5- Mauvais Jour

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Je restais là à observer le bouclé qui gardait les yeux fixés sur son téléphone, une mine surprise. On aurait dit qu'il avait vu un fantôme.

Cette "Noona" n'avait pas l'air d'être n'importe qui.

J'hésitai à lui demander si tout allait bien, mais réalisai à temps la stupidité de cette question. Il suffisait de voir sa tête pour comprendre.

J'étais donc planté là, debout à côté d'Hoseok qui semblait paralysé. Je devrai peut-être le laisser, ce n'était pas mes affaires. Quoique partir comme ça serai sûrement aussi impoli quand initialement il m'avait demandé mon numéro. Numéro que je n'avais pas donné, n'ayant pu l'enregistrer dans ses contacts.

Mais bon après tout, je n'avais pas vraiment envie non plus. Ce n'était pas contre Hoseok, il était plutôt sympa même. Mais il n'y avait tout simplement aucun intérêt. Mon téléphone était presque constamment éteint. Et puis, j'imagine qu'il allait finir par trouver d'autres étudiants avec qui passer du temps. Il l'avait dis lui-même, il ne passait du temps avec moi que parce que j'étais passé par là. Et puis rester seul était de toute façon la manière dans laquelle la vie fonctionnait le mieux, pour moi et pour le monde.

Je n'avais aucune bonne raison de raison de rester plus longtemps avec Hoseok.

Celui-ci était entrain d'écrire et de supprimer constamment le message qu'il voulait envoyer et ne semblait plus prêter attention à quoi que ce soi autour de lui. Je m'éclipsai donc de sa compagnie pour rejoindre celle du calme et de la tranquillité.

Ses derniers jours n'avaient pas arrêté de troubler le silence qui m'entourait généralement. Je détestais ça. En plus de simplement s'agiter autour de moi, ces nouveaux gamins de première année arrivaient même à agiter mes pensées. Il y avait trop de choses qui bougeai sans logique. J'en avais mal à la tête. Et pour ne pas aider même mon cœur commençait parfois à s'agiter avec cette panique grandissante.

Voila pourquoi je préférais largement la solitude, c'était stable, sûr, pas besoin de réactions ou d'émotions.

Avec les autres, je devenais méchant, froid, stupide, petit, gros, j'étais trop silencieux, pas assez expressif, je mettais mal à l'aise. Ce genre de sociétés ne laissait aucun répis au gens différents.

Honnêtement, dans ses moments là, j'étais surtout effrayé, parce que je ne comprenais rien, parce que je faisais toujours mal, je n'aimais pas faire mal.

Voila pourquoi je n'avais pas osé dire non à Hoseok. Je ne voulais pas qu'il le prenne mal. Sauf que je venais de faire l'hypocrite en étant gentil, c'était pire que tout.

Je ne faisais jamais rien comme il fallait, je continuais d'être méchant, froid, stupide, petit, gros, trop silencieux, pas assez expressif et en plus hypocrite ? Pourquoi je continuais de mettre mal à l'aise ?

Sûrement parce qu'on ne peux pas changer qui on est...

C'était comme avec les deux garçons, Jimin et Taehyung. Le premier m'avait surpris  après mon engueulade avec ma mère. Et j'avais eu très peur. J'étais en colère contre moi pour avoir été triste.

Je pensais qu'il avait remarqué mes larmes alors j'avais tout fait pour l'éviter. Ce n'était même pas vraiment lui que j'évitais, c'était ma faiblesse.

Savoir que j'avais été faible, que j'avais montré tant d'émotions, c'était pathétique.

J'étais tout sauf fort, je n'avais aucun mental. Mais le montrer avait rendu cette vérité réel.

Tant que j'étais le seul à le savoir, la douleur en était presque fausse, il n'y avait pas de faille possible.

Alors découvrir que quelqu'un d'autre le savait m'avait fait très peur...

Le Huitième Art : Aimer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant