Chapitre 1

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        Le vent se lève et fait valser mes cheveux sur le coté droit, dans le sens du vent. Je les regarde l'un à l'autre alors qu'ils sont positionnés devant cette boité en marbre foncé où se trouvait un corps à présent inerte de vie. Elle ne connaîtra jamais ce que ça fait de devenir mère, elle ne pourra plus jamais chanter de sa voix angélique que l'on aimait écouter en bas des escaliers et peut-être que l'on aurait du lui dire qu'elle avait une voix si unique mais nous préférions la garder pour nous, nous ces être si jaloux mais surtout possessif parce que nous ne voulions pas la partager, la laisser vivre dans le monde de brute qui aurait pu l'entourer si quelqu'un d'autre l'avait entendu chanter, si cette magnifique voix aurait rencontrer les oreilles d'une quelconque autre personne. C'est ainsi que je suis tombé amoureux d'elle, en premier sa voix puis son corps, ses formes si parfaites à mes yeux mais qui sont aussi celles qu'elle n'a jamais pu accepter. J'aurais du lui dire, lui dire que je rêvais d'embrasser ses lèvres, de couvrir sa nuque de baisés dès que je voyais sa peau dénudé à cause de ses queues hautes ou de ce vent qui souffle encore et toujours. Jamais plus je ne pourrais voir ses joues rougir, voir ses prunelles bleues devenir plus grises lorsque le temps se fait moins beau ou plus bleues lorsque le soleil se reflétait dans ses iris. Jamais plus je ne pourrais entendre le son de sa voix et jamais plus je ne pourrais la serrer dans mes bras. Tout à basculer cette nuit là, cette nuit où elle est partie...

2 ans plus tôt.

        Une journée de plus où je me réveille, le cœur battant dans ma poitrine à une allure anormale, beaucoup trop rapide à ce qu'elle devrait être normalement. Il est revenu, encore une fois, ce rêve qui ne cesse de repasser sans cesse durant mes nuits où je ne peux être qu'agiter. Je n'arrive plus à me rappeler de ce qu'était l'histoire cette fois, ni même qui était la personne qui se trouvait dedans mais je ne sais pas si je dois avoir peur ou être heureuse parce que tout ce que je peux découvrir à présent c'est mon corps tremblotant et ma gorge sèche mais le bien ou le mal, je ne peux le savoir ainsi. J'aimerais m'en rappeler mais à croire que mon subconscient ne le désire pas. Pas cette fois, pas encore maintenant.


        D'un coup de pied, je balance la couette qui me recouvrait jusqu'au bout de mon lit, je me lève avant d'ouvrir la fenêtre pour aérer le tout un bon coup histoire qu'il n'y ait pas trop de microbes qui puissent rester dans la pièce, enfin il en resterait toujours mais moins, du moins c'est ce qu'on m'avait dit un peu plus tôt quand j'étais plus jeune et j'avais attraper ce reflex depuis ce jour là.
        Une fois debout, mon premier reflex fut de me mettre devant mon miroir, encore en sous-vêtements. Je me mit alors à passer mes mains sur mon corps, encore trop grosse. Je secoue alors doucement la tête avant d'ouvrir les deux potes qui renfermaient mes vêtements repliés les un sur les autres comme ça l'était toujours. J'attrapais un jeans qui me montait jusqu'au nombril, un top blanc des plus banal et un sweat qui me tombait sur les hanches. Il fallait cacher tout ça, tout ce corps que je détestais depuis l'année dernière. Auparavant, je n'avais jamais eu de soucis avec mon corps, avec mes formes mais il avait fallu un an, une seule ridicule année pour que tout change. Pour que ma vie sois un cauchemars permanent dont je voulais à tout prix sortir mais je n'étais pas forte, j'étais cette petite fille de 16 ans qui ne connaissait rien à la vie mais qui avait déjà vécue des choses que personnes ne devrait avoir à vivre. Un an et tout avait basculé. Je pensais que ce serait la fin, que à la rentrée ce serait fini mais j'étais bien trop stupide pour croire une chose pareille.


        Une fois habillée convenablement, je me suis posée devant mon bureau, prenant uniquement quelques stylos de couleur et un bloc de note pour cette première journée de cours. Ce 3 septembre. Une date qui aurait pu tout changer. Quand mon sac fut enfin prêt, je me précipita pour attacher mes cheveux en une queue haute, relâchant quelques cheveux sur le haut de ma tête pour que ça ne soit pas trop attaché non plus. Je me mit un peu de mascara à fin de faire ressortir mes yeux bleus qui se trouvaient être bien la seule chose que je pouvais aimer chez moi. Je fais parti de ces filles remplies de complexes mais moi, je ne les dis pas. Je reste silencieuse, je vis et souffre en silence jusqu'au soir où je peux parler, parler à ces gens qui ne sont pas près de moi mais qui peuvent me comprendre parce que si quelque chose est sûr, c'est que les personnes que l'on rencontre sur internet peuvent être soit pire que les personnes près de nous ou au contraire, beaucoup mieux. Comme celles que j'ai pu rencontrer, certaines d'entre elles, qui ne critiquent pas ton physique ou qui préfère connaître la vraie personne que tu es parce qu'ils ne t'ont pas vraiment vu physiquement. La vie peut-être triste et horrible avec vous mais elle peut tout autant être belle et faire place à des petits bonheurs qui sont tous ce dont vous avez besoin pour ne pas lâcher, ne pas craquer sous tout ce que vous pouvez subir comme harcèlement ou ce que vous vous faites subir à vous même. Certains vous dirons même que c'est faux, que personnes n'est comme ça mais ces personnes, ont-elles déjà eut des soucis comme vous en avez eut ? Connaissent-elles ce que ça fait d'être rejeter pour son appartenance religieuse ou sociale ? Pour son physique qui peut ne pas être favorable dans certaines classe sociale ? Non mais depuis quand faut-il faire de la taille 34 pour pouvoir être heureux ? Le bonheur est accessible à tous mais tout le monde ne nous laisse pas l'approcher. Je ne pense pas qu'ils seront plus heureux en agissant comme ça avec les autres mais je préfère me taire, me faire des monologues toute seule et ne penser à rien parce que penser peut amener à de vilaines choses. Sans doutes trop douloureuse ou mauvaise.


        Après avoir prit mon petit déjeuner, composé de tartines aux chocolats, je pris finalement le trajet vers l'école. Aujourd'hui, je m'y rends seule car je commence à 9 heures 20 et que ma sœur a commencé bien une heure avant moi. Ma sœur s'appelle Sophia, elle a treize ans et vit toujours avec nous à la maison. Elle est l'inverse de moi, elle a de longues jambes alors que je les ai courte, elle a les cheveux d'un noir brillant alors que les miens sont blond cendré mais ternes. Elle est fines et grande alors que je suis forte et petite, elle a le visage ovale alors que je l'ai rond. J'ai toujours envié quelques choses à ma sœur, mis à part son physique avantageux, elle a toujours su se faire des amis facilement contrairement à moi qui n'en ai pas vraiment à présent. Je marchais tranquillement dans les rues menant à mon lycée jusqu'à y parvenir enfin. Je n'aimais pas la rentrée, tout le monde était entrain de se retrouver, serrer ses amis dans ses bras, s'embrasser et s'amuser ensemble alors que moi, je restais dans mon coin. Oui, on aurait pu dire que j'aurais pu aller vers les gens mais rien que leur regard en disait long lorsqu'ils m'avaient vu entrer dans la salle de rassemblement pour aller chercher sa classe. Nous devions nous poser sur des chaises, certaines devant des bancs d'autres au fond de la salle mais cet endroit là était, chaque année, réservée aux personnes « populaires » de l'école. Je m'étais alors installé à côté d'un blond, les cheveux reposé sur son front, les dents d'un blanc parfait que l'on pouvait apercevoir lorsqu'il souriait mais je ne l'avais jamais vu, peut-être un nouveau qui sait... Moi, j'entamais ma deuxième année ici, ayant raté ma troisième, je n'avais pas d'autre choix que de recommencer mais dans le fond, ça ne me dérangeait pas parce que je ne pouvais pas, je n'aurais pas supporter une année de plus avec lui. En remarquant mon regard sur lui, le blond tourna son regard en ma direction. Ses yeux étaient bleus aussi, mais pas le même bleus, ils étaient bleus clairs alors que les miens étaient plutôt bleus nuit. Je lui fis un petit sourire avant de détourner le regard en le posant sur le banc devant nous, jouant nerveusement avec les jointures de mon jeans alors que je sentais mes joues prendre une teinte plus rosée qu'à la normale. 

        Durant tout le temps où nous devions attendre que notre nom soit prononcé avant de nous lever et partir, je n'avais rien dit, pas un seul mot, je n'avais pas la moindre idée de quoi dire de toute façon. Puis fut prononcé la classe de troisième en sciences-sociale, c'est ce que j'avais choisi parce que plus tard, j'aimerais faire quelque chose pour aider les gens, pour les rendre heureux ou juste les aider, les comprendre et leur faire du bien en leur expliquant que tout s'arrangerait. Qu'il ne fallait pas craquer parce que la vie devait en valoir le coup. La directrice s'était mise à parler, prononçant des noms dont je n'avais pas la moindre connaissance jusqu'à ce que le blond à coté de moi ne se lève.

        « Niall Horan, ... »

        Bon, maintenant je savais comment il s'appelait mais si j'étais prononcé dans cette classe, cela voudrait aussi dire que je serais dans sa classe. Je voulais juste un année tranquille, une seule et je sentais que celle-ci ne serait pas tranquille non plus... Je leva les yeux lorsque la directrice se mit à finir sa liste de la première classe de sciences-sociale.

        « Et pour finir cette classe de vingt élèves, Naomi Stevenson. »

Un seul regard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant