Prologue

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Ma douce Kiara,Ton odeur m'a envoûté, Ton corps m'a hypnotisé, Ta voix m'a ensorcelé, Ton sang ne demande qu'à être goûté

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Ma douce Kiara,
Ton odeur m'a envoûté,
Ton corps m'a hypnotisé,
Ta voix m'a ensorcelé,
Ton sang ne demande qu'à être goûté.

Je suis là, tapis dans l'ombre,
Bien caché dans un coin sombre,
Je t'observe jour et nuit,
Touchant cette peau à la douceur infinie.
Tu n'as pas peur de moi...
Ce qui ne me rend que plus épris de ton jolie minois.

Ô ma douce, ton sort est scellé,
Je vais te saigner,
Tu seras mienne pour l'éternité.

□■□■□

Il y avait cette ombre, tapie dans l'ombre d'un coin, ne cessant de fixer sa proie. Elle se délectait de son odeur, ravivant de douces sensations en son corps. Ses iris dorées ne quittaient pas ce lit, dans laquelle dormait une jeune femme à la chevelure flamboyante de feu.

Cette douce créature, dormant paisiblement, ignorait que le diable se trouvait chez-elle, tout près de sa personne. Celui-ci était prêt à lui sauter dessus, à tout moment, ayant bien du mal à contrôler ses pulsions meurtrières qui l'appelaient à assouvir ce grand désir : saigner le cou pâle de cette femme tout bonnement divine.

L'ouïe de l'ombre était fine et extrêmement sensible. De ce fait, le simple son du cœur calme et de ce liquide qui coulait dans ses veines de couleur confondues, contraignait l'homme à ressentir un maelstrom de sensation. Des sensations trop fortes. Des sensations puissantes. Des sensations inédites. Des sensations dangereuses.

Oh oui, elles l'étaient.

À mesure où les prunelles d'or de cette ombre restaient rivées sur ce corps en sous-vêtements - simplement recouvert d'un drap opaque - avait pour effet de rendre la créature folle. Elle était prise de tremblements, de grosses veines apparaissaient sur cette peau jonchée de tatouages en parallèle d'ongles pointus, qui s'enfonçaient dans la chair de son hôte. Celui-ci avait le souffle court, serrant fermement ses poings et soufflant tel un buffle.

Une brise de vent, provenant de la fenêtre ouverte - par laquelle elle était passée - apporta un parfum floral aux narines de la bête. Cela empirait son état physique, son corps réagissait au quart de tour. Une forte pression vint se loger dans son bas-ventre de même qu'une grosseur prenait de plus en plus de place un peu plus bas. Des canines apparurent en même temps, ce qui lui fit pousser un grondement sourd.

Comme si cette femme faisait tout pour perdre la vie, celle-ci poussa un léger gémissement en se retournant dans sa couche. Le vampire ne parvenait plus à se maintenir à l'écart, c'est avec une rapidité inouïe qu'il parvint au chevet de sa future victime. Sa tête descendit de suite vers son cou, ses mains caressèrent doucement la peau diaphane de cette rouquine.

La masse noire humait cette odeur délicieuse, rejetant par la suite la tête en arrière. Ses sensations étaient soudainement décuplées, à tel point qu'elle eut une nette impression de vivre un orgasme. Ses dents s'approchèrent de plus en plus du cou, prêtent à salir celui-ci. Inextremis, l'homme se redressa de toute sa hauteur en poussant un grognement plaintif.

Cette simple odeur suffisait à le rendre fou, la main de la bête attrapa doucement le tissu sombre qui couvrait ce corps, que l'on savait divin. il lui retirait lentement cette couverture, cachant cette physionomie angélique. Chaques parcelles mises à nue étaient un plaisir pour les yeux. Le vampire ne pouvait qu'apprécier cela en plus de savoir qu'il avait le contrôle, après tout il l'avait toujours.

C'était comme cela depuis des siècles et ce n'était pas cette rouquine qui changerait cette habitude. Étrangement, plus il y pensait, plus l'envie de goûter ce sang alléchait son esprit, ce fruit goûteux qui, depuis les débuts, n'appelait qu'à être goûté. Son envie de plonger dans ce cou se faisait oppressante et étouffante.

Il aimerait tant la boire...

Mais quelque chose en lui hurlait et le suppliait de ne pas faire cela. Malheureusement, il ne cessait de s'avancer, encore et encore, de plus en plus prêt, proche de cette dangereuse tentation. Il lui caressa légèrement la joue tout en s'approchant de son cou. Sa bouche s'ouvrit par automatisme, il ne pouvait décidément plus se tenir.

Il cédait enfin et la mordait. La créature de la nuit avalait une gorgée de cet élixir délicieux, profitant de chaque goutte de ce sang merveilleux. Une grognement guttural, étouffée par son aspiration, s'échappait de sa lèvres. À mesure où ce liquide coulait dans sa gorge, l'homme ressentait un besoin d'en avoir plus, toujours plus.

Au fur et à mesure que le sang coulait dans sa gorge, la jeune femme, elle, se réveillait peu à peu. Ce n'est que lorsqu'elle commençait à bouger sous sa prise, qu'il retira ses crocs, bien que cela lui soit compliqué voire presque un supplice. La créature partit à la vitesse de l'éclair, se posant sur un toit tandis qu'il la regardait se réveiller. Elle se touchait le cou, prenant peu à peu conscience de la situation. Elle quitta la chambre avec rapidité pour partir loin des yeux du vampire.

Sur son lieu d'observation, il se mit à penser à ce qu'il venait de se passer. Il ne put réfréner ce sourire qui naquissait sur ce visage. Cependant ce n'était point un sourire bienveillant mais un sourire diabolique qui ne présageait rien de bon.

Il n'en avait pas fini avec elle.

Il n'en avait pas fini avec elle

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Ⲧⲏⲉ ⲥⲁⳑⳑ ⲟ⳨ ⲃⳑⲟⲟ𝖽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant