Chapitre 2

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Dele - Rebonjour.

Moi - Rebonjour.

Dele - Vous avez visité la maison ?

Moi - Oui.

Dele - Vous arrivez à vous repérer ?

Moi - Oui, ça va.

Dele - Je peux te tutoyer si ça ne te dérange pas ?

Moi - Oui, bien sûr.

Il pose son sac et sa veste sur le canapé. Son fils commence à pleurer et je suis surprise qu'il ne le prenne pas dans ses bras et qu'il part dans la cuisine se faire un jus. Il est bizarre. Je ne vais pas laisser le petit pleurer donc je le prends dans mes bras et l'assis sur mes genoux. Je lui chatouille le ventre et il rigole. C'est la première fois que j'entends son rire et ce son est plus que magnifique. Dele nous rejoint et regarde la télé sans nous calculer. Depuis qu'il est rentré, il n'a même pas porter une seule attention à son fils.

Moi - Je peux te poser une question ?

Dele - Tu viens d'en poser une.

Très drôle.

Moi - Pourquoi tu ne prends pas ton fils ?

Dele - J'ai autre chose à faire.

Au moins, c'est clair. Le petit s'endort dans mes bras donc je le monte dans sa chambre et le couche dans son lit. Je redescends ensuite et le père du bébé est toujours devant son écran. C'est incroyable ça.

Moi - Je l'ai mit dans son lit. Il dort et je l'ai changé il n'y a pas longtemps.

Dele - Merci.

Moi - Il s'appelle comment ?

Dele - Le gosse ?

Moi - Oui.

Dele - Calvin.

Moi - D'accord.

Dele - Excuse moi si le prénom est moche mais le jour où il est né, je ne savais pas comment l'appeler et vu que je portais un boxer Calvin Klein c'était soit Calvin soit Klein.

Belle anecdote dis donc.

Moi - Moi, j'aime bien son prénom.

Dele - Assied toi, j'aimerais bien te parler.

Je m'assois sur le canapé face à lui.

Dele - Je vais te raconter des choses parce que tu vas t'occuper de Calvin pendant longtemps donc il faut que tu saches certaines choses.

Moi - D'accord.

Dele - Déjà, à ce que je vois, tu ne me connais pas et c'est plutôt bien pour moi.

En même temps, je ne t'ai jamais vu nul part c'est normal.

Moi - Pourquoi ?

Dele - Je suis footballeur professionnel.

Moi - C'est pour ça qu'en visitant, j'ai vu des photos de toi et d'autres garçons habillés en tenue de foot ?

Dele - Oui, voilà.

Moi - Et tu joues où ?

Dele - À Tottenham.

Moi - Je connais de nom mais je ne connais rien de cette équipe.

Dele - Bah maintenant tu me connais moi. Je suis milieu de terrain et numéro 20.

Moi - Je ne connais pas grand chose au foot, tu sais.

Dele - C'est pas grave, je t'apprendrais. Et sinon, tu dois te demander où est la mère de Calvin ?

Moi - Je n'ai pas fait attention à ça mais tu n'es pas obligé de m'en parler.

Dele - Si. Déjà, je vais te le dire cash, c'était un coup d'un soir. On a fait une connerie, elle m'a annoncé qu'elle était enceinte. Je l'ai accompagné tout le long de sa grossesse même si on ne voulait pas d'enfants. Elle a accouché sous x et je ne l'ai plus jamais revu. J'ai donc élevé le gosse moi même parce que je ne voulais pas que mon enfant vive la même chose que j'ai vécu. Il a fait plusieurs babysitters mais la plupart des meufs étaient là pour moi et non pour lui. Je l'ai mit chez plusieurs amis à moi et j'ai décidé de reprendre le babysitting et vu que tu ne me connais pas en tant que footballeur, j'espère que tu vas resté longtemps. Comme t'a pu le voir, je lui porte très peu d'attention. Le problème c'est que j'y arrive pas enfait. Il pleure sans arrêt. J'arrive pas à le calmer, je ne sais pas m'occuper de lui c'est pour ça que je le confie toujours à quelqu'un d'autre.

Comment la mère a pu faire ça à ce pauvre petit ange ?

Moi - Je comprends tout ça. Je peux t'aider pour ton fils si tu veux.

Dele - J'y arriverais pas. À chaque fois qu'il me voit, il pleure. Ça se voit qu'il m'aime pas. Il ne sait même pas que je suis son père ça se trouve.

Moi - Ne dis pas ça. Je vais vous aider.

Dele - Merci. Tiens. Pour ta première journée.

Il me tend 88£. C'est trop. Je ne peux pas accepter.

Moi - C'est trop.

Dele - J'insiste.

Moi - Je ne veux pas profiter de ton argent. Garde le pour ton fils. 16£ ça me suffit.

Dele - 44£ ?

Moi - Dele, non !

Il met les 44£ dans mon sac et me le tend ainsi que mon manteau.

Dele - Allez, à demain !

Moi - À demain !

Il m'ouvre la porte et je sors. Je monte dans ma voiture et rentre chez moi très contente de ma première journée en tant que babysitteur.

Babysitter | DeleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant