ANTER 1 ~ La délivrance d'un monde

Chapitre 1

– Larkan ! Cria Kannan en voyant son ami sous les coups innocents d'une épée. Pour peu l'homme aux cheveux bruns aurait été décapité. Du haut de son corps lourdement armé, Larkan mena un combat contre des mercenaires qu'il venait de rencontrer.

L'assaillant usa de divers stratagèmes pour en venir à gagner mais peine perdu, de son corps émincé et agile Larkan ne pouvait se laisser tomber ainsi. Il donna un coup d'épaule, déséquilibrant son adversaire puis planta son épée dans le corps de ce dernier d'où jailli du sang. Ce même sang qui ruissela sur la route boueuse, la même sur laquelle Larkan et ses deux coéquipiers s'accoutumaient à l'ambiance humide et orageuse de la saison.

Cela faisait trois jours que la pluie s'était invitée dans la mission de Larkan. Elles étaient, elle et la boue des ennemis qu'il détestait.

– Tu te fais lent, mon frère. Avoua Kannan en s'approchant du chevalier pour lequel il reçut une frappe.

– Merci ! Il brandit son bras et s'empressa d'empoigner celui de son frère pour le remercier. Sans toi je serai bien mort.

A côté de Kannan, Larkan ressentait toujours cette espèce d'envie de surpasser son ami. Il était un homme robuste avec de larges épaules, bien plus que tout autre du royaume. Certains le comparaient même à un ogre, pour bien des aspects. Il surpassait de plusieurs têtes bon nombres d'hommes.

– Allons retrouver Fastar avant qu'il ne perde notre homme. Il manquerait plus que l'on rentre bredouille de notre mission, jura Kannan dans l'espoir que leur troisième frère d'arme se soit montré habile avec leur proie.

– J'y crois, il saura être rapide ! Conclut Larkan en revenant vers son cheval. Par où il est parti ? Kannan, de sa montureindiqua la direction qu'avait pris leur compère. Les deux chevaliers prirent la route.

Cela faisait trois jours que les trois combattants de l'ordre des chevaliers d'Elgard avaient quittés leur royaume. La mission les mena sur le territoire Eltâ. Ils avaient reçu pour ordre de ramener un brigand qui devait être jugé à la cours d'instance d'Elgard dans les jours qui venaient. Comme pour toutes missions, les trois chevaliers s'étaient équipés et rendus dans un territoire qui n'était point le leur. Leurs recherches les conduisaient à la frontière avec le royaume d'Eltâ, royaume traversant les montagnes en contre bas. Les routes slalomaient entre ces immenses pics qui pour l'heure n'étaient pas encore enneigés, entre-couverts de grandes forêts arborées d'arbres pointus et piquants.

Ils furent conduits tout droit sur le camp d'un groupe d'hommes armés avec à leur tête l'homme recherché : Gasperato. Cela ne c'était pas montré plus difficile qu'une autre mission jusqu'à que Fastar ait une aventure avec la femme du chef, ce qui inévitablement les a conduit à une cascade d'ennuis, encore et encore. Fastar et les femmes c'était comme une abeille face à une fleur. Comme pour la plupart des missions où Fastar se laissait piquer par l'une de ses belles pétales au regard pailleté, les trois chevaliers furent piégés et emprisonnés.

C'est ainsi qu'ils passèrent une journée dans un filet attachés au-dessus du sol. Nullement confortable pour les fesses de Larkan pour lesquelles il jura qu'il allait faire regretter Fastar pour sa passion trop débordante. Pour Kannan, esprit sombre, au fur et à mesure que le temps passé, Fastar lui devenait de plus en plus irritant. Evènement entraînant un autre, Fastar et Kannan s'irritaient mutuellement. Les missions devenaient donc la proie à quelques confrontations et quelques jetés de poings, de coutume, lorsque le message passait pas bien.

L'agilité de Kannan avait triomphé une fois de plus, il avait réussi à se libérer des liens, suivi de Larkan. Concernant Fastar, malgré ses belles paroles, ô combien il savait manier, il resta suspendu au filet jusqu'à que le duo explosif nettoie le chantier ce qui correspondait vaguement à planter quelques épées, couper une main pour leur guide zatark et attachés les autres dans des filets. Cela obligeaFastar à galoper pour rattraper le chef fuyardsuite de l'interpellation de son groupe.