1. Retrouvailles

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1673 mots

Je roulais à vive allure sur une route de campagne déserte. Ma moto venant troubler le calme olympien de la nuit. Après un petit moment, je m'arrêtai au milieu de la route et enlevai mon casque. Je le posai, avec précaution, sur l'assise et inspirais lentement l'air frais.

Comme je l'ai dit, c'était une route déserte, aucune chance que des voitures passent ici. J'aurai pu m'allonger sur la route que ça n'aurait rien changé.

Beaucoup d'odeurs très agréables viennaient me chatouiller délicatement les narines. Une légère brise soufflait doucement sur mon visage. Mes sombres cheveux étaient encore en bataille à cause de mon casque.

Je levais la tête et vis que la nuit était magnifique. Une douce couverture d'étoiles scintillantes avait recouvert le ciel noir, tandis qu'une lune brillante dominait maintenant l'obscurité en tant que reine parmi ses miniscules amies.

Je me retournais lentement, savourant encore ce bol d'air frais. J'observais ma moto avec nostalgie. C'est ma mère qui me l'avait offert pour mon 15 ème anniversaire. Je saisis mon casque et le remis sur ma tête. J'enfourchais habilement ma moto et repartis à vive allure. J'arriverai bientôt en ville.

Quelques minutes plus tard, je vis les gratte-ciels colorés se dessiner au loin. Enfin de retour à la maison ! Maintenant il ne me restais plus qu'à trouver la demeure de ma grand mère maternelle. Peut être que mon frère habite encore avec elle ! Je pourrais même peut être le revoir ! Il doit être grand maintenant, je dirais qu'il doit bien avoir dans la trentaine. Oui je crois bien que c'est ça !

Revenons en à ma grand mère. Elle m'avait dit qu'elle habitait dans une grande maison pas loin du centre ville de Tokyo. Ahh c'est sûrement celle-ci ! Je descendis de ma moto et regardais le nom de famille sur la boîte aux lettres. *MEIGO NO*. C'est bien ici !

Je fis demi-tour et pris les maigres bagages m'accompagnant . Et ma grenouille de compagnie. Oui j'ai une grenouille ! Elle s'appelle Geko!

Après avoir pris ce que j'avais à prendre, j'ouvrais le petit portail de métal et traversais la cour.

La maison était assez traditionnelle, elle était en bois et en pierre. Un mélange assez harmonieux.

Il y avait des fleurs partout. Elle sentaient tellement bon. J'arrivais devant la porte et l'observais assez longtemps pour paraître bizarre aux yeux des passants. J'inspirais un bon coup et me décidais enfin à toquer.

Quelques secondes plus tard une dame, que le temps n'avait visiblement pas épargné, vint alors m'ouvrir la porte. Elle était de petite taille. C'était d'ailleurs une des rares personnes que j'arrivais à dépasser. Du haut de mes 1m60, je n'étais pas très grande.

Son visage était rond et ses joues creuses. Elle avait ses cheveux gris ramenés en un chignon très serré. Elle portait un longue jupe sombre et un pull tricoté, sombre également.

Ces couleurs allaient que trop bien avec la situation dans laquelle nous nous trouvions en ce moment.

Je lâchais mon sac à dos, posais ma grenouille et la regardais dans les yeux. Ils étaient d'un bleu métallique et d'une profondeur sans fin.

On se fixa pendant de longues secondes encore. Je m'approchai d'elle en m'enfonçant dans ses petits bras. Elle portait une odeur caractéristique que je saurai reconnaître entre milles. Elle sentait la lavande. Son odeur était vraiment douce et délicate.

Misuto Meigo No // L'enfant de la brumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant