Cendrichaco (pt 1)

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Il était une fois, au royaume enchanté,
Une fillette d'une grande bauté.

À la mort de sa mère, son père adoré
Décida de se remettre à aimer.

Mais sa marâtre était d'une cruauté,
Avec ses deux filles sans pitié,
Que Cendrichaco était obligée
De faire la vaisselle et de récurer
Dalles, parquets et planchers.

Le père mourrut quelques années plus tard,
Une maladie l'ayant emporté.
Cendrichaco du donc vivre pour l'éternité,
Avec ses belles soeurs et son ignoble marâtre.

Pdv Ochaco

Je me réveille doucement, sortie de mon sommeil par un rayon de soleil qui traverse la fenêtre de ma chambre.
Enfin, je croyais que c'était ma chambre. Parce que, c'est vrai, où est-ce que j'aurais pu me réveiller si ce n'est dans ma chambre ?
Pourtant, quand je regarde autour de moi, je ne reconnais rien. Ça m'est un peu... familier, mais c'est tout.
J'essaie de me rappeler comment je suis arrivée ici.
Voyons voir... Je me souviens d'avoir attrapé la main de Deku... puis nous sommes entrés dans une pièce sombre... il faisait froid... puis il y a eu une grande source de lumière qui nous a aspirés... et puis... plus rien. Je me suis retrouvée dans ce lit.
C'est incompréhensible ! Je ne suis pas arrivée ici comme par magie !
Une voix familière me tire de mes pensées.
-Cendrichaco ! Debout !, hurle la voix en tambourinant à ma porte.
-Je... J'arrive !
Je sors des couvertures, et me rends compte que je porte une robe poussièreuse et déchirée.
J'aperçois une autre robe, ainsi qu'un tablier, posé sur un paravent dans un coin de la pièce.

Je me change vite, puis sors de la chambre.
-Dépêche !, crie quelqu'un en bas.
Je descend quatre à quatre les marches de l'escaliers en colimaçon qui s'étendent devant moi.

Une fois arrivée en bas, je me retrouve dans ce qui semble être un salon. Mais les meubles et l'architecture sont anciens. Une cheminée est accolée à un mur, et des tas de fauteils en tissus de mémé sont placés en demi-cercle autour.
Je tourne la tête de l'autre côté. Là, on dirait une salle à manger, avec une grande table en bois vernis et des sièges moelleux autour. Le sol, qui est partout le même à cet étage, est un carrelage bleu pâle un peu sale.
-Ah, Cendrichaco ! Te voilà enfin debout, espèce de fainéante !, me crie une voix derrière moi.
Je crie de surprise, et me retourne, le cœur battant.
Une dame d'âge mûr est plantée devant moi, d'un air sévère. Elle est vêtue d'un ensemble chic assez sombre. Son visage ressemble étrangement à celui de...
-MIDNIGHT ?!!!
Elle me regarde d'un air perplexe.
-Qui est Midnight ? Je suis la marâtre !
Hein ? C'est impossible ! Je suis prête à le jurer, c'est elle !
-Mais... mais..., je commence à bredouiller
-Ah ah ! Cendrichaco est tombée sur la tête cette nuit, ou quoi ?, se moque une voix derrière moi.
Je tourne la tête, et aperçoit...
-TOGA !! Et... La fille bizarre de l'examen pour le permis provisoir ! Camie, je crois !
Elles aussi, me regardent bizarrement.
-Bien sûr que non, idiote ! Moi c'est Gavotte, et elle Anastamie ! Tu es vraiment trop débile, la souillon !
Quelle grossiertié, j'en suis outrée ! Mais bon, c'est vrai que ce ne sont pas des anges, déjà habituellement...
(nda : c'est Ochaco qui le pense, hein, moi j'adore Camie et Toga !!)
Mais quelque chose me chiffonne... Leurs noms, à toutes les 3, et leur méchanceté... Ça me rappelle étrangement une histoire que j'ai lue étant petite ! Oui, ça me revient maintenant... Ce qui se passe ici ressemble exactement à l'histoire de Cendrillon !
Aaah, donc nous avons atteri dans un conte de fée pour enfant... Me voilà déjà rassurée. Mais il faut que je prévienne Deku ! Il doit être perdu, comme moi, en ce moment !
Réfléchissons...
Si tout le monde ici est un personnage de l'histoire, Deku en est forcément un aussi !
J'essaie de me rappeler quels personnages interviennent dans ce conte...
-HO, ÇA SUFFIT DE RÊVER, LÀ !, hurle Toga, ce qui me tire de mes pensées. T'as le sol à laver et nos robes de bal à nettoyer, j'te signale ! Pauvre cloche !
-Vos... Robes de bal ?, dis-je en ne prêtant pas attention à l'insulte.
-Euuuh, allô !, me crie Camie. Nos robes pour la soirée du prince ! T'as déjà oublié, la souillon ?
-La soirée..., je répète.
Mais Midnight,(euh, la marâtre, pardon) ne me laisse pas le temps de réfléchir, et elle me mets une pile de vêtements hyper lourde dans les bras.
-Et dépêche toi, sale petite !, ajoute-t-elle avant de quitter la pièce, ses filles sur les talons.
Bon, on dirait que je n'ai pas le choix ! J'aimerais trouver une solution pour que nous sortions de cette histoire de malheur, mais si je ne fais pas ce qu'on me dit, je risque de finir battue, comme dans le livre !

Je sors donc de la maison (après quelques minutes à chercher la porte d'entrée), la pile de vêtements en tout genre dans mes bras.
Bon, où est-ce que je vais trouver un point d'eau ?, je pense.
Tout à coup, j'entends un bruit à côté de moi.
Je me tourne sur le côté, le cœur battant, et les oreilles à l'affût du moindre bruit suspect.
Soudain, quelque chose sort du buisson et me saute dessus !
-Oi !, me lance une créature blanche qui ressemble à un gros rat avec un chapeau.
-P-PRINCIPAL NEZU ?!!, je crie, sous le choc.
-Qui est-ce, ce Nezu ?, me demande la petite créature.
-N... Non, rien...
-Ah bon !
Nezu se redresse sur ses deux pattes arrière et me regarde sous toutes les coutures.
-Ah, mais on dirait qu'elles t'ont encore donné du travail !, dit-il finalement. C'est incroyable, à croire qu'elles ne savent rien faire par elles-même...
-Oh, euh, ça ne me dérange pas... J'ai l'habitude !
C'est vrai. Avec mes parents qui travaillent beaucoup, j'avais pris l'habitude de m'occuper des tâches ménagères de l'appartement, pour ne pas les fatiguer encore plus.
Nezu s'assoit sur une petite pierre.
-Tu dis toujours ça, Cendrichaco !, se lamente-t-il. Mais je sais que tu n'as qu'une envie : aller au bal de ce soir !
Moi ? À un bal ? J'en doute fort ! Mais ce n'est pas vraiment moi... C'est Cendrillon (la vraie !) qui veut aller au bal et danser avec le prince.
Vu que je suis de toutes façons coincée ici, pourquoi ne pas en profiter ? Et puis, je retrouverai sûrement Deku, là-bas !
-Je peux te faire une robe, si tu veux !, continue-t-il. Avec des rubans et de la dentelle ! Je demanderai de l'aide aux oiseaux... Oh oui, ça va être splendide !
Incroyable ! Plus moyen de l'arêter ! Je ne savais pas que le directeur était aussi bavard.
-Je, heum, Nezu... ah non, pas Nezu... Euh, bref, j'y vais moi ! Sinon je risque d'être punie !
Il ne m'écoute même pas, il continue de parler tout seul.
Je pars, un peu déconcertée par cette rencontre, et essaie de trouver une rivière ou un étang pour faire la lessive.

Arrivée au bord d'un petit lac pas très loin, je me penche et commence à frotter, avec ma brosse, les taches et les poussières qui recouvrent les robes.

Après quelques minutes, je m'arrête, à bout de souffle, et prend un temps pour me reposer.
Je regarde mon reflet dans l'étendue d'eau immobile devant moi.
Comment partir de cet endroit ?

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