Zhou Zi Shu se retourna . Son mouvement brusque déséquilibra celui qui reposait contre son dos. Il le rattrapa en saisissant ses coudes et l'aida à rester debout.
Lao Wen lui adressa un faible sourire.
« A-Xu c'est ainsi qui tu m'accueilles à mon réveil ? Tu étais plus tendre tout à l'heure ! »
Zi Shu senti le rouge lui monter au visage. C'était-il une fois de plus joué de lui et fait semblant d'être endormi pour l'écouter vider son cœur ?
« Tu étais réveillé ? » demanda Zhou Zi Shu un peu sèchement. Lao Wen dû comprendre car il abandonna son ton taquin pour lui répondre.
« Je t'entendais, mais je ne pouvais ni bouger ni dire quoi que ce soit ! ... A-Xu crois moi , jamais je n'aurais été aussi cruel avec toi ! Surtout après avoir veillé sur moi ... combien de temps au fait ? »
« Quatre mois ! »
« Quatre mois ???? Autant ! » Ces sourcils se froncèrent.
Zi Shu voyait bien qu'il était en train de réfléchir et d'essayer de regrouper tous ses souvenirs. Devait-il dès maintenant lui demander des explications sur son comportement ? Ou attendre qu'il aille mieux ?... Il n'eut pas le temps de décider de ce qu'il allait faire, Lao Wen perdit l'équilibre et s'effondra dans ses bras . Il avait de nouveau perdu connaissance. Il le transporta jusqu'au lit et le réinstalla confortablement.
Maintenant qu'il était sorti de sa longue léthargie , il ne tarderait pas à reprendre des cycles de sommeil normaux. Il suffisait d'attendre.
Il retourna à la table de travail et finit de préparer les herbes pour la potion de son âme sœur .
Zi Shu s'interrogeait et avait peur ! Cet homme qu'il croyait connaître, lui avait à plusieurs reprises caché des choses et menti . Pouvait-il vraiment lui faire confiance et lui dévoiler ses sentiments ? Il lui jeta un coup d'œil en soupirant.
C'était la première fois qu'il était amoureux et qu'il souhaitait de tout son cœur chérir et vivre avec une autre personne ! Il voulait partager ses joies et ses peines avec Lao Wen ! Et le responsable de cet émoi était un personnage complexe et profondément blessé qui ne dévoilait jamais les tourbillons de douleur qui ravageait son cœur ! Il se cachait toujours derrière un masque de frivolité et d'effronterie.
Mais maintenant ... maintenant que le passé avait été dévoilé aux yeux de tous et que les responsables de la mort de ses parents avaient payé le prix du sang , est-ce que son cœur était près à s'apaiser et à recommencer à vivre ? Zi Shu l'espérait ! Il lui en voulait toujours un peu d'avoir décidé de sacrifier sa vie pour lui permettre de continuer la sienne , mais lui aussi devait pardonner et faire table rase du passé !
Le destin leur avait donné la chance de commencer une vie nouvelle , loin des tourments des hommes . Mais arriveraient-ils à se supporter ? Ils avaient vécu presque un an ensemble , pourraient-ils vivre les 200 ans à venir côte à côte ?
Mais avant toutes choses la question primordiale qui occupait son esprit était de savoir quels sentiments Lao Wen avait envers lui ? Le sacrifice qu'il avait décidé de faire , était-ce celui d'un frère cadet envers un aîné ou d'un amant envers l'objet de son amour ? Tant qu'il n'aurait pas la réponse à cette question, il ne pourrait décider sereinement de son avenir, ... de leur avenir.
Il rangea les herbes et versa la potion qu'il venait de préparer dans une fiole qu'il posa sur l'étagère au-dessus de la table de travail. Il se tourna vers le lit. Lao Wen dormait paisiblement. Il pouvait voir très nettement les mouvements de respiration de son torse , ce qui pendant ces quatre derniers mois était imperceptible. Il s'approcha lentement. Dehors, la température avait encore chuté. Il devait faire nuit maintenant. S'il voulait dormir avec un semblant de chaleur, il n'avait pas le choix, il devait se glisser dans le lit contre le corps endormi de Lao Wen.
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Word of Honor : L'aube d'une nouvelle vie
FanfictionL'avalanche avait recouvert la montagne ensevelissant pour toujours Zhou Zi Shu et Wen Ke Xing. La nature avait vaincu leurs ennemis, mais qu'était-il advenu d'eux ? Cheng Ling reverrait-il un jour ses Maîtres ? Dans son cœur l'espoir subsistait...