Chapitre 11

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Ils n'étaient plus que tous les deux dans la chambre. Aesop regardait le sol, ne sachant pas quoi dire. Eli jeta un œil à l'humain qui tenait toujours son bras tel un enfant apeuré. Il remarqua alors plusieurs traces de morsures près de son cou ainsi qu'à d'autres endroits. Le vampire se tourna vers Aesop avant de poser ses mains sur ses épaules et sa tête près de son torse.

Il sentait le cœur de son bien aimé battre ce qui le rassurait un peu. Il se rappela alors de la frayeur qu'il ressentit en sentant une odeur sanglante familière flotter dans l'air. Qu'est-ce qu'il aurait fait s'il était arrivé ne serait ce qu'une seconde en retard ? Il ne se serait jamais pardonné s'il était arrivé quelque chose à Aesop. 

"Eli ? Pourquoi est-ce que tu pleures...?"

La voix d'Aesop atteint les oreilles d'Eli. Pleure ? Eli rigola doucement lorsqu'il sentit des larmes chaudes couler le long de son visage. Vraiment, Aesop était doué pour le mettre dans tous ses états. Le jeune homme ne comprenait cependant pas pourquoi le vampire était si triste.

"Est-ce que Edgar t'as fait mal ?"

"Non..." dit-il en hochant la tête. "Je suis simplement heureux que tu n'aies rien..." rajouta t'il.

"J-je vois..."

Eli n'avait donc pas ordonné à ce qu'on le tue ? Une sensation de soulagement ainsi que de bonheur vînt embrasser le cœur du jeune humain. Il passa alors ses bras autour des épaules du vampire comme pour le réconforter.

Ce contact apaisa le vampire qui lui rendit son embrassade en passant ses bras autour de sa taille. Soudain, le rouge monta aux oreilles d'Aesop. Il se rendit compte qu'ils étaient tous les deux étrangement proches. Ce n'est pas que cela lui déplaisait mais c'était juste bizarre. Il tenta de se séparer d'Eli mais le vampire ne voulait juste pas le laisser partir.

"Hum, Eli ? Est-ce que tu pourrais me lâcher s'il te plaît...?"

"Non."

Aesop ne s'attendait pas à un refus. Cela le refroidit un peu tandis qu'il commençait à s'agiter un peu plus pour se sortir de là. Eli grogna avant de presser ses lèvres contre celles d'Aesop. Il rapprocha son corps du sien, les deux étant maintenant collés l'un à l'autre. Aesop rougit furieusement en sentant les lèvres du vampire sur les siennes.

Le vampire était un peu brusque au début mais le baiser ne tarda pas à devenir doux et langoureux. Le jeune humain pouvait sentir son corps se dérober alors que ses lèvres lui avaient été volées si subitement. Eli attrapa le menton d'Aesop avec sa main droite afin que celui-ci ne se détourne pas puis caressa ensuite sa joue délicatement. 

"E-Eli..." parvint-il à murmurer entre deux respirations.

"Aesop..." susurra t-il avant de reprendre possession des lèvres de l'homme.

Finalement Aesop arrêta de se débattre et s'abandonna au vampire. Il ne lui fallut pas beaucoup d'efforts afin d'insérer sa langue entre ses lèvres. La température de la pièce semblait augmenter au fil des multiples baisers qu'ils échangèrent. C'était à peine si Aesop arrivait encore à tenir debout. 

Eli souleva le corps d'Aesop avant de le porter au lit. Il le posa délicatement sur le matelas, se stoppant un moment pour observer les courbes du garçon. Sa peau blanche comme la neige, ses cheveux argentés, ses yeux limpides, tout semblait simplement sublime du point de vue d'Eli et l'air essoufflé qu'il avait le rendait encore plus irrésistible. Il souhaitait plus, il voulait découvrir chaque parcelle de son corps. 

Mais son regard dériva à nouveau vers les marques qui avaient été laissées sur son corps. Cela lui fit comme un choc puis il se mit à lécher les plaies comme pour les soigner. Un gémissement sortit de la bouche d'Aesop au contact de sa langue sur sa peau. Le coin des lèvres d'Eli se redressèrent tandis qu'il passa ses bras autour d'Aesop une nouvelle fois, sa tête se reposant au niveau de l'estomac de ce dernier.

"Aesop... Je t'aime."

"Ce n'est que maintenant que tu le dis ? Mais... Je t'aime aussi Eli." dit-il avec un rire amusé, le visage encore brûlant.

"J'ai peut-être sauté quelques étapes..."

Eli enfouit son visage dans le creux entre le cou et l'épaule d'Aesop. Rien ne pouvait le rendre plus heureux qu'il était à ce moment là. Aesop dégageait une légère odeur de citron qui le détendait. Ainsi ils tombèrent tous les deux de sommeil dans les bras l'un de l'autre...

Bloody Fangs [Elisop]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant