Zone Rouge

10 1 0
                                    

- T'es sur que ça va aller ?

Demanda pour la centième fois Gabriel, un pied dans la voiture de Nicolas, un pied sur le parking, regardant sa sœur avec inquiétude. Avec un soupir, elle le poussa dans la voiture en répondant la même chose que les cents fois précédentes.

- Oui. Va au boulot et reviens me chercher ce soir. Je vais pas m'envoler, promis.

Avant qu'il ne puisse répliquer, elle claqua la porte et fit signe à Nicolas de démarrer, puis tourna les talons sans se retourner. Elle revint s'asseoir au bar et demanda un verre d'eau à Lou.

- Ton frère te l'as surement déjà demandé, mais, est ce que ça va ?
- Les médocs ont fait effet, j'ai des vêtements propres et mangé trois délicieuses part de gâteau, Pourquoi n'irais-je pas bien. Au fait, t'as retrouvé mon téléphone ?
- Non, désolé. Quelqu'un a dû partir avec.
- Merde.

Pour passer le temps, Alia décida d'aider Lou à nettoyer le bar et, quand le moment de l'ouverture sonna, elle retourna à la salle de repos avec l'interdiction formelle d'en sortir tant que son frère ne venait pas la chercher. Quand à Gabriel, Nicolas l'avait accompagné jusqu'à son travail et était partit vaquer à ses occupations, surprit que le petit travail pour le gouvernement, mais sans poser de questions. A peine le petit était entré dans son bureau que Mattéo lui tomba dessus.

- Tu m'as fait avoir de gros problème, à raccrocher sans prévenir !
- Euh... Désolé ?
- C'est ça ouais. Le boss veut te voir, grouille.

Gabriel soupira et suivit son collègue, un peu inquiet. Mattéo était quelqu'un de très, voir trop enjoué. Alors, quand il n'était pas d'humeur, c'est qu'il se passait quelque chose de grave. Et son patron lui confirma son pressentiment en le chargeant d'infiltrer un des espaces les plus sécurisé du monde : Les dossiers secrets de la Russie. Jamais Gabriel n'avait osé s'aventurer dans des zones aussi dangereuses, et voilà qu'aujourd'hui on le lui ordonnait. Il quitta le bureau de son chef en soupirant une nouvelle fois et se laissa lourdement retomber sur sa chaise de bureau.

- Tu te sens prêt pour le grand saut ? Lui demanda son collègue d'un air soucieux.
- Non, mais j'ai pas le choix.

Il se redressa avec un peu de détermination et commença à retirer sa veste, quand un cri de surprise le stoppa dans ses mouvements. Il tourna vivement la tête vers Mattéo, la provenance du désagrément. 

- Mec, c'est quoi tout ses suçons dans ton cou ?!

Gabriel rougit instantanément et remonta sa veste avant de se relever d'un bond, tout gêné. Sans oser lever la tête, il dit :

- Fais comme si tu n'avais rien vu, pitié...
- Alors là, tu rêves ! Toi, M. Solo, et c'est pas une réf à Star Wars, t'as passé une nuit tellement chaude que t'es arrivé en retard au boulot ! Je veux TOUT savoir !
- Y'a rien à savoir ! C'est pas ce que tu crois !
- Oh si, c'est clairement ce que je crois. T'as pas à avoir honte tu sais. Il était bien temps que tu te trouves une fille.

Quand l'image d'un Nicolas efféminé s'imposa à son esprit, il ne put s'empêcher d'éclater de rire.  Mattéo fut d'abord surpris, puis finit par sourire. Quand Gabriel se calma, Mattéo commenta :

- Content de voir que tu n'es pas une machine finalement. Bon, j'ai du boulot, tu me raconteras une autre fois. Bonne chance sur les vagues Russes !

Et il partit comme ça, laissant un Gabriel dans le flou en pleine milieu de son bureau. Cependant, l'heure n'était pas au fou-rires, mais à l'infiltration. Il ferma la porte, retira sa cravate et, après un geste classique de craquage des articulations, il se mit au travail. Il n'eut aucun mal à parer les premiers pare-feu, et en à peine vingt minutes, il était au portes de la zone recherchée. 

Rouge PassionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant