Challenge d'écriture
Matt, Daryl et Lyse se connaissent depuis qu'ils sont enfants. La petite fille habitée la maison juste à côté de celle de leur grand mère. Évidemment, elle a fait les 400 coups avec la tornade Ortega. Avec le temps et les années...
C'est le signal pour que Daryl et nos hommes interviennent. Une nouvelle vie nous ouvre les bras. Enfin, nous allons pouvoir nous libérer de cette emprise et vivre notre propre existence. La dette de Matt est largement payée. Rapidement, je me retrouve dans les bras de Daryl. Je suis en sécurité, c'est mon foyer. Je le laisse mettre un terme à tout cela et moi, je me replonge dans le début de cette nuit magnifique.
C'est une belle nuit d'été, le ciel est légèrement orangé. Dans cette somptueuse villa, je me prépare pour reprendre les rênes de notre destin.
Je suis assise face à cet homme que je connais depuis que j'ai 8 ans. J'habitais la maison juste à côté de celle de sa grand-mère. C'est ainsi que j'ai grandi avec la célèbre tornade Ortega. Deux jumeaux portoricains avec qui j'ai fait les 400 coups. J'avais pris l'habitude d'escalader la façade pour rejoindre la chambre des jumeaux où nous dormions tous les 3. Notre adolescence fut un ouragan, les combats illégaux pour Matt, les courses pour Daryl et moi, je jouais très souvent les infirmières. Tout le monde pense que Matt est le plus calme des frères, mais ce n'a pas toujours été ainsi. Personne à part moi n'est au courant de ce que Daryl a fait par amour pour son jumeau. Ça l'a changé, il s'est forgé une carapace des plus épaisses pour se protéger. Je suis la seule, qui est pu passé à travers et voilà pourquoi notre folle amitié c'est transformé en amour. Daryl et moi, c'est volcanique, mais si fusionnel, si intense et sincère. C'est tout naturellement que nous avons sorti Matt de cette vie merdique et aujourd'hui, il a repris le droit chemin. Quant à nous, Daryl et moi y travaillions. Nous voulons changer de vie, retrouver notre liberté, mais quitter un gang n'est jamais facile.
- Lyse...
J'étais tellement perdu dans mes songes que je n'ai pas écouté mon bad boy. Sa main enveloppe ma joue avec une douceur qui m'est réservée. Je relève mon regard vers le sien, venant me perdre dans ses yeux noisette si expressifs et qui ne parlent que pour moi.
- Tu étais si loin, ma furie.
Il dépose un baiser sur mon front.
- J'ai peur, Daryl... Pour la première fois, j'ai peur que ça tourne mal... Peur de te perdre... Peur du malheur qui peut nous atteindre...
Il passe ses bras puissants autour de mon corps et m'attire contre son torse. Ses doigts jouent avec mes cheveux.
- Je sais, je vais te le dire à toi. Moi aussi, j'ai peur. Tu es en première ligne et je m'angoisse de ne pas pouvoir agir à temps...
Je laisse un sourire se peindre sur mes lèvres. J'aime qu'il s'ouvre si facilement à moi. Il ne me ment jamais, osant même me montrer sa vulnérabilité. C'est ce qui fait que notre amour est si fort. Je caresse son torse à travers le tissu de sa chemise et je peux le sentir frissonner.
- J'ai totalement confiance en toi, amor. Toi et moi, c'est A la vida, A la muerte.
Il relève mon visage vers le sien et il m'embrasse avec fougue. Je pense sentir presque une douleur insupportable de me voir partir loin de lui. Il fait complètement fondre mon cœur. Nos lèvres se quittent après ce baiser chargé d'émotions et nos fronts se rencontrent.
- Si, ma furie. Bien, revoyons ensemble le plan pour cette nuit. Tu iras au rendez-vous convenu avec Marcini au restaurant.
