La rentrée

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La rentrée en seconde : moment désorientant et très stressant pour moi Key, jeune adolescente que je suis. Malgré l'insistance auprès de mes parents pour ne pas m'y rendre, j'y suis tout de même obligée.

Ils m'ont déposé à neuf heures ce matin et ils sont aussitôt repartis en me chuchotant ces deux mots « bonne » et « chance » interrompus par un sévère raclement de gorge. Mais de quelle chance parlaient-ils? La plupart des parents accompagneraient leur enfants à l'école, mais les miens c'est différent. On va dire qu'ils n'ont jamais vraiment été présent dans ma vie. Non pas parce qu'il ne m'aiment pas, plutôt à cause de leur boulot qui leur demandent beaucoup de temps. J'ai tout de même la certitude qu'ils font ce qu'ils peuvent pour moi.

Dès mon arrivée au lycée, je sors mon téléphone rayé et admire mon jolis minois comme je le peux. Je dois être parfaite se matin. Il faut que je fasse bonne impression. J'ai d'ailleurs passé une heure ce matin à choisir de beau vêtements et à me maquiller. Je suis plutôt du genre à soigner mon apparence, je me sens mieux après.

Je me rend tout d'abord dans le hall. Il est étoffé de monde. D'un coup, mon cœur s'emballe et ma gorge se crispe. Ça doit être le stress et l'appréhension de ce jour nouveau. Je ne suis pas du genre à me faire remarquer, je préfère être la fille invisible qu'on ne se soucie jamais. Je me pose alors la question: vais-je me faire des amis?

La journée débute par une réunion avec les parents, sans parents pour ma part. Je remarque tout de même que je ne suis pas la seule. Cela me rassure. Je prend une grande inspiration. Tout le monde s'empresse afin de se diriger vers la salle de réunion. C'est alors que je me retrouve embarquée par la foule par je ne sais quelle manière. Mon téléphone se met à vibrer dans ma poche arrière. Je le sort mais il me lâche des mains.

« oooh ».

Il tombe au beau milieu de la foule et se fait piétiner par la quasi-totalité des êtres présent dans cette pièce. Je prend la file en sens inverse, bouscule quelques personnes sur mon passage et me précipite par terre pour le récupérer. Quelqu'un l'avait déjà ramassé à ma place. J'hausse la tête. Ce jeune homme plutôt grand et imposant capte mon attention. Il me tend mon portable. D'un sourire plutôt bienveillant il me murmure à l'oreille:

« Je crois que c'est à vous, jeune demoiselle. Faites plus attention la prochaine fois ».

Timide que je suis, je réussi tout de même à le remercier. Mais je reste plantée tel une statue posée au beau milieu de nulle part. Ça voix me rappelle quelqu'un mais je ne saurait pas me rappeler qui.

En fin de journée, épuisée après une journée interminable et après avoir entendue le principal parler pendant des heures et des heures, je me dirige enfin vers la chambre d'internat qui m'est attribuée. Lorsque je monte les escaliers, un adolescent siffle et articule quelques mot à son voisin:
« PFFUIT » « Ta vu son gros... »
Je n'y porte pas grande attention.

Chambre 301. Elle est assez grande et spacieuse, et elle est aussi très lumineuse, cela me plaît plutôt bien à vrai dire. Il y a quelques bagages déposés sur le lit mais je vois qu'ils n'ont pas encore été déballés. Je n'aperçoit personne.

Le bilan de ma première journée d'école: ennui total et discussions interminables. Je n'ai adressé la parole à quasi personne, si ce n'est qu'a ce jeune homme très craquant qui a seulement ramassé mon téléphone. « Merci » doit être le seul mot que j'ai du prononcer depuis ce matin.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 22, 2021 ⏰

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