Chapitre 1

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Elle marchait dans la rue faiblement éclairée par le crépuscule

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Elle marchait dans la rue faiblement éclairée par le crépuscule. Elle avançait d'un pas lent et assuré, sa chevelure de feu volant aux grès du vent. Le soleil couchant faisant ressortir la jolie teinte de ses cheveux.
Elle était accoutumée d'une jupe en cuir et d'un crop-top bordeaux, assorti à des cuissardes en cuir dont les talons démesurés claquaient sur le sol.

La jeune femme se rendait sur son lieu de travail, où elle avait été embochée en tant que barmaid quelques mois auparavant. A ce jour, elle travaillait pour le bar le plus célèbre de la ville de Seattle : Le Night Blood. Une bâtisse de cinq étages, habillée par de grandes fenêtres vitrées. Celles-ci laissaient la vue sur l'activité fiévreuse des danseurs dans ce lieu. Cela donnait envie de s'engouffrer dans ce club où tous les péchés et désirs se réalisaient.

En plus de la réputation de grande ville qu'elle tenait, Seattle était connue pour la drogue, les soirées alcoolisées, les meurtres... En d'autres termes, cette ville n'était point un lieu sain où des prêtres pouvaient subsister en toute sérénité, dans leur église qui se faisait de plus en plus rare. Bon nombre de délinquants dégradaient les murs, des violeurs et gangs enlevaient les filles.

Pour le monde surnaturel, cette ville était surtout connue pour sa grande population de créatures fantastiques, contenant des vampires sanguinaires, des loups-garous cruels et notamment des sorcières enchanteresse. Les créatures nocturnes contrôlant la ville, des dirigeant puissant qui ne rigolait pas avec le pouvoir. Peu osaient contester leur autorité.

Kiara continuait son chemin, le pas assuré. Cela témoignait de sa forte personnalité. Travailler le soir ne la dérangeait pas, au contraire, elle aimait voir la ville se lâcher face à la nuit qui engloutissait la sky-line. Tous ces humains en ébullition face à l'alcool, le sex, la drogue, la plongeait dans un état d'insouciance totale face au danger qui rôdait dehors. Ceux-ci n'étaient point à l'abri de leur plus grands prédateurs.

Seulement, Kiara ne se doutait absolument pas qu'en réalité le danger n'était pas toujours dehors. Il pouvait être plus proche que l'on ne le pense. Parfois à quelques mètres ou dans son propre dos. Si elle avait su en vérité qu'elle était, depuis le début, dans l'antre du diable chaque soir, rien de tout cela ne serait arrivé. Sa vie serait normale et non chaotique.

Sa sécurité se discutait, le danger la guetter. Il approchait, de plus en plus près.

En entrant dans le bar, Kiara fut happée par la chaleur ambiante du bar, très différente des températures hivernales de ce mois d'octobre. Ce fameux mois où les feuilles, tapissaient d'oranges, commençaient à tomber sur le sol. Celui-ci s'enjolivait d'un soyeux décor, aux belles couleurs chaudes. Un plaisir pour les yeux.

Les amis de Kiara étaient déjà là à l'attendre. Ils étaient déjà en train de boire alors que la soirée venait tout juste de commencer. Cela en disait long sur son déroulé futur. Elle promettait d'être mouvementée. La rousse aimait d'ailleurs leurs soirées ensemble, arrosées et très ambiances. Ses amis n'avaient pas de limites, ils se lâchaient, sans prendre garde aux regards extérieurs. One life. Tel était leur devise.

Une fois que la jeune femme eut salué ses amis, elle partit directement en direction des vestiaires pour déposer ses affaires. En chemin, elle salua son patron qui était comme son habitude adossée au mur avec sa bière dans les mains. Cet homme, cinquantenaire, aussi doux que ses cheveux noirs.

Les casiers apparurent juste après avoir ouvert la porte des vestiaires, le sien était tout au fond de la pièce... En l'ouvrant les photos d'elle avec ses amis, que la jeune femme avait accroché il y a quelque mois de cela, lui rappelèrent l'incroyable été que la Firėtrøx avait vécu en leur compagnie.

Une fois ses affaires déposées et son casier fermé, la serveuse retourna vers le bar pour prendre la place de son collègue Dériúl.

Les lumières et la chaleur de la grande pièce la frappèrent. Même si elle avait pris l'habitude de ces ambiances de soirée, où toute les odeurs étaient présentes, cela ne l'empêchait pas d'étouffer à certains moments. Toutefois, au fond. cela lui plaisait grandement. Elle aimait l'activité de la nuit, cela lui sciait à merveille. Son tempérament fort l'aidait à s'affirmer dans ce monde où les femmes ne parvenaient pas toujours à se faire entendre.

Une fois son tablier enfilé, la Firėtrøx quitta les vestiaires pour se joindre à la salle principale. Elle commença à enchaîner les commandes de tous les clients présents devant elle pendant deux heures. Elle ne fit que ça tout en observant les différentes personnes présentes dans le club, affluant par vague à mesure où le temps défilait.

Elle appréciait beaucoup faire cela, observer, scruter et apprendre les différentes mimiques de quelqu'un, d'essayer de connaître les vies de chacun. C'était un jeu amusant qui faisait facilement passer le temps entre les différentes commandes des personnes agglutinées au bar. De plus, les écouter parler de leur vies ou encore de leurs problèmes plaisait à Kiara. Elle se sentait importante dans ces moments là.

Le temps s'écoulait sans grandes difficulté pour la rouquine, tout se passait sans encombre. Cependant, au bout d'une heure, une étrange sensation la prit, comme un mauvais présage qui venait de faire irruption dans la pièce. La jeune femme se sentit soudainement observer sans savoir d'où cela venait. Sa peau en fût parcourue de frissons, sans qu'elle ne parvienne à se contrôler. Elle n'était pas du genre à réagir de la sorte mais ses instincts s'éveillait. Quelque chose ou quelqu'un guettait sa destruction. Un monstre. Une épée de Damoclès.

En levant la tête, l'américaine vit le grand cercle ovale en miroir surplombant la moitié de la pièce. Celui-ci faisait office de plafond, se joignant jusqu'au-dessus de sa tête. En son intérieur, apparaissait le reflet des gens en train de danser et de s'embrasser, collés les uns aux autres. De corps en chaleur. Kiara ne vit rien d'autre susceptible d'être la cause de son impression d'être observé et de lui faire peur.

Sans cesser de se sentir épié, son patron arriva l'air affolé en se dirigeant vers elle.

- On a besoin de toi en haut, Charlie s'est cassée le poignet, un client insatisfait le lui a tordu. Elle ne peut pas assurer le service du haut. Tu peux la remplacer et aller prendre les commandes.

- Oui, j'y vais tout de suite.

Tandis qu'elle montait les escaliers, calepin en main, la démarche quelque peu hésitante, la jeune femme s'approchait inconsciemment de son bourreau. Celui-ci guettait le moindre de ses mouvements à travers de miroir, qui n'en était pas un. Il ne l'avait pas quittée des yeux depuis son arrivée. Elle était divinement belle avec des formes à se damner. De plus, sa voix rocailleuse et son parfum boisé le rendait fou. Son sang l'appelait, se démarquant de toutes les autres réserves sanguinolentes sur patte.

Kiara approchait de plus en plus de cet ombre massive qui ne la lâchait pas du regard. Un sourire espiègle naquit au coin de ses lèvres tandis qu'il se les lécha.

- Délicieux, susurra-t-il.

- Délicieux, susurra-t-il

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Ⲧⲏⲉ ⲥⲁⳑⳑ ⲟ⳨ ⲃⳑⲟⲟ𝖽Où les histoires vivent. Découvrez maintenant