- Oui, je commence à lui parler de notre désir de prendre congé du gang. La dette de Matt étant largement payé.
- Que dois-tu dire pour que j'intervienne ?
- Dis-moi, tu aimes les crevettes ?
Il sourit et embrasse mon nez. Nous avons choisi cette phrase qui semble parfaiement anodine dans une conversation au restaurant, mais qui permettra à Daryl et nos hommes d'agir au moment opportun.
- C'est ça, furie. Je veux que tu sois prudente surtout. Maintenant, profitons de ses quelques heures avant notre nouveau départ.
Je n'ai pas le temps de réagir que sa bouche prend la mienne en otage, sa langue venant écarter mes lèvres pour venir jouer avec sa jumelle. Il m'arrache un gémissement, mon corps quitte soudainement le sol pour atterrit sur le bureau derrière nous. Tout s'accélère entre nous, le brasier est virulent et nous consume fortement. Nos vêtements sont retirés avec empressement et impatience. Nous nous réclamons mutuellement, ce désir est soudainement vital et indispensable. Rien n'est doux ou délicat, c'est sauvage, bestial, presque animal. Il laisse sa marque sur chaque parcelle de ma peau, mon corps se cambre et je gémis sans retenue. Je le veux... C'est comme une drogue donc je suis accro. Le sexe avec Daryl, c'est toujours atteindre l'extase et côtoyer les anges.
- Ne me fais pas languir... Amor...
Mon souffle est fuyant, la chaleur dévorant mon bas ventre et venant se répandre dans les moindres fibres de mon être. Je suis déjà sur une autre planète, je lui appartiens corps et âme, dans cette vie comme dans l'autre. Je peux entendre un petit rire quand je le supplie de mettre fin à mon supplice.
- Pas aujourd'hui, ma furie. Je veux m'enivrer de toi... Te goûter... T'entendre hurler mon nom... Et te voir jouir encore et encore...
Il saisit mes poignets dans une main pour les placer au-dessus de ma tête et son autre main agrippe mes fesses pour me tirer au bord du bureau et il vient se fondre dans ma féminité chaude et humide. Je m'étends parfaitement à sa membrure imposante et j'étouffe un soupir de bonheur. Il arrive au plus profond de moi, laissant quelques secondes à mon antre de s'habituer à lui et rapidement il se met à bouger ses hanches d'avant en arrière. Rentrant et sortant avec une telle intensité et une bestialité qui me fait décoller de la terre ferme. Il ne faut pas longtemps à Daryl pour me faire crier son nom. Il amène l'orgasme qui me terrasse, faisant spamer mon corps entier et une décharge parcourt ma colonne vertébrale. Je sens les perles de sueurs de son corps tomber sur mon ventre et il se laisse à son tour emporter dans sa jouissance qui m'envahit d'une chaleur agréable. Il s'effondre à bout de souffle contre ma poitrine, libérant mes poignets, puis je viens fourrager dans sa chevelure en bataille. Je suis au paradis et profite de ses derniers instants qui nous appartiennent.
Les coups de feu résonnent venant me ramener à l'instant présent.
- C'est terminé, ma furie. Nous sommes enfin libres.
Je relève mon regard vert, le soulagement se peint clairement sur mon visage. La main de Daryl enveloppe ma joue.
- Comienza una nueva vida, amor.
Comme réponse, Daryl sourit en coin avant de m'embrasser parmi les cadavres qui jonchent le sol. Le bain de sang clôt finalement cette vie que nous n'avions pas réellement choisi. Un sacrifice utile pour sortir le frère jumeau de l'homme de ma vie du pétrin dans lequel il s'était fourré. Maintenant, il a sa vie droite et rangée, venant en aide aux jeunes de quartier avec sa salle de boxe et travaillant comme graphiste dans la meilleure entreprise de New York. Quant à nous, c'est loin de la grosse pomme que nous allons prendre un nouveau départ, jusqu'à que la muerte nous sépare.
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