Chapitre VI Concubine, ou... ?

186 18 2
                                    


T/N

Je suis rouge comme une tomate. Je me relève rapidement mais Gilgamesh reste sur place, ne sachant pas quoi dire ni répondre. Je remets comme il faut ma robe et sors rapidement de la salle. Je le connais, ce château. Ça fait longtemps que je n'y ai pas mis mes pieds, mais je m'en rappelle encore très bien. Je croise des gens qui sont surpris de mon état. C'est vrai que je ne passe pas incognito : ma robe est blanche de base, donc elle ressort beaucoup plus que la normale, mais en plus de ça, elle est rouge, avec le sang de ceux de mon village.

J'enlève ses mauvais souvenirs de mon esprit. Je dois faire autre chose. Vivre ma propre vie. Mais comment faire, sachant que je ne sais pas ce qui peut bien se passer dans la vie de tous les jours dans le domaine politique ? Et que je ne connais pas grand-chose à la manière de vivre ici ? En marchant, sans m'en rendre compte, j'arrive dans un grand endroit vert : un jardin. C'est le jardin dans lequel on s'amusait à se cacher et jouer, Gil et moi, plus jeunes.

J'avance tranquillement dans celui-ci, plongée par pleins de vieux souvenirs. À ma grande surprise, quelqu'un m'attrape par les hanches : Gilgamesh.

- Tu n'as pas honte de te promener dans une tenue comme celle-là ? , me demande-t-il calmement.

Je sursaute et rougis. J'enlève ses mains, gênée.

- Je m'en fous. Je n'ai plus aucune position politique ici, je suis sûre que tout le monde m'a même oubliée.

- Tu crois vraiment ? , demande-t-il, amusé et en me reprenant par la taille, décidé à ne pas me laisser.

- Oui.

Il pouffe de rire.

- Alors, tout d'abord, je me rappelle de toi, donc il n'y a pas « personne ». Ensuite, une grande partie des esclaves ici âgées se souviennent de toi et font comme s'ils n'avaient rien remarqué, pour ne pas te poser de problèmes. Donc tu crois vraiment que cette tenue est réellement adaptée pour toi ?

Il y a des gens qui se rappellent de moi... ? Je rougis, émue par la nouvelle.

- Viens, je vais te trouver une autre tenue. , sourit-il.

- Non, je...

Il m'arrête et m'embrasse directement sans que je ne puisse dire quoi que ce soit. Je ne sais pas comment réagir et lui sourit, amusé.

- Je suppose que tu cherches à savoir ce que tu pourrais faire maintenant, n'est-ce pas ? Je vais t'aider. Je te dois bien ça.

Pourquoi il est aussi doux, d'un seul coup ?! Il m'emmène avec lui de nouveau dans la chambre de tout à l'heure. Il sort une des robes dans l'armoire et me la montre. Elle est exactement comme la mienne mais cette fois, complètement propre et beaucoup plus raffinée.

- Tiens, prends-là. , fait-il calmement.

Je rougis, ne sachant pas comment réagir. Il sourit, amusé, et se rapproche de moi.

- Tu veux peut-être que je t'habille directement... ? , pouffe-t-il.

Je lui prends de force la robe, agacée mais aussi gênée par ses propos. Je retourne Gilgamesh et me change rapidement. Je me rends compte qu'elle est plutôt jolie... Gilgamesh se retourne, amusé de ma réaction. Il prend l'une de mes bretelles et la relève délicatement.

- Tu es magnifique... Tu as l'élégance même d'une reine.

Je rougis de nouveau et enlève la main du Roi de mon épaule. Il se fout de moi, hein ?!

Gilgamesh/Reader : Le Lion et la BrebisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant