Harry cligna des yeux, ébloui par le blanc de la pièce où il se trouve.
Il se redresse lentement et parcours la pièce du regard.
Un hôpital, à en juger par les machine auxquelles il est branché.
Il se demande pourquoi il est là. Il se souviens que le monde appartient à ceux qui se demandent comment. Il se demande donc comment il est arrivé là. Il se demande aussi comment le monde pourrait lui appartenir alors qu'il est cloué à une lit d'hôpital branché à une machine.
Les questions se bousculent dans sa tête et ne semblent pas vouloir s'ordonner, au point de l'embrouiller encore plus.
Un infirmier rentre dans la pièce, offrant un divertissement bienvenu pour lui sortir la tête de ces idées dont il ne tirera rien de bon, lui explique qu'il se réveille d'un coma, qu'il est à St Mangouste, qu'il doit y aller doucement, et lui demande enfin s'il veut manger.
Il s'affaire autour des machines, en allumant certaines, en réglant d'autres, sans attendre sa réponse.
Harry hoche lentement la tête et attend que ce qui est donc un médicomage sorte de la pièce pour la détailler, pensant qu'il aurait de toute façon le temps d'en faire un examens plus approfondi plus tard si besoin se fait, même si il espère ne pas avoir à y passer trop de temps.
Tout est blanc, du sol au plafond. Une chaise un peu plus loin lui fait comprendre qu'on lui a rendu visite. À moins qu'elle serve de piètre décoration. À sa droite, des machines ronronne, et une est reliée directement à son bras. À sa gauche une table de nuit, avec dessus une fausse plante, seule véritable décoration de la pièce et une clochette enchantée pour appeler un médicomage.
Quelques minute plus tard, il voir le médicomage revenir avec un plateau de nourriture.
Il ouvre la bouche pour lui poser certaine des question qui le taraudent. La referme aussi sec. Pour deux raison.
La première, le médicomage ne doit pas pouvoir y répondre. La deuxième est qu'il ne peut simplement pas parler. Les mots, pourtant bien clairs dans sa tête, ce qui est un miracle vu le fouillis qui y règne, refusent de passer la barrière de ses lèvres.
Lentement, une perle salée naît dans un océan de vert, roule sur le velours de sa joue avant de tomber, comme hors du temps, sur la couette aussi blanche que toute la pièce.
D'autres larmes la suivent, toujours plus nombreuses, toujours aussi silencieuses.
Harry se demande si les chambres d'hôpital sont blanches pour donner aux patients l'illusion de la vie.
Il se demande aussi pourquoi il pense ça alors qu'il vient de se rendre compte qu'il a perdu l'usage de la parole.
Il ne trouve pas de comment à se poser. Il se dit que le monde lui appartiendra un autre jour.
Il sèche ses larmes, se dit que ça reviendra peut-être. Que pleurer ne fera pas revenir sa voix. Il décide de manger, il n'a de toute façon que ça à faire.
Une autre mauvaise nouvelle: seul les aliments très liquides, tels que du jus, de l'eau, ou une soupe dans "grumeaux" passent. Il n'arrive pas à avaler les autres. Son corps refuse tout simplement.
Le médicomage, qui est resté silencieusement en retrait, lui explique doucement que ca doit être à cause des lésions de la guerre. Que ça devrait bientôt guérir maintenant qu'il est sorti du coma.
Soudain, la tête lui tourne, le monde se renverse autour de lui.
Un voile noir passe devant ses yeux, il à juste le temps d'apercevoir l'air consterné du médicomage et de penser que le potage qu'il à réussi à boire était délicieux avant de sombrer
et bientôt seuls les moniteurs des machines bougent dans la pièce.
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À son réveil, il reste plusieurs heures là, à fixer le plafond, toujours aussi tristement blanc, tandis que les questions tournent dans sa tête.
Une médicomage entre enfin et lui tend une petite ardoise et une craie. Blanche, pour changer.
Elle lui explique que ce sera sa façon de parler.
Il s'empresse de la prendre en griffonne rapidement dessus, autant que se peut quand on sort du coma:
Je voudrais des craies colorées s'il vous plaît. Pour changer du blanc.
La médicomage lui souris, de ces sourires tristes que l'on fait dans les hôpitaux, comme si tout le monde était désolé de tout et lui demande si il veut autre chose.
Je voudrais parler à quelqu'un qui me donnera des réponses.
Autre sourire-triste-que-l'on-fait-dans-les-hôpitaux et elle repart, reviens avec des craies de couleur et lui dit que ses réponses arrivent.
Il attrape immédiatement une craie dans la boîte et lui demande par écrit comment elles arrivent. En bleu. Elle lui répond par ascenseur.
En effet, quelques minutes plus tard, un drôle de bonhomme en blouse blanche aux cheveux grisonnant et approchant la soixantaine rentre dans la pièce.
Il se présente aussitôt.
-Bonjour Harry. Je suis le Docteur Prosard, et c'est moi qui t'ai soigné. Je suis la pour répondre à tes questions.
Comment je suis arrivé là? Rouge.
-Tu à été retrouvé dans ton dortoir à Poudlard, on pensais que tu était évanoui, mais tu était en fait tombé dans le coma, le lendemain de la grande bataille. Probablement à cause du choc.
Il efface avec le chiffon.
J'ai passé combien de temps dans le coma? Jaune.
Le Docteur paraît un peu gêné, et lui fait un autre sourire-triste-et-désolé-des-gens-dans-les-hôpitaux.
- Eh bien à vrai dire... 5 ans.
La réponse couple le peu de souffle qu'avait Harry.
Il lui faut quelques minutes pour digérer la chose, ou du moins la mettre de côté dans son esprit déjà bien embué.
La famille Weasley vas bien? Et Poudlard? Vert
- Les Weasleys...ont décidé que tu ne valait plus la peine qu'on se batte pour toi. Il y à deux ans, il ont arrêté de venir te voir, d'envoyer des lettres pour savoir si tu allais mieux. Nouveau sourire-triste-et-désolé-des-gens-dans-les-hôpitaux. Et poudlard... Sa directrice st morte tuée par un ancien Mangemort il y a bientôt 4 ans. Il a été capturé rapidement, avant d'avoir le temps de faire d'autres victimes. Condamné au Baiser du Détraqueur. L'école a repris ses fonctions. Je suis désolé, pour ta professeure, ajoute-t-il dans un souffle.
Il semble lui même touché par sa mort.
Une autre information a mettre de côté, sinon il va devenir fou. À moins qu'il le soit déjà?
Mon état de santé ? Violet
-Il est stable et ta perte de voix n'est due qu'au choc post-traumatique de la guerre ainsi qu'aux lésions à ta gorge.
Merci Docteur. Orange
-Je suis désolé, mais il faut que tu te repose beaucoup. Ce coma t'a beaucoup épuisé. Ça va faire mal, mais pas longtemps, la potion est trop épaisse pour que tu l'avale, je suis obligé de te le mettre dans ta perfusion.
Cela répondait à sa question de pourquoi une perfusion alors qu'il était un sorcier dans un hôpital sorcier.
Il le vit verser une potion Bleu électrique dans la poche reliée à son bras, au dessus de la machine qui bipait régulièrement.
Il avait envie de pleurer. Il se souvient de la voix de Malefoy. "Toujours aussi sentimental Potter?" Il se demanda pourquoi il pensais à Malefoy dans un moment pareil. Il se dit aussi que c'était normal d'avoir envie de pleurer quand autant de mauvaises nouvelle vous tombaient dessus.
Il senti une sorte de feu liquide traverser ses veines, et avant de sombrer dans l'inconscience d'un sommeil sans rêves, il entendis le Docteur murmurer, comme pour lui même :
- Il n'a jamais cessé de venir...1214 mots
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Le mot de la fin/Drarry
FanfictionQuand Harry, le grand Harry Potter se réveil dans un hôpital, il est complètement perdu. Une Némésis qui reviens, des sentiments parfois malvenus, et avec une goutte de suspens, entrez dans ce Drarry sorti du fond de mon imagination. (possibilité de...