Le bar rouge

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Gabriel était un jeune prodige de la technologie. Très vite, il avait été repéré par le gouvernement et embauché dans une brigade spéciale au sein de laquelle il était chargé de repérer les criminels et empêcher les cyber terroriste d'entrer dans le système. Son boulot, en plus d'être stressant, lui prenait quasi tout son temps, mais il ne s'en plaignait jamais, il l'adorait. Pour ses 21 ans, sa petite sœur, Alia, avait réussit à négocier avec le gouvernement afin de l'emmener boire un verre.

Ainsi donc, Gabriel, vêtu d'une chemise en soie rouge et d'un jean noir, et sa sœur, habillée d'un jean gris clair et d'un pull rouge entraient dans un bar dont le thème  était "rouge". Alia le traîna immédiatement jusqu'au bar, où elle salua le barman comme si elle le connaissait. Elle supplia ensuite son frère de lui commander un verre d'alcool, ce qu'il accepta de faire sans trop résister.


- Maintenant je sais pourquoi tu voulais fêter mon anniversaire... Soupira-t-il en lui donnant un cocktail Chimayo (tequila, crème de cassis, citron pressé et jus de pomme).
- A toi et à ton portefeuille bien garnit qui êtes tout juste majeurs !

Il s'en était prit un lui même et, tout deux, ils le burent un peu trop vite, si bien qu'au bout de dix minutes, Alia dansait sur la piste, un deuxième verre de Chimayo dans les mains et son pull déjà bien loin d'elle, tandis que Gabriel draguait le barman, Lou, qui venait de lui offrir un troisième verre.

- Eh, Lou... Pourquoi le rideau bouge ?

Gabriel lui indiqua le rideau menant à la réserve, et Lou haussa les épaules comme si la réponse était évidente.

- Ça, c'est Nicolas. Il prend toujours la réserve pour un love hôtel.
- Tu veux dire, qu'il est avec une fille là ?
- Non. Il est 100% gay. Tu veux jeter un œil ?
- Pardon ?!

Lou se mit à rire et partit servir un autre client. Gabriel vida son verre, obnubilé par les ondulations du rideau. Il se demanda ce qui pouvait bien se passer derrière ce rideau, et l'idée d'aller voir grandit de plus en plus, jusqu'à ce qu'il se décide à se lever pour aller voir. Il avait complètement oublié l'existence de sa sœur. Il marcha maladroitement vers la réserve et tira le rideau comme si il rentrait chez lui, et referma derrière lui. Là il vit un grand homme au cheveux rouge plaquant un homme brun, nu, contre le mur et le pénétrer. Il regarda sans rien dire, et les deux hommes ne réagirent pas à sa présence. Le brun gémissait de plus en plus fort, en écho aux coup de reins de plus en plus violent de l'autre. Et Gabriel trouva le spectacle fascinant. Quand le grand aux cheveux rouges eut terminé, tandis que sa victime reprenait son souffle par terre, il reboutonna son pantalon en lin blanc et sa chemise noir tout en inspectant Gabriel de haut en bas.

- Tu me cherchais ? Finit-il par demandé en voyant que l'autre ne disait rien.
- Le rideau... Euh, non. C'est toi Nicolas ?
- Lui même.
- T'es grand.

En effet, Nicolas le surplombait de plus d'une tête, si bien que le simple fait de regarder ses yeux gris lui faisait mal au cou. A cette remarque, le grand sourit.

- C'est quoi ton nom ? Demanda-t-il.
- Gabriel.
- Dis moi Gab, tu veux t'amuser ?
- Oui.

Cette réponse parut beaucoup plaire à Nicolas, qui attrapa sa nouvel proie et sortit de la réserve.

- Bye Mario. Glissa-t-il a l'homme au sol avant que le rideau ne se referme.

Il slaloma habillement entre les nombreux clients du bar, qui semblait s'être agglutinés autour d'une fille, entraînant un pauvre Gabriel pas très stable derrière lui. Ils arrivèrent sur un parking, et Gabriel réagit enfin en voyant Nicolas ouvrir la porte de sa voiture, une magnifique Jaguar XJ6 Sovereign X300 de 1996, cachée au fond du parking.

- Attends ! Où on va ?

