Il ne pu empêcher son corps de se raidir légèrement, tandis que son esprit associait à une vitesse fulgurante la voix et la personne. Heureusement qu'il marchait derrière, sinon la Signora aurait vite remarqué son changement de comportement, d'humeur, et il aurait éveillé les soupçons. Il reprend vite contenance et un visage de marbre, comme si ce qu'il entendait ne l'atteignait pas. Pourtant, maintenant qu'il se doutait de ce qui allait apparaître sous ses yeux, il aurait voulu n'avoir jamais été convoqué. Cependant, malgré toute sa volonté, il lui était impossible de faire marche arrière. Il ne pouvait pas s'arrêter et faire demi-tour. Il était pris au piège, tel un lapin qui venait de se faire attraper dans un piège subtilement caché dans la forêt.