Il est 7h53. Tout le monde monte dans le bus, sauf lui. Personne ne sait qui il est, ni ce qu'il fait là.
Il est debout, dans un coin de l'arrêt de bus en train de fixer un mur. Il est bizzard.
Le chauffeur l'appelait en lui disant de se dépêcher, mais il ne réagissait pas. Pas le moindre mouvement.
Je dois avouer qu'il me fait un peu peur...
Il a les cheveux noirs ou bruns foncés, les yeux bleus clairs, porte une chemise blanche et un jean noir. Les mains dans ses poches, une manche retroussée.
L'allure de racaille, ou presque.Finalement, le chauffeur en avait marre d'attendre, alors il parti sans lui.
Tant pis.
Le bus démarrait difficilement à cause de la neige et du verglas.
L'étrange adolescent -Je vais l'appeler comme ça maintenant-, quand le bus partait enfin, me lança un regard perçant. J'étais sûre de l'avoir déjà vu quelque part. Mais où...?C'est pas le moment de penser à ça, je dois réviser, pour l'instant. Ça va, le trajet dure 35-40 minutes. J'ai le temps.
. . .
Merde, le bus dérape dans un rond-point. Putain.
Mon cahier tombe par terre à cause de la secousse, ma trousse aussi.
Tous mes stylos sont éparpillés, un peu partout dans le bus. Super.
« Attachez vos ceintures, ça risque de fort glisser, putain de verglas. » Nous lança le chauffeur, d'un air... Détendu. Un petit sourire de coin s'affichait sur son visage. Le genre de sourire qui donne pas confiance.
Qu'est-ce qu'ils ont tous ce matin ? C'est fait exprès pour me faire flipper, j'en suis sûre.
. . .
Le bus continue sa route. On arrive sur la grande route, celle qui mène au collège. Le brouillard se joint à la neige, ce qui réduit one peu plus la visibilité.
Le chauffeur ralentit d'un coup, qui provoqua une secousse dans le bus.
Nelson avait ramassé mon cahier, et quelques stylos. (Haha, un gentleman)
« -Dis, ça t'inquiète pas un peu, tout ça ?
-Si.. »
Il m'avait pris la main, et la serrait.
« -Si on venait à mourir, je veux être à tes côtés, et qu'on meure ensemble.
-Baka, on va pas mourir ! [Je rigolais, mais continuais de tenir sa main, avec un peu d'inquiétude au fond de moi quand même.]
-Qui sait ? Imagine !
-Rooh, je te dis qu'on va pas mourir. »
Il me sourit et regarde par la vitre.