Nicolas l'embrassa subitement et le plaqua contre la porte de sa voiture. Gabriel se laissa faire, pas sur de savoir ce qu'il se passait vraiment. Le grand glissa sa langue dans sa bouche passa ses mains sous sa chemise, dont il arracha les boutons, et descendit doucement ses baisers sur le torse de Gabriel. Voyant que sa victime appréciait et ne le repoussait pas, Nicolas ouvrit la porte arrière de sa jaguar et le poussa à l'intérieur. Le pauvre cuir blanc de l'habitacle allait bientôt être salit, car aussitôt, Nicolas monta sur Gabriel, lui retira son pantalon et commença à le préparer. Lorsqu'il sentit un doigt entrer en lui, Gabriel se reprit.

- Eh ! At-attends ! Je-

Le grand s'arrêta, sans pour autant retirer son doigt.

- Tu me cherchais pour ça non ? Si tu ne veux pas, dis le maintenant, j'ai pas envie de devenir un de ces connards qui s'en foute du consentement.

En finissant sa phrase, il retira son doigt, attendant une réaction de son potentiel partenaire.

- Non, c'est ok, mais... j'ai jamais fais ça, j'ai un peu peur... Avoua le jeune.

Que se soit l'alcool ou le sexe, Gabriel n'avait pas la moindre expérience. Nicolas sourit, caressant délicatement sa fesse droite, passant son pouce sur l'anus de Gabriel, sans pour l'instant y entrer.

-  Tu m'autorises à remettre mon doigt ? Demanda-t-il d'une vois douce.

Gabriel hocha la tête, et prononça timidement un oui assez assuré pour satisfaire l'homme aux cheveux rouge. Nicolas enfonça un doigt en lui, puis un deuxième, ce qui fit lâcher un gémissement plus proche de la douleur que du plaisir à Gabriel.

- Si tu résiste, ça fera encore plus mal. L'informa Nicolas. C'est ta première fois pas vrai ? détends toi un peu, je vais y aller doucement pour l'instant.

Gabriel se contenta de hocher la tête, et détendit un peu son corps. Nicolas essaya d'être le plus délicat possible, de prononcer des phrases rassurantes. Il demandait régulièrement a son partenaire si il allait bien, mais Gabriel ne répondait que par des hochement de tête , trop concentré sur le mouvement de ses doigts, qu'il commençait à apprécier, pour parler. Et ça, Nicolas l'avait bien compris. Alors, il retira ses doigts, mit une capote, et rentra partiellement dans le petit derrière de Gabriel, dont les gémissements se diffusèrent dans l'écho du parking désert. Le grand ne voulait plus y aller doucement, il avait très envie de s'enfoncer pleinement , mais il se força a adopter un rythme lent, rentrer doucement, et finit par y trouver du plaisir aussi. C'était bien la première fois qu'il avait un rapport ou son partenaire ne lui demandait pas d'être violent, et il appréciait plus qu'il ne l'aurait pensé. Ainsi, pendant plusieurs minutes, les gémissements mêlés de Nicolas et Gabriel emplirent le parking, jusqu'à ce qu'ils atteignent la jouissance. Les deux soufflèrent, épuisés. Nicolas referma son pantalon et sortit de la voiture pour passer devant.

- Habille toi, ou pas. on va finir ça chez moi. Dit-il en lui lançant un sourire pervers dans le rétroviseur.

Gabriel s'habilla tant bien que mal, sans trop réfléchir, et avant qu'il n'ai pu trouver ses chaussures, Nicolas avait démarré. Ils arrivèrent en peu de temps et, comme précédemment, Nicolas traîna Gabriel derrière lui. À peine la porte de l'appartement se refermait derrière les deux hommes que Nicolas plaqua Gabriel contre celle ci et lui retira son pantalon.

- Attends ! Gémit le plus petit. Ici ?

Nicolas venait de le retourner face contre porte tout en baissant son propre pantalon.

- Tu es contre ? demanda-t-il a nouveau, tout en enfilant un autre préservatif.

Gabriel se demanda un instant combien il pouvait avoir de capote dans ses poches.

- Non, ça me va... Finit-il par dire.

Nicolas s'enfonça doucement, mais un peu plus vite que précédemment, et Gabriel prit bien plus son pied cette fois ci que la fois d'avant. La nuit continuait à s'assombrir, les deux hommes continuèrent sur le sol, puis le canapé. Et quand les premiers rayons du soleil pointèrent, ils dormaient tout deux dans le lit, nus, vidés de toutes énergies. Chaque fois qu'ils avaient couchés ensemble les ayant peu à peu rapprochés de la chambre à coucher. Dans l'appartement silencieux, un téléphone vibrait depuis une dizaine de minutes. À l'autre bout du fil, la mère de Gabriel et Alia était morte d'inquiétude, aucun de ses deux enfants n'étaient rentrés cette nuit.

Rouge PassionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant