Chapitre III - Où êtes-vous ?

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Une voix familière le fit sursauter.

Antonin, Axel ?

Il courut en direction de ce doux chant noyé parmi tant d'autres, celui d'Héloïse . Il s'empressa de retourner à l'escalier où le carreau était cassé. Il observa attentivement par ce trou et devina à des élèves de la classe d' Axel et de la sienne, ainsi que quelques adultes regroupant professeurs et parents, tous très inquiets. Il n'y avait pourtant personne dans la cour, il avait vérifié de nombreuses fois. La voix s' arrêta. Pourtant elle n'a aucun lien avec la scène qu'il observe. La voix appelait mais il ne voyait rien à part un regroupement de deux classes écoutant une professeur de physique chimie. Il prit un morceau de verre cassé qui se trouvait par terre, espérant pouvoir y transférer l'image du trou. Il se rapprocha de l'image qui disparut en une fraction de seconde.


Il prit peur pensant l'avoir perdu mais elle réapparaît soudainement dans le fragment de verre. Il le fixa du regard et se balada dans le lycée à la recherche d'Héloïse . Il la retrouva à proximité des casiers qu'il avait fracturés auparavant. Quelque chose sur le casier qu'il n'avait jamais encore eu le courage d'ouvrir brillait. Il n'y fit guère attention car Héloïse se déplaça, emprunta le tourniquet, et s'enfonça dans les rues désertes de la ville. Antonin, qui se vantait de nombreuses fois bien connaître ces rues, fut surpris qu'elle l'emmène dans un lieu qui lui était totalement inconnu. Il était maintenant dans un bois très dense et sombre, le sol était tapis de feuilles mortes et de boue. À plusieurs reprises, il faillit trébucher mais se rattrapait toujours du mieux qu'il pouvait. Soudain, sa guide glissa et s'étala dans le milieu du chemin. Antonin accourt et lui tend une main pour l'aider à se relever. C'est à ce moment précis qu'il découvrit qu'elle n'était que fiction. Héloïse n'était pas Héloïse mais une simple illusion transparente. Cette dernière se releva et reprit son chemin jusqu'à la croisée des chemins, où régnait un calme troublant.

Elle s'était arrêtée devant une vieille bâtisse, recouverte de verdure envahissante. A travers le verre, la silhouette montra du doigt la porte dissimulée dans la verdure. Héloïse esquissa un léger sourire avant de disparaître. Antonin resta à contempler son morceau de verre pendant quelques minutes, espérant la revoir. Il finit par rentrer dans la maison, comme si le signe du doigt d'Héloïse avait été un conseil. La pièce était sombre, il n'y avait ni escalier, ni meubles, mis à part un bureau dans un coin de la pièce, sur lequel étaient disposées de nombreuses cartes. Il hésita à les regarder mais il le devait, Héloïse lui avait dit de le faire, en tout cas elle lui a en quelque sorte donné l'ordre de le faire.

Il se forçait à croire que chaque chose qui, à son apparence semble maléfique, ne serait que bénéfique, sûrement pour garder une belle image d'elle. Les cartes avaient l'air anciennes pour la plupart. Son téléphone vibra 5 ou 3 fois, mais il l'ignora et se concentra de plus belle à l'idée de la rejoindre.

À suivre...

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