Chapitre 6

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Buck l'observait en silence.

La jeune femme s'était assise non loin de lui et regardait anxieusement autour d'elle. Elle fermait régulièrement les yeux pour prendre de longues inspirations et ainsi se calmer. Elle gérait plutôt bien sa claustrophobie pour le moment.

Buck aurait donné n'importe quoi pour commencer à déblayer et la sortir de là mais il savait qu'il n'aurait pas la force nécessaire. Sa blessure l'entraverait et rendrait la manœuvre plus dangereuse encore. Et malgré son passif militaire, la jeune femme était bien trop frêle et inquiète pour lui être d'une quelconque utilité en la matière.

Elle n'était pas bien grande.

Elle avait attaché ses longs cheveux en un chignon négligé, avec un morceau de tissu déchiré. Plusieurs mèches s'étaient dérobées et pendaient ici et là autour de son visage. La semi obscurité l'empêchait de voir la couleur de ses yeux mais il voyait parfaitement la blancheur inquiétante de sa peau, et une cicatrice à la base de son cou.

La jeune femme posa ses mains autour de ses bras pour refreiner ses tremblements.

– Vous sentez une crise arriver ? demanda Buck, inquiet.

– Non. Pourquoi ?

– Vous tremblez.

– Oh, j'ai seulement un peu froid.

– Bien sûr, vous n'avez presque rien sur le dos, râla-t-il s'apercevant que par sa faute, elle ne portait plus qu'un t-shirt à manches longues. Prenez mon manteau !

– Ça va aller, le rassura-t-elle. Vous devez rester au chaud.

– Vous n'allez pas tenir.

– Vous non plus.

– Il y a peut-être une solution, tenta-t-il alors qu'elle fronçait les sourcils. On partage ?

– Pardon ?

– Vous avez fait l'armée, ce n'est pas à vous que je vais apprendre les techniques de survie. On va se tenir chaud mutuellement jusqu'à ce qu'on nous sorte d'ici. En tout bien, tout honneur, ajouta-t-il.

– Autant vous prévenir tout de suite : l'uniforme ne me fait ni chaud ni froid.

Buck sourit à cette remarque. Si cet événement s'était produit seulement trois ans plus tôt, il aurait eu ce genre d'idée derrière la tête, mais pas aujourd'hui. Il avait murit. Il n'était plus le même homme.

– Venez, souffla-t-il en ouvrant sa veste.

La jeune femme hésita mais le froid fut le plus fort et elle alla le rejoindre. Buck referma sa veste sur leurs deux corps.

– Vous êtes bien ?

– J'ai moins froid, admit-elle.

– Au fait, je m'appelle Evan Buckley. Tout le monde m'appelle Buck.

– Buck ? sourit-elle.

– Ouais, rit-il. Il y avait trois Evan quand j'ai fait mes classes pour devenir pompier. Ils m'ont appelé comme ça pour me différencier et c'est resté.

– C'est sympa.

– Et vous ?

– Olivia, souffla-t-elle. Vous pouvez m'appeler Holly !

– Holly ? C'est amusant. D'où ça vient ?

– Mon frère, admit-elle en fermant les yeux. Quand j'ai commencé à parler, il a remarqué que je n'arrivais pas à prononcer mon prénom en entier. Ça me frustrait alors il a commencé à m'appeler Holly. C'est resté.

9-1-1 - Une journée de folie - Ep4.01Où les histoires vivent. Découvrez maintenant