ATTENTION, cette partie peut peut-être vous choquer, si vous ne vous sentez pas capable de lire, ne le faites pas.
Il existe de nombreuses violences faites aux femmes dans le monde, ce n'est pas inconnu, mais beaucoup sont très peu mentionnées ou bien même ignorées. Il existerait 4 catégories de mutilations sexuelles :
- La clitoridectomie, qui est l'ablation partielle ou totale du clitoris.
- L'excision, qui est l'ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres avec ou sans ablation des grandes lèvres.
- L'infibulation, qui consiste à rétrécir l'orifice vaginal en coupant une partie des grandes lèvres et en les accolant ou en les recousant. Il ne reste qu'un petit passage pour laisser s'écouler le flux menstruel et les urines.
- Toutes les formes non classées de mutilations sexuelles féminines qui portent atteinte à la vulve (percements, étirements, scarifications...).
200 millions de femmes/filles dans 30 pays dans le monde, dont la plupart sont des pays du continent africain, seraient touchées par les mutilations sexuelles féminines. Si les tendances actuelles se poursuivent, 86 millions de filles supplémentaires âgées de 15 à 19 ans risquent, elles aussi, de subir des mutilations génitales d'ici à 2030.
Mais sur cette partie, je vais principalement parler de l'excision.
L'excision est une mutilation génitale qui se fait par un enlèvement du clitoris et/ou des lèvres génitales et qui se déroule généralement avant les 5 ans, seulement, elle peut se faire bien plus tard.
Dans les sociétés où elles sont pratiquées, les Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) sont le reflet d'une inégalité entre les sexes et traduisent le contrôle exercé par la société sur les femmes. Les hommes refusent parfois d'épouser une fille non excisée, car l'excision n'est pas seulement une pratique culturelle ou religieuse, c'est aussi un moyen pour les hommes de contrôler la sexualité des femmes, c'est-à-dire, limiter le plaisir sexuel des femmes (que ce soit seule ou pendant des rapports). Il faut savoir que certains recourent à cette pratique sous pression sociale. Les raisons de pourquoi l'excision est pratiquée varie, elles peuvent être culturelles, traditionnelles ou religieuses.
La pression sociale, le tabou autour du sujet, le manque d'information sur ses conséquences néfastes pour la santé font de l'excision une des pratiques traditionnelles néfastes les plus difficiles à éradiquer au monde.
L'excision est une pratique très dangereuse que ce soit pour le physique ou pour le mental. Elle peut parfois mener à des hémorragies qui elles-mêmes mènent à la mort subite. Elle peut être, et l'est souvent, un traumatisme fort pour les femmes qui ont dû être forcées à le faire.
Elle peut aussi entraîner :
- Des problèmes vaginaux importants qui emmènent à des souffrances quotidiennes comme quand elles vont aux toilettes.
- Des saignements abondants.
- Des infections graves et des maladies sexuellement transmissibles.
- Des douleurs pendant les relations sexuelles.
- Des douleurs (plus fortes) pendant les menstruations.
- Infertilité et complication pendant l'accouchement, c'est-à-dire une déchirure du périnée et une poussée douloureuse à cause du vagin qui laisse peu d'espace.
- État de choc violent.
- Des séquelles psychologiques.
En France, il existerait 54 000 personnes excisées. L'excision ne se fait alors pas sur le territoire français à cause de la protection de la justice qui l'interdit mais en réalité dans des pays qui rendraient cette pratique bien plus accessible. Elle serait alors réalisée sur des adolescents et non sur des enfants. Il est estimé que 3 adolescents français sur 10 dont les familles sont familières à cette tradition seraient susceptibles de la subir.
3 millions de femmes/filles sont excisées chaque année. Mais, grâce à la clitoridoplastie, les dommages faits pourraient être « réparés ». Cette technique consiste à aller chercher la partie interne du clitoris, à la repositionner dans un emplacement anatomiquement normal en libérant les ligaments qui la retiennent et à le réinnerver. L'opération dure entre 45 minutes et une heure et apporte un bénéfice esthétique et sensoriel.
" Dans la plupart des endroits où l'on répare, il y a une prise en charge globale de la femme, dont psychologique. Certaines femmes qui viennent consulter pour se faire opérer ne passent pas forcément par l'opération car une prise en charge psychologique suffit parfois à guérir leur traumatisme " (d'après le docteur Pierre Foldès qui a mis cette opération au point).
Voici le lien de deux vidéos qui pourraient peut-être à vous éclairer sur ce sujet, l'une montre comment l'excision est pratiquée et l'autre est remplie de témoignages :
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Femmes : mode d'emploi
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