Prologue

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Prologue

OLIVIA


C’est un affreux mal de crâne qui me réveille. J’ouvre les yeux difficilement, j’ai les paupières lourdes, la bouche pâteuse et les doigts engourdis. Ma tête me fait mal. Je sens plusieurs patchs collés à mon corps qui étirent ma peau, j’ai l’impression qu’elle brûle. Des murs blancs se dessinent autour de moi, j’arrive enfin à distinguer la pièce blanchâtre dans laquelle je me trouve.

En observant l’endroit, je suis étonnée de découvrir à mes côtés une énorme machine qui émet un son irrégulier, ma poitrine se contracte à plusieurs reprises, provoquant une crise de panique. Mes mains tremblent comme les feuilles au printemps et j’ai la sensation que la pièce rétrécit. Je me replie sur moi-même espérant que tout cela cesse, je ferme les yeux si fort qu’ils me font mal. Je serre les poings, plantant mes ongles dans mes paumes, réalisant que tout cela est bien réel. Mes souvenirs s’avèrent confus, je suis troublée par une douleur que je refoule.

Papa...

J’ouvre brusquement les yeux. Où est mon père ?

Je descends du lit, j’entends en fond la machine émettre un son beaucoup plus rapide. Par pitié, faites taire cet horrible appareil ! Je déboule dans le couloir qui donne sur ma chambre, plusieurs personnes se retournent vers moi, surprises.

–       Où est-il ?
–       Mademoiselle ! s’écrie une dame vêtue d’une blouse blanche. Il faut que vous restiez allongée.
–       Où est mon père ?

J’attrape le col de sa chemise, espérant que ça la fasse réagir ; à la place, deux grands hommes accourent vers elle avant de me prendre par les bras et de me forcer à entrer dans la chambre. Je me débats, les larmes coulent le long de mes joues. Ils m’allongent sur le lit tandis que je les supplie de me relâcher.

–       Où est-il ? pleuré-je de plus belle.

Je sens simplement l’effet d’une piqûre dans le creux de mon bras et mes forces semblent se dissiper en même temps que ma rage. Pourtant, cette sensation de souffrance est toujours bien présente, ainsi que la peur qui se forme dans ma poitrine et s’élargit au fur et à mesure que mes yeux se ferment.

–       Papa… Il était dans la voiture, puis il a disparu… Les vagues, ce sont les vagues… Toute cette eau, c’est ça. Il était dans la voiture… Je vous en prie, dites-moi qu’il est là.
–       Ça va aller, reposez-vous, tout va bien se passer, me susurre la dame à l’oreille.
–       Ce sont les vagues… parviens-je à dire avant de sombrer.

À mon réveil, je suis essoufflée comme si je venais de courir un marathon. Un bruit de porte qui grince attire mon attention.

–       Papa ?

Prise d’un élan d’énergie, je me redresse instantanément. Mes épaules s’affaissent lorsque ma mère apparaît, le visage pâle, les yeux rouges et secs comme si elle venait de pleurer toutes les larmes de son corps.

–       Où est-il, Maman ? Où est Papa ?

J’attends qu’elle me dise qu’il va bien, mais à la place, c’est un silence assourdissant qui s’installe dans la pièce. L’expression neutre qu’elle abordait il y a quelques secondes se fend avant qu’elle ne s’écroule au sol en poussant un cri de douleur. Toute mon âme se déchire à cet instant, je sens un poids s’abattre sur mes épaules, je pousse un gémissement de détresse tant ma peine est grande.

Ce jour-là, les vagues m’ont condamnée à errer dans ce tourbillon de deuil et de culpabilité.

C’est entièrement de ma faute.

Et j’en subirai les conséquences jusqu’à la fin de ma vie.

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Un Prologue pour le peu mouvementé !
Qu'en avez vous pensé ? La suite arrive !

Je vais vous faire découvrir 4 chapitres (dont celui ci).

J'espère que ça va vous plaire ^^

En attendant je vous souhaite une belle journée/soirée, prenez soin de vous et à très vite ♡

Bisous <3

Olivia, Où Les Vagues Dansent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant