𝙻𝚎𝚜 𝚟𝚘𝚒𝚡 - 𝚃𝚊𝚎𝚔𝚘𝚘𝚔

𝙻𝚎 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎𝚗𝚌𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 - 𝙸

                            
-« Lâchez-moi ! » Voilà ce que j'entendis...un cri étouffé et aigu, semblable à celui d'un animal que l'on envoie à l'abattoir.

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- Il est l'heure de sortir ! lança monsieur Reux d'un air inquiet.

-Mais non, t'as encore le temps! rétorqua madame Lon.

J'avais à peine ouvert les yeux que mon mal de tête quotidien ressurgit. Leurs disputes à longueur de temps me fatiguaient mais je m'y étais habitué.

-« Bon, je me lève, c'est bon, me gonflez pas plus ! » Et c'est comme ça que ma matinée commença sans encore savoir ce qui allait m'arriver.

Enfin dehors ! Je pris une grosse bouffée d'air comme pour me libérer de ma forte migraine – ce qui ne marcha point – tout en fermant les yeux. Je me dirigeai vers la fac, à laquelle je m'étais inscrit pour suivre des cours de dessin – car oui, le dessin me passionnait !

Comme toujours, je ne me mêlais pas aux autres. Les gens ne m'intéressaient pas plus que ça. Alors avec ma propre compagnie, je comblais le vide comme je pouvais. Mais cela me semblait plus difficile que d’habitude de me concentrer sur la voix du professeur et sur celles de mes camarades, car ce jour-là, monsieur Reux et madame Lon s'étaient levés du mauvais pied et ne faisaient que se chamailler.

Ma migraine augmentait chaque minute, rester droit sur ma chaise me semblait plus difficile que prévu et ma vue commençait à se troubler. Ma tête se rapprochait de plus en plus de la table, comme si elle était aimantée par celle-ci. Et juste avant que ma tête ne puisse la toucher, la sonnerie retentit, ce qui me fit reprendre mes esprits.

Ma journée de cours intensifs toucha à sa fin. Sur la route du retour ma migraine reprit. Je me sentis comme ivre. Ma vue se troubla à nouveau et les bruits extérieurs me semblèrent plus étouffés. Mes jambes se mirent à trembler et je peinais à rester debout. Fatigué, m'adosser à un mur me semblait être la décision la plus juste. Au même moment, des bruits stridents surgirent de la ruelle à quelques mètres de moi.

- « Lâchez-moi ! » Voilà ce que j'entendis… Un cri étouffé et aigu, semblable à un celui d'un animal que l'on envoie à l'abattoir.

En pénétrant dans la ruelle, je vis une personne à terre, en sanglot et recroquevillée sur elle-même, se faisant violenter par un groupe. Sentant une montée d'adrénaline, je pris une bouteille d'alcool trouvée par terre et la cassai, la rendant tranchante. Je m'apprêtais à les attaquer quand tout à coup, ils levèrent la tête, et avec une expression horrifiée, ils prirent la fuite. Après un moment d'incompréhension, je me rappelai pourquoi je me trouvais là et me précipitai vers la victime. En essayant de l'aider à se relever, ma vue trouble et ma migraine reprirent de plus belle et je ne pus résister à l'immense fatigue qui m'alourdissait depuis ce matin. Je me laissai aller et sentis un choc sur la tête.

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En me réveillant, je le vis assis en face de moi, l'air inquiet.