Retrouvaille (Larry Stylinson)

Harry

Après de longues heures passées dans la chambre d'hôpital, Louis a enfin le droit de rentrer chez lui mais il doit avoir quelqu'un chez lui pour l'aider au moins pour le premier mois. Donc je me suis proposé et, pour l'instant, Louis n'a pas protesté.

Le trajet en voiture a été plutôt silencieux, je pense que nous sommes tous les deux un peu gênés par la situation.

Ça fait un peu plus d'un an et demi que nous nous parlons plus, que nous nous ignorons et là, du jour au lendemain, on redevient ami comme si rien ne s'était passé.

Bon, après, je me doute que nous ne sommes pas réellement amis et je pense que lui.

Nous ne l'avons jamais été complètement, ce n'est pas maintenant que nous allons commencé à l'être.

Il y a toujours une certaine tension entre nous. Mais une bonne tension, hein! Juste c'est pas amicale, quoi...

Nous sommes dans l'ascenseur et je sais qu'il est déjà légèrement saoulé par la situation. Il n'a jamais aimé qu'on fasse les choses à la place, même quand on était au lycée.

En fait, il est limite en train de bouder dans son fauteuil! C'est un marrant à voir, j'avoue...

Devant sa porte, il me passe ces clés en soufflant car même ça, il ne peut pas le faire avec sa jambe tendue dans le plâtre.

Je le laisse entrer car je reçois un message de Liam qui me demande si on est bien rentré et je réponds en avançant dans l'entrée qu'on vient d'arriver et je précise aussi l'état de Louis.

Je me déchausse et je commençais à enlever un épaisseur quand j'entends Louis juré.

«— Putain! Je le rejoins directement dans sa pièce à vivre. Non mais c'est pas possible! Même ça, je peux pas le faire! Et je peux m'empêcher de pouffer en voyant la situation dans lequel il s'est mise: il a voulu avancer entre la table basse et le canapé mais il est resté bloqué car le fauteuil est trop gros. Et rigole pas, toi! Mais il sourit quand même en se rendant compte de la situation. Pff... Vas-y... Tu veux pas m'aider s'il te plaît...? Il finit par me demander.

— Attends. J'enlève mon sweat marron, mon bonnet ainsi que mes lunettes et mon portable qui étaient dans ma poche pour ne pas être gêné dans mes mouvements.»

Je le rejoins de son côté du canapé et déplace le fauteuil pour débloquer le passage puis sans vraiment lui demander sa permission, je l'attrape par la taille et en dessous des jambes - instinctivement mon Lou place ses bras autour de mon cou - et ainsi je le place sur le canapé pour qu'il soit plus à l'aise. Je l'entends murmurer un faible merci quand je me redresse et en retour je lui souris.

Je récupère le fauteuil roulant et le place dans un coin de la pièce pour ne pas qu'il gêne trop le passage. En repassant devant la table basse, j'attrape la télécommande et la lance sur les cuisses de Louis qui était en train de galérer à le faire.

Louis me sourit et je pense que moi aussi. Je crois que je suis plutôt heureux de pouvoir me rapprocher de lui tout en prenant soin de lui pendant son rétablissement.

«— Tu veux manger quoi ce soir? Je lui demande en me dirigeant dans la cuisine pour commencer à préparer à manger.

— Euh...

— D'accord! Ça a l'air pas mal, mais tu peux m'en dire plus! On rigole ensemble.»

J'ouvre son frigo et là, c'est le néant. Mais quand je dis le néant, je rigole vraiment pas! Y'a absolument rien! Rien du tout!

J'ouvre d'autre placard mais c'est exactement la même chose.

«— Euh... Lou, rassure moi, t'as fait le vide dans tes placards récemment? Je rigole nerveusement. Non, mais imagine le mec ne mange plus du tout!