Chapitre 8

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Je viens d'arriver chez « Ibrahim ». J'ai encore le double des clés de l'appartement et heureusement parce que cet enfoiré n'est pas là. Justement c'est mieux comme ça. Dele a loué deux camions avec déménageurs pour nous aider à descendre les cartons et meubles.

Moi - Attention à ce carton, il y a des choses fragiles dedans !

Je suis entrain de scotcher les derniers cartons quand je me fais pousser et que je me retrouve sur le sol. Le connard est de retour avec le visage en sang.

Ibrahim - C'est quoi ce bordel sale pute ?

Moi - Je viens récupérer mes affaires. Je n'habite plus ici je te signale.

Ibrahim - T'es vraiment la pire des putes que je connaisse.

Je me relève pour me mettre face à lui et là, il me frappe. Il a pas osé ? Je n'ai pas le temps de réagir que je le vois se faire plaquer au sol. Il se fait assommé de coup par Dele. La bagarre est entrain d'éclater entre eux enfin rééclater je pense vu qu'ils étaient déjà amoché tout les deux. J'essaye de les séparer mais je me fais prendre un coup de poing par le connard.

Dele - Je te jure, tu vas mourir.

Calvin qui est dans la poussette est entrain de voir la scène et se met à pleurer. Je vais direct le voir et le prend dans mes bras pour le calmer. Les deux déménageurs interviennent dans la bagarre et séparent les deux garçons.

Dele - Ose retoucher à Kéziah ! Ose une seule fois remettre la main sur elle mais t'es mort ! T'es mort comme jamais je te jure espèce de sale fils de pute !

Dele crache du sang à la gueule d'Ibrahim puis me rejoint.

Dele - Ça va ?

J'arrive juste à hocher la tête tellement je suis choqué par tout ce qui vient de se passer. Le footballeur prend son fils et la poussette puis avance jusqu'à la porte.

Dele - Kéziah, tu as pris tout ce qui t'appartenait ?

Moi - Oui.

Dele - Très bien. On y va alors !

Les déménageurs prennent les derniers cartons qu'ils restent et descendent pour les mettre dans les camions. Je suis Dele et nous descendons pour rejoindre ma voiture. Il attache son fils dans le siège auto et met la poussette dans le coffre. Il se met en place pour démarrer la voiture donc je m'installe côté passager. Il démarre pour aller jusqu'à chez lui.

Nous arrivons très vite chez le métisse. Les déménageurs posent tout mon bordel dans le garage puis repartent ensuite. Je mets Calvin dans son lit puisqu'il s'est endormi durant le trajet.

Moi - Dele !

Dele - Quoi ?

Moi - Viens là !

Il me rejoint dans la salle de bain. Je vais m'occuper de son état parce que depuis qu'on est rentré, il n'est même pas aller se nettoyer le visage.

Moi - Assied toi !

Il s'assoit sur le rebord de la baignoire et je prends du coton ou je mets du désinfectant dessus pour enlever toutes ces traces de sang.

Dele - Aïe, ça pique !

Moi - Bouge pas, je vais pas réussir à tout enlever sinon !

Dele - Mais ça pique !

Moi - Fait pas genre t'es footballeur alors le désinfectant tu dois connaître.

Dele - Eh !

Moi - Par contre t'a un sacré bleu à l'œil gauche.

Dele - C'est à cause de ce fils de pute ça.

Moi - Je vais te mettre de la crème pour apaiser la bosse déjà mais tu vas avoir ça pendant une bonne semaine je pense.

Dele - C'est mort je vais pas au foot comme ça.

Moi - Pourquoi ?

Dele - Je suis trop moche et puis ils vont se foutre de ma gueule.

Moi - Après tu fais comme tu veux, tu vois ça avec ton entraîneur.

Dele - Je suis vraiment con. Je vais louper un match et pleins d'entraînements à cause d'un gros connard.

Moi - Tu n'y peux rien.

Dele - J'étais obligé de réagir. Je suis désolé Kéziah si tu l'as mal prit ou quoi mais là c'était trop j'étais obligé. Il a pas à te pousser et te gifler comme ça.

Moi - Ce n'est rien t'inquiète pas.

Dele - Non c'est pas rien. Il a pas à te toucher enfait, il a même pas à t'approcher et à te parler.

Moi - Désolé.

Dele - T'a pas à l'être. Il a déjà levé la main sur toi quand vous étiez ensemble ?

Moi - Quoi ?

Dele - Répond moi s'il te plaît !

Moi - Il l'avait déjà fait mais je l'avais mérité aussi.

Dele - Raconte moi !

Moi - Il était parti voir d'autres meufs et je l'avais insulté de tout les noms, j'avais fouillé dans son téléphone et je l'avais menacé de le quitter.

Dele - Attend ! Il va voir d'autres meufs et tu penses que c'est toi la fautive dans l'histoire ?

Je commence à lâcher quelques larmes en repensant à tout le mal que ce connard m'a fait.

Dele - Désolé je voulais pas te faire pleurer, je suis vraiment le pire des cons.

Moi - Mais non !

Il se lève pour se mettre face à moi. Il pose ses mains sur mon visage et sèche mes larmes qui coulent avec ses pouces.

Dele - On s'en fou de lui d'accord ? C'est un gros fils de pute qui devrait crever. Je suis là moi maintenant. Je vais t'aider à reconstruire toute ta vie sans lui et tu verras ça sera parfait. En tout cas, tu peux rester ici autant que tu le veux. En plus, Calvin t'adore alors ça serait bête de partir.

Moi - Merci beaucoup.

Dele - Mais de rien.

Il me ramène contre son torse pour me faire un câlin. Je pose mes mains dans son dos et me calme petit à petit grâce à lui. C'est vraiment un médicament ce gars. Il est incroyable. Il me relâche puis se rassoit sur le rebord de la baignoire.

Moi - Qu'est ce qu'il y a ?

Dele - Bah j'attends que tu me mettes la crème sur cet horrible chose qui me rend laid.

Je ricane puis prends le tube de crème et en mets sur le bleu.

Moi - Ça va t'a pas mal ?

Dele - Non.

Moi - Eh voilà monsieur votre rendez vous est terminé ! 50€ s'il vous plaît !

Dele - Ah non c'était écrit gratuit à l'entrée !

Moi - T'es fou toi.

Dele - Merci Kéziah. Je vais aller appeler mon entraîneur moi.

Moi - Bah moi je vais descendre pour préparer le dîner.

Dele - Je te rejoins dans un quart d'heure.

Babysitter | DeleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant