Chapitre II Gilgamesh

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T/N

Je le regarde, n'en revenant pas.

- Gil... ? , murmure-je, choquée par la nouvelle.

- Qui t'as permis d'appeler le Roi par son prénom ?! , s'écrie l'un de ses gardes.

Il m'attrape par les cheveux et me remonte la tête. Je me retiens de crier de douleur. C'est donc bien lui. Mais pourquoi est-il ici ?! Et surtout... Pourquoi a-t-il fait tout ça ?!

- Comment t'appelles tu ? , me demande Gilgamesh, s'approchant de moi.

Vincent tente de faire de nouveau un mouvement pour me libérer mais n'y arrive pas. Les lames sont enfoncées trop profondément dans son corps. Je lance un regard noir à ce Roi. C'est impossible. Ça ne peut pas être lui. Jamais il ne pourrait faire une chose pareille ! Jamais ! Voyant que je ne répondais pas, le garde qui me tient par les cheveux me donne un coup dans le ventre. Je me retiens de gémir de douleur et de pousser un seul bruit.

Le Roi lui fait un signe et l'homme me lâche.

- J'ai t'ai posée une question, bâtarde. Qui es-tu ? , répète-t-il sèchement.

Il ne me reconnaît pas... ? Ce n'est pas lui... C'est impossible... En temps normal, il m'aurait aidée, il n'aurait pas laissé quelqu'un me frapper ! Des larmes commencent à couler le long de mes joues contre mon gré. Pourquoi... le monde est-il si cruel... ?

Voyant que je ne répondais toujours pas, il se retourne et fait un signe à l'un de ses hommes. Avec son épée, il transperce le corps de Vincent. Il crie de douleur mais reste en vie. Je suppose qu'il a fais exprès. Je me relève, terrifiée, mais deux hommes attrapent mes mains pour me retenir.

- Vincent ! , m'écris-je, terrorisée.

Le Roi me regarde avec ses yeux rouges perçants. Je me tourne vers lui, à bout.

- Arrête, Gil... Je t'en supplie... Laisse-le... Je ferrais tout ce que tu veux... Mais laisse-le en vie... , dis-je, n'en pouvant plus de tout ce massacre.

Il s'approche de moi et m'attrape le menton.

- Qui t'as permis de m'appeler par mon prénom ?! Et qui plus est, par un surnom ?! , lâche-t-il, des plus agacés.

Je tremble sur le coup. Il est terrifiant. J'en ai marre.... Je ne vais plus tenir... Pitié... Arrêtez... Gilgamesh refait un signe à son homme. Il relève l'épée mais je crie de douleur.

- ARRÊTEZ !!!!! , crie-je le plus fort possible.

Le soldat s'arrête sur le coup, surpris. Ils sont allés trop loin. Je ne peux plus me contenir. Jamais je ne voulais dire un jour ça. Quand je béni les gens, il m'arrive un malheur. Alors, si je maudis les autres... que va-t-il bien m'arriver... ? Un bonheur ? Ou bien un malheur plus grand... ?

- Soy... Soyez tous maudits !!! , m'écrie-je, en pleure, terrorisée et pleine de haine. Soyez tous maudits ! Tous autant que vous êtes ! Comment osez-vous vous en prendre à un simple village ?! Comment osez-vous ?! Je vous maudits, tous ! Vous tous ! Vous tous présents ici, tous ceux de la ville d'Uruk, vous, votre « Altesse » ! Tous ! Vous me prenez tout ! Tout ce que j'ai ! J'ai failli perdre ma vie à Uruk, tout ça parce que je suis une « moins que rien », une « incapable » ! Tout ça parce que j'ai été incapable d'être à la hauteur de « son Altesse » Gilgamesh ! Tout ça parce que je suis une femme, parce que je suis plus jeune, que je ne suis pas une fille deux tiers déesse et un tiers humaine ! Alors que j'avais enfin trouvé une vie paisible avec des gens réellement humains, vous venez tous m'enlever encore tout ça ?! Qu'est-ce que je vous ai donc fait ?! Qu'est-ce que ces gens vont ont donc fait ?! Soyez-tous maudits ! Tous maudits !

Gilgamesh/Reader : Le Lion et la BrebisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant