Eden flash-back (3 ans plutôt)

7 2 3
                                    

      La puberté était une belle connerie et je la détestais. En plus d'être arrivée en retard pour moi, elle m'avait fait des seins énormes dont tout le monde se moquait au lycée et partout ailleurs. Mais cela arrivait surtout au moment des cours de sport où je devais courir, comme aujourd'hui, en cours d'athlétisme. Et comme si cela ne suffisait pas à mon malheur, nous étions mélangés avec une classe d'un niveau au-dessus du mien. J'étais actuellement en première littéraire et nous étions avec les terminales scientifiques qui avaient un cours de saut en longueur et qui partageaient donc la piste d'athlétisme avec nous. J'aurais pu courir avec mon frère, Marc et son meilleur ami, Paul mais mon frère était malade et ainsi j'étais toute seule face à une soixantaine d'élèves et parmi eux beaucoup de garçons. Et même si Paul était présent, je ne me voyais pas aller chercher de l'aide auprès de lui.

      Je me sentais seule et je voyais bien que tous les garçons portaient sur moi des regards malsains et que les filles se moquaient de moi. Cela tenait du fait que mes seins se balançaient de gauche à droite malgré ma brassière de sport. J'avais un corps avec des formes, des fesses bien rebondis tandis que mon ventre était plutôt plat et que mon corps était musclé sans excès. J'avais une silhouette plutôt harmonieuse, de mon point de vue, mais cependant mes seins étaient trop volumineux et cela devait suffire a dérangé tout le monde autour de moi. J'avais l'impression d'être un monstre de foire. De plus, mes seins me faisaient mal et je rêvais de pouvoir me les faire réduire mais mes parents étaient contre toute forme de chirurgie. Même si, dans mon cas, elle aurait été plus médicale que juste pour faire joli.

      Tout à coup, j'entendis un bruit d'appareil photo et je vis un petit groupe de fille me montrer du doigt en rigolant sans même tenter de se cacher. Et soudain j'entendis une insulte ce qui me mit hors de moi notamment quand elles touchaient les membres de ma famille. Les filles avaient dit « elle est grosse comme une truie, ou plutôt comme sa mère. » Une colère monta en moi comme une flèche sans que je ne puisse endiguer la vague et mes jambes me menèrent directement dans leur direction. Elles me virent approcher mais n'esquissèrent aucuns gestes de peur ou de regret et j'eus une forte envie de leur hurler dessus, cependant je me retins pour ne pas me donner en spectacle. Beaucoup d'élèves s'étaient arrêtés et me regardait, sans faire de commentaire mais ils voulaient avoir un spectacle ou même un combat, si cela en venait aux mains entre elles et moi.

      Mon visage n'était plus rouge à cause de la course que je venais d'effectuer mais plutôt dû à l'adrénaline qui courait désormais dans mes veines. Cependant tandis que j'approchais de ma destination, j'entendis quelqu'un m'appeler par mon prénom. Je crus d'abord que c'était mon professeur d'EPS mais en relevant la tête, je vis Paul s'approcher de moi vivement. Il arriva avant moi et se mit devant les filles pour m'empêcher de m'en prendre à elles puis m'agrippa par les épaules pour me faire reculer en arrière. Le prof cria nos prénoms et Paul me guida jusqu'à lui en me regardant dans les yeux afin que mon attention soit seulement concentrée sur lui et non plus sur elles.

« Eden va te calmer dans les vestiaires, je vais m'occuper de leur punition moi-même. Et Paul tu peux l'accompagner je pense qu'elle aura besoin de toi plus que nous.

D'accord monsieur je l'y emmène. Mais voulez-vous que l'on revienne après ?

Non il ne reste que 10 minutes de cours donc vous pouvez vous rhabillez et rentrez chez vous. Je vous revois la semaine prochaine et j'espère que les choses se passeront mieux. »

      Paul me tenait toujours par les épaules et me guida sous les rires de nos camarades de classe, ce qui me donnait envie d'aller leur casser la figure à chacun d'entre eux. Mais Paul était bien plus fort que moi et je ne pouvais rien faire pour me dégager de sa prise. Je le regardais avec, je pense, des yeux de tueuses car il m'empêchait d'aller assouvir ma vengeance face à ces petites traînées. Cependant, il tenait bon et ne parut pas du tout avoir peur de ce que je pourrais lui faire s'il ne me lâchait pas.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Apr 07, 2021 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Destinée et être aